« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité,
nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille la peine d’être mené,
ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements,
l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. »


Albert Camus

 

SOMMAIRE

HISTOIRE

Introduction
Cahors-Mundi et nos communes sans frontières

L'éteincelle Garry Davis
Interruption de l'AG de l'ONU à Paris

Cahors-Mundi
La ville signe la Charte de mondialisation

Le Territoire mondial du Lot
Les communes et le département du Lot signent aussi

Devant Notre-Dame de Paris
Inauguration de la « Chaussée Mondiale des Peuples »

La Route sans frontières
Inauguration de la Route mondiale, les 24-25 juin 1950

COMMÉMORATIONS

La folle épopée du Lot mondialisé
Article de Dire-Lot, octobre 1990

Juin 2000 : le 50° anniversaire de Cahors-Mundi
La ville se souvient et célèbre sa mondialisation

Une idée universelle sur un petit territoire

Nos communes mondiales

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LA MONDIALISATION DU LOT EN 1949-1950

 

CAHORS-MUNDI

Nos communes sans frontières

EN 1949-1950, le Lot se proclamait « Territoire Mondial »
et de nombreuses communes lotoises adhéraient au projet des Citoyens du Monde


24 ET 25 JUIN 1950 - BANDEROLES ET DRAPEAUX DANS LES RUES - CAHORS CÉLÈBRE SA MONDIALISATION

 



Quand Cahors et le département du Lot se sont déclarés
« Territoire Mondial »


LE 30 JUILLET 1949, alors que l'humanité était encore secouée par les horreurs de la dernière guerre et par le spectre d'Hiroshima et de Nagasaki, Cahors fut la première ville à signer la Charte de la Mondialisation grâce à l'adhésion de ses habitants, de ses élus communaux et au soutien de personnalités nationales et internationales.

Les mois suivants, 239 communes sur les 330 que compte le département lotois s'enflammaient à leur tour pour le projet d'une planète sans frontières régie par une loi mondiale...

Les 24 et 25 juin 1950, Cahors célébra sa Mondialisation, en présence du tout nouveau prix nobel de la Paix.

Le lendemain même démarrait la guerre de Corée.

 

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L'ÉTEINCELLE GARRY DAVIS

 

 

« Je me souviens du
Citoyen du Monde Garry Davis.
Il tapait à la machine
sur la place du Trocadéro. »

Georges Perec,
Je me souviens

 

 

 

LE 25 MAI 1948, Garry Davis, pilote de bombardier durant la seconde guerre mondiale, décide de renoncer à toute nationalité en remettant symboliquement son passeport au consulat américain à Paris pour protester contre la guerre qui a causé les catastrophes d’Hiroshima et Nagasaki.

 

 

 

LE 12 SEPTEMBRE 1948, Garry Davis campe sur l'esplanade du Trocadéro à Paris, devenu territoire international depuis que l'ONU y a installé son siège.

Il en sera expulsé le 18 SEPTEMBRE.

 

LE 19 NOVEMBRE 1948,
le projet mondialiste se révèle aux yeux de l'opinion publique, lors d’une intervention impromptue de l'Assemblée générale de l’ONU qui se tenait alors au Palais de Chaillot à Paris.

À cette occasion, Garry Davis, rapidement interrompu, et Robert Sarrazac à sa suite, déclament un texte qui doit beaucoup à Albert Camus.


L'INTERVENTION À L'ONU DE DAVIS ET SARRAZAC, LE 19 NOV. 1948 - ARCHIVE INA

 

 

 

« Au nom des peuples du monde qui ne sont pas représentés ici, je vous interromps.

Mes paroles seront sans doute insignifiantes pour vous. Et pourtant notre besoin commun d’un ordre mondial ne peut être plus longtemps négligé.

Nous, le peuple, nous voulons la Paix que seul un gouvernement mondial peut donner.

Les États souverains que vous représentez ici, nous divisent et nous mènent à l’abîme de la guerre.

J’en appelle à vous pour que vous cessiez de nous entretenir dans l’illusion de votre autorité politique. J’en appelle à vous pour que vous convoquiez immédiatement une Assemblée Constituante Mondiale qui lèvera le drapeau autour duquel tous les hommes pouvent se rassembler : Le drapeau de la souveraineté d’un seul gouvernement pour un seul monde.

Si vous manquez à cette tâche, écartez-vous, une Assemblée des Peuples surgira des masses mondiales pour bâtir ce gouvernement.

Car rien de moindre ne peut nous servir. »

 

 

LE 9 DÉCEMBRE 1948, à Paris au Vélodrome d'hiver, un meeting en soutien à Garry Davis réunit 17.000 personnes.

Entourré de ses partIsans, il y fera un discours où il proclamera sous les applaudissements son appel pour la Paix.

 

 

 

 
DERNIÈRE SÉANCE DE L'ONU À PARIS - DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET
INTERVENTION DE GARRY DAVIS AU VEL D'HIV - ACTUALITÉS DU 16 DÉC. 1948 - ARCHIVE INA

 

Voir d'autres vidéos archives de Garry Davis

 

 

LE 24 DÉCEMBRE 1948, Garry Davis et Robert Sarrazac et deux autres membres du conseil de mondialisation,
sont reçus par le président de la République, Vincent Auriol, natif de la ville mondialisée de Revel
.

 

 

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CAHORS-MUNDI

 

 

LE 30 DÉCEMBRE 1948,
le conseil municipal de Cahors adresse
son soutien à Garry Davis pour son action.

Soutenus notamment par Robert Sarrazac,
les mondialistes élaboreront par la suite
une Charte de la Mondialisation qui sera
proposée au Conseil municipal de Cahors
et à son maire, le Docteur Calvet.

 

LE 30 JUILLET 1949, Cahors devient la 1ère ville mondialisée en adoptant la Charte de la Mondialisation par la volonté de son Conseil municipal. Les cadurciens répondirent entre le 21 juillet le 12 août à une consultation populaire qui toucha 70 % du corps électoral et vit 59 % de votes favorables (11 % d’abstentions).

La ville déclara alors s’appeler « Cahors Mundi ».

Cette déclaration donna naissance à un mouvement sans précédent dans le département du Lot, suivi par des centaines de communes du pays et du monde entier. L'année suivante, 239 communes lotoises sur les 330 que compte le département avaient suivi l’exemple de Cahors en adoptant cette charte. Aujourd’hui, près de 1 000 communes ou villes sont mondialisées, réparties dans plusieurs pays et continents

 

 

La Charte de la mondialisation

 

LE 30 JUILLET 1949

Le Conseil municipal de Cahors adopte
la Charte de la Mondialisation. La ville
déclare alors s’appeler
« Cahors Mundi ».

 

 

Nous, habitants de CAHORS,
déclarons par la présente Charte
notre ville mondialisée.

 

Notre geste signifie que :

1 - Nous affirmons que notre sécurité et notre bien-être sont liés à la sécurité et au bien-être de toutes les villes et de toutes les communes du Monde, aujourd’hui menacées de destruction par la guerre totale.

2 - Nous voulons travailler en paix avec toutes les villes et communes du Monde, coopérer avec elles afin de fonder la Loi mondiale qui assurera notre protection commune, sous l’autorité d’un pouvoir fédéral mondial démocratiquement établi et contrôlé.

3 - Nous appelons villes et communes, entreprises et professions, à envoyer avec nous leurs délégués aux premiers Etats généraux du Peuple mondial, afin de préparer les élections mondiales pour l’organisation de la paix.

 

4 - Nous revendiquons le droit d’élire directement, à partir de 1950, nos représentants à l’assemblée constituante des Peuples à raison de un délégué par million d’habitants.

5 - Nous demandons à notre Gouvernement de faire des prélèvements nécessaires sur le budget de la guerre pour alimenter le Fonds international qui permettra le financement de ces élections mondiales.

6 - Sans rien renier de notre attachement, de nos devoirs et de nos droits à l’égard de notre Région et de notre Nation, nous nous déclarons symboliquement territoire mondial, lié à la communauté mondiale.

7 - Nous appelons chaque Ville et chaque commune du Monde à se rallier à cette Charte de solidarité des villes et communes menacées.

 

DISPOSITIONS PARTICULIÈRES À LA VILLE DE CAHORS :

a - Nous déclarons vouloir ajouter au nom de notre ville
le mot MUNDI (du monde) : CAHORS-MUNDI

b - Nous désirons envoyer par priorité ce message
aux deux municipalités de NEW-YORK et MOSCOU.

 

 

LE 25 JANVIER 1950

Une lettre de l'inspecteur d'académie du Lot
est transmise aux enseignants pour être lue
dans les établissements scolaires lotois.

Elle explique le sens de la
mondialisation du département.

 

« (...) En se mondialisant, le LOT lance un appel aux autres Départements et Territoires du Monde pour qu'ils suivent son exemple et que se crée peu à peu la communauté mondiale, pour que bientôt les hommes du monde entier puissent élire leurs députés à une Assemblée Mondiale chargée d'organiser la paix pour le bien-être de tous les hommes et de tous les peuples (...) ».

 

LE 22 FÉVRIER 1950


L'EXEMPLE A ÉTÉ SUIVI !

Le Canard Enchaîné
valide à sa Une son soutien
à l'initiative de Cahors Mundi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE TERRITOIRE MONDIAL DU LOT

LA CHARTE DE MONDIALISATION, mise au point par le « Centre de Recherches et d’Expression Mondialiste », a été proposée au Conseil municipal de Cahors - qui l'a adoptée le 30 juillet 1949.

Le 30 septembre 1949, le Conseil Général du Lot adoptait à son tour une motion favorable et invitait les municipalités du Lot « à examiner l’extension du geste de Cahors au département tout entier ». Le 15 février 1950, 239 communes du Lot avaient voté le texte de la Charte.

 

Voir l'histoire et la
liste des communes
mondialisées du Lot

 

 

La Mondialisation d’une commune, c’est l’acte par lequel la commune, cellule de base de toute organisation nationale, sociale et politique, déclare avoir pris conscience des problèmes qui se posent à la communauté mondiale et s’engage à leur chercher, en accord avec toutes les communes du monde, une solution juste et équitable pour tous...

Si dans le Lot votre commune s'est déclarée TERRITOIRE MONDIAL, elle a dû signer la Charte de Mondialisation par décision de son conseil municipal, comme l'a fait Cahors le 30 juillet 1949. Et si votre commune n'a pas été mondialisée, vous pouvez suggérer à votre maire d'en entreprendre la démarche.

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DEVANT NOTRE-DAME DE PARIS

 

LE 16 FÉVRIER 1950

Le maire de Cahors, le docteur Calvet,
et le maire de Revel, M. Sudre,
dressent symboliquement un panneau
indiquant le départ de la « Chaussée Mondiale
des Peuples » pour saluer la mondialisation
de leurs villes et du
« Territoire mondial du Lot »
sur le parvis de Notre-Dame de Paris, qui marque
le kilomètre zéro des routes de France.

C'est par ce geste solennel devant Notre-Dame
que furent annoncé publiquement la
mondialisation des 230 communes du Lot,
celle de Revel et de Koeningswinter,
suscitant un grand nombre d’articles dans la
presse nationale et amenant de nombreux
journalistes en reportage dans le Lot.

 

 
LES MAIRES DE CAHORS ET REVEL DEVANT NOTRE-DAME DE PARIS LE 16 FÉV.1950 - INA

 


À PARIS, LE 17 FÉVRIER 1950, CONFÉRENCE DE PRESSE À LA MAISON DES JOURNALISTES
(de gauche à droite : M. Calvet, Louis Sauvé, Robert Sarrazac)

 

« Depuis vous la devise des hommes qui ne veulent plus être des hommes de peine, la devise des hommes d'amour approfondit celle de 1789, réduite à faner aux frontons fatigués des édifices publics - "liberté - égalité - fraternité" prudemment amputée de son terme ultime "ou la mort" ; elle devient cette devise : "Liberté mondiale, égalité mondiale, fraternité mondiale" et si nous ne l'obtenons pas, ce serait en effet la mort...

Merci à eux, merci à vous gens de Cahors, qui les premiers, comprenant le geste de Garry Davis, avez entrepris de réaliser cette République Universelle que prophétisait Victor Hugo au Congrès de la Paix de Lausanne en 1869 : il n'a fallu que 90 ans pour arriver à ce pas capital, à cette pose solennelle de la première pierre... Vous prolongez les plus purs initiateurs de 1789... »

Jean Cathelin, Salut à Cahors-du-Monde, Le Citoyen du Monde, 3 mars 1950

 

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LA ROUTE SANS FRONTIÈRES

 



LES 24 ET 25 JUIN 1950, des cérémonies consacrant la mondialisation du Lot
sont organisées et le premier tronçon d’une route mondiale devant faire le tour de la terre est
inauguré par Lord Boyd Orr (prix Nobel de la Paix 1949), entre le Pont Valentré et Saint-Cirq-Lapopie.

Dans sa demande de soutien au Conseil Général, Louis Sauvé, président du Conseil de mondialisation du Lot,
reprenait les arguments de Robert Sarrazac : « Le geste généreux accompli par le Lot peut devenir pour lui
l'occasion d'une renaissance. C'est de chez nous que partira l'Appel qui doit changer la face du monde,
comme est partie de Vizille en 1788 l'idée des États Généraux et de la Révolution
».

 


LOUIS SAUVÉ DEVANT UNE BORNE DE LA ROUTE SANS FRONTIÈRES, LE 24 JUIN 1950

 

« Ces journées resteront - quoi qu'il advienne - gravées dans l'Histoire du Lot, de la France... et même du Monde.

Des drapeaux aux couleurs mondiales flottèrent sur certains édifices publics à côté du drapeau tricolore, la foule en liesse se massait au pied de la Mairie pour écouter religieusement le prix Nobel de la Paix 1949, Lord BOYD ORR, fondateur à l'ONU de la FAO, venu de sa lointaine Écosse.

Le pont VaIentré fut l'objet d'un des premiers spectacles " Sons et Lumières ". J'avais même composé le programme musical : le premier mouvement de la 1° Symphonie de Beethoven éclata dans un feu d'artifice ... Ensuite tout le monde, accompagné des délégations étrangères, emprunta la " Route Mondiale N' 1 ".

Sur les hauteurs, les paysans avaient allumé d'immenses feux de la Saint-Jean. Arrivé à Saint-Cirq-Lapopie devant le village médiéval embrasé, André Breton, lui-même participant, fut frappé par l'ambiance surréelle. »

 

Entretien avec le Docteur Louis Sauvé (brochure pour le 50° anniversaire de Cahors-Mundi, juin 2000)

 

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« Tous ceux qui sont capables de s'élever au-dessus du fatalisme et que n'aveuglent pas
les passions partisanes, lorsqu'ils inspectent en eux-mêmes la carte du monde,
ne peuvent manquer d'y voir apparaître le Lot comme un point sans doute infime,
mais du moins intensément lumineux.
»


André Breton

 

LA FOLLE ÉPOPÉE DU LOT MONDIALISÉ

 

CAHORS-MUNDI 1949-50
La folle épopée du Lot mondialisé

article de Philippe Seel & Andrée Barbaroux, Dire-Lot, n° 24, oct.-nov. 1990

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première borne
de la « route mondiale »
reliant le pont Valentré
à Saint-Cirq-Lapopie

 

En 1949-50, le Lot s’enflammait pour le projet d’une planète sans frontières, régie par une loi mondiale. Cahors était la première ville à signer une charte de mondialisation, suivie par 248 communes du département. Cet élan magnifique provoqua la venue d’André Breton pour l’inauguration de la première route mondiale, reliant Cahors à Saint-Cirq-Lapopie.

C’est comme un enthousiasme plein d’espoir, une belle utopie qui s’emparent de Cahors, première ville mondialisée, et gagnent comme une traînée de poudre pacifique 248 communes sur les 340 du département. Qui s’en souvient aujourd‘hui ? L’élan quasi unanime qui aboutit à faire du Lot un « territoire mondial », se produit à la fin des années 40. L’humanité reste secouée par les horreurs de la dernière guerre, le spectre d’Hiroshima hante cette période de « guerre froide ». L’idée d’une communauté européenne n’en est qu’à ses premiers balbutiements, quand déjà une poignée d’hommes rêve d’une planète sans frontières, peuplée de citoyens du monde collaborant pour la paix et la prospérité dans les cellules de base que seraient des communes mondialisées. Beau et vaste programme, lancé par un ancien colonel de la Résistance, Robert Sarrazac et ses amis, fondateurs du « Centre de Recherche et d’Expression Mondialiste ». (...)

 

Lire cet article

 

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JUIN 2000 - CAHORS-MUNDI A 50 ANS

 

Le 50° anniversaire de CAHORS-MUNDI

 

C'EST EN MÉMOIRE DE CES VISIONNAIRES qui ont imaginé un monde sans frontières, une humanité unie dans la paix que s’est déroulé le 24 juin 2000, autour de Bernard Charles, maire de Cahors, le 50° anniversaire de Cahors Mundi, Territoire mondial.

Sans ambition mondiale, cette commémoration a rassemblé les pères fondateurs du mouvement mondialiste, Robert Sarrazac, Louis Sauvé, ainsi que quelques citoyens du monde dont Albert Jacquard, et avec la présence de Garry Davis. Au cours d’un colloque, ils ont pu ensemble réaffirmer la nécessité d’un ordre supra-national qui pourra permettre l’organisation d’une communauté mondiale où règnerait la paix et l’abondance, et où les libertés fondamentales seraient garanties aux individus.

Le cortège s’est ensuite rendu à la Mairie pour y signer le livre d’Or de la ville, puis au Pont Valentré pour réinaugurer la nouvelle borne kilométrique mondiale. C’est en autocar que les personnalités ont rejoint Saint-Cirq Lapopie en parcourant le chemin emprunté il y a 50 ans, pour finir la soirée au bal champêtre organisé au lac de Pradines.

 

 

PLAQUETTE RÉALISÉE EN 2000 pour le 50° anniversaire de Cahors-Mundi

Une plaquette préfacée par le Premier Ministre, Lionel Jospin, a été éditée par la municipalité de Cahors pour commémorer cet anniversaire. Ce précieux document retrace toute l’épopée qui aboutit à faire du Lot un “Territoire mondial”.

Abondamment illustré avec des photos et documents d’époque, il redonne la parole aux acteurs qui firent ces événements et remet en perspective ce qu’est aujourd’hui le mouvement des “Citoyens du Monde”.

Ainsi, le Comité pour le Congrès des Peuples créé en 1963, organise régulièrement des élections transnationales, sur la base de 2 délégués pour 10.000 électeurs. Les élections de 1998 ont permis aux électeurs de Rocamadour et Saint Cirq-Lapopie d’élire deux délégués au “Congrès des Peuples”.

 

> Voir la plaquette en passant de page en page
Cliquez sur chaque page pour passer à la suivante

 

 

Préface de Lionel Jospin, premier ministre


"Ce que des hommes imaginent, d'autres peuvent à leur tour l'entreprendre. Les 24 et 25 juin 1950, emmenés par quelques visionnaires, les habitants de Cahors et du Lot ont su imaginer un monde sans frontières, une humanité unie et plus forte, une société internationale solidaire, fondée sur le droit et l'égale dignité de tous. Ils ont ainsi dessiné ce qu'est, avant tout, la “mondialisation” : la prise de conscience d'une communauté de destin pour l'humanité. Depuis, les Citoyens du monde continuent de faire vivre cet idéal dont, très jeune, je me suis imprégné au sein de ma famille.

Aujourd'hui, les traits les plus manifestes de la mondialisation - l'intégration économique croissante, la globalisation des flux financiers - ne sauraient nous faire oublier l'essentiel : la mondialisation doit servir l'humanité, non se servir d'elle.

Car si la mondialisation ouvre des perspectives inédites, elle creuse aussi les inégalités et nous expose à des risques nouveaux. Nous devons donc la penser, construire les institutions nécessaires à sa régulation, afin de la maîtriser collectivement. Parce que des problèmes globaux appellent des solutions globales.

Dans cette entreprise, nous pouvons nous appuyer sur la vitalité de la conscience internationale. Celle-ci, en cinquante ans, s'est affermie. Et d'abord grâce à des initiatives comme celle qui a réuni dans le Lot, il y a un demi-siècle, des femmes et des hommes sur la “première route de la mondialisation”.

Continuons cette route.
Elle mène à la paix.

C'est d'ailleurs celle que nous avons empruntée en Europe. Sur ce continent longtemps broyé par les guerres, des peuples ont su se rassembler par-delà les frontières pour élever une maison commune, fondée sur la paix et l'unité politique, sur la prospérité économique et le progrès social. Nous devons consolider cette maison, l'ouvrir à nos voisins.

Et, forts de cette expérience réussie, sachons contribuer à donner vie, pour le monde entier, à la même espérance humaniste.

 

Lionel Jospin,
préface à la brochure “Cahors Mundi”, juin 2000

 

 


LA SILHOUETTE DU "PETIT HOMME" SYMBOLE DES CITOYENS DU MONDE
TRÔNANT SUR LE PARVIS DE LA MAIRIE DE CAHORS EN JUIN 1950

 

SOURCES ALEXANDRE MARCIEL ET MUNICIPALITÉ DE CAHORS
PHOTOS JEAN DIEUZAIDE

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UNE IDÉE UNIVERSELLE

 


LE 24 JUIN 2000 À CAHORS - DE GAUCHE À DROITE :
ALBERT JACQUARD, ANDRÉ BERCOFF, GEORGES COULONGES, LOUIS SAUVÉ, GARRY DAVIS ET ROBERT SARRAZAC - PHOTO DM


Voir le fac-similé de l'article « Une idée universelle dans un petit territoire »,
paru dans La Dépêche du Midi du 25 juin 2000 - article en ligne ici

 

Lire aussi, dans La Dépêche du midi du même jour, la tribune de Robert Rodeker
« La mondialisation, une catastrophe ou une chance ?
» - Extrait :

« (...) Il s'agit maintenant de civiliser [la mondialisation], de bâtir sur ses bases un véritable cosmopolitisme. Civiliser la mondialisation : l'humaniser, en tirant parti des possibilités nouvelles d'enrichissement de la vie humaine qu'elle recèle. Qu'il n'y ait pas qu'un seul centre, qu'une seule économie, qu'une seule culture! Au contraire! La mondialisation peut permettre la multiplication des centres, l'émergence de nouvelles capitales (c'est un thème du penseur montalbanais Félix Castan).

De la mondialisation peuvent surgir des capitales d'un type nouveau. Des capitales cosmopolites - pourquoi pas Toulouse? - qui n'exprimeraient plus seulement un terroir et une histoire, qui exprimeraient le monde, qui seraient l'un des innombrables miroirs du monde. Une seule condition s'impose: que la mondialisation ne soit pas l'instrument de la volonté de puissance de l'Etat le plus fort, qu'elle n'autorise pas une nouvelle version de l'idée impériale. »

 

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NOS COMMUNES MONDIALES

 

Local est International

« Nos communes sans frontières »
DOSSIER sur Cahors-Mundi

dans
Collines & Vallées n° 13 (août 2000)

 

Voir le fac-similé de C&V
Téléchargez cet article

« Quelle mondialisation ? »
Éditorial pour Collines & Vallées n° 13

 

(...) Et si le mauvais temps de juillet, comme la tempête de décembre, était lié à l’activité humaine, la pollution, l’effet de serre... Les scientifiques vérifient tous les ans que la planète se réchauffe. La “Mondialisation” telle que la rêvaient nos communes à la sortie de la guerre était celle de la fraternité humaine et du partage ; elle visait à créer une instance gouvernementale mondiale et souveraine, au dessus des états, pour faire face aux défis et menaces qui pesaient sur l’humanité : la guerre comme celle qui venait de se clore, mais aussi l’environnement, les matières premières, ou l’énergie ; elle visait à dénoncer la dissémination des armes de destruction massive : atomiques, biologiques et chimiques ; à dénoncer la misère du plus grand nombre, à côté de l’abondance dont jouit une minorité d’habitants de la Terre ; à établir l’inventaire des besoins fondamentaux de l’homme... Cette belle pensée est née ici, sous nos pieds. Elle est l’héritage de nos pères, ces résistants qui ont ouvert une porte, un espoir pour l’humanité.

Le terme de “mondialisation” a de nos jours pris un autre sens, “beaucoup désignant par là une politique, et pour mieux dire une entreprise de domination capitaliste, alors qu’il s’agit d’un fait, engendré par l’abolition des distances et la révolution technologique” comme le définit André Fontaine dans Le Monde, reconnaissant à José Bové et François Dufour - à la lumière de cette autre résistance menée à Seattle et à Millau - qu’ils cherchaient “non pas à remettre en cause le fait accompli de la mondialisation, mais à la démocratiser par une action concertée à l’échelle mondiale”. Tâche à laquelle s’étaient déjà attelés, il y a 50 ans, le “citoyen du monde” Garry Davis et ses amis. Peut-être en regardant les étoiles ce soir, penserez-vous au monde tel que l’on rêvé ces pionniers.

Lire cet éditorial

 

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DOCUMENTS À TÉLÉCHARGER

PLAQUETTE RÉALISÉE EN 2000
par la ville de Cahors

pour le 50° anniversaire de Cahors-Mundi

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PLAQUETTE RÉALISÉE EN 2010
par la ville de Cahors

pour le 60° anniversaire de Cahors-Mundi

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PLAQUETTE RÉALISÉE EN 2015
par la ville de Cahors

pour l'exposition du Musée de L'Eau à Cahors

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PUBLICATIONS RÉCENTES

 

 

Michel Auvray
« Histoire des Citoyens du Monde
Un idéal en action de 1945 à nos jours »

Éditions Imago - août 2020 - 344 pages - ISBN 978-2-84952-995-9

Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde.
En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare « premier citoyen du monde ». Très vite, ses intiatives font sensation et des foules enthousiastes l’acclament. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes s’affirment liés à la communauté mondiale ; la préfecture du Lot se proclame Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et par l’abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains – Camus, Breton, Queneau, Vercors… –, amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.

Michel Auvray fait le récit de ces événements aujourd’hui méconnus et qui firent alors la Une de la presse. Il relate comment, après la bombe d’Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l’aspiration à une « mondialisation » – le mot apparaît dans ce contexte – au service des peuples, et qui sera symbolisée par l’ouverture d’une Route sans frontières.

S’appuyant sur des sources très diverses – témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits… – Michel Auvray retrace pour la première fois l’émergence et l’apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante, telle est l’histoire de cet élan de fraternité universelle, qui se poursuit jusqu’à nos jours.

Voir la revue de presse du livre et la tournée de l'auteur

 

Historien et journaliste, Michel Auvray a publié Objecteurs, insoumis, déserteurs. Histoire des réfractaires
en France (Stock, 1983) et L’Âge des casernes. Histoire et mythes du service militaire (L’Aube, 1998).

 

Tous les chemins mènent à Cahors

Un reportage d'ARTE - 7 mn - diffusé le 21 janvier 2020

Dans le magazine « Invitation au voyage », Linda Lorin nous emmène à la découverte de Cahors en suivant l’écrivaine Elisa Sabathié qui nous conte (avec quelques erreurs) l’histoire de Garry Davis, initiateur de l'action des Citoyens du monde aux côtés de Robert Sarrazac et du Dr Louis Sauvé.

À revoir sur Arte Tv jusqu'au 21 janvier 2022

ACTES HISTORIQUES DU COLLOQUE
« Garry Davis et les 70 ans de la Citoyenneté mondiale »

Paris, novembre 2018

Textes des interventions de :
Michel Auvray, Nicolas Barret, Jean-François Billion,
Alessandro Bresolin, Pierre Chevalier, Daniel Durand et Marion Larché

Pour lire la communication de Michel Auvray
« L’apogée des Citoyens du Monde - De Garry Davis à Cahors Mundi,
en pleine guerre froide »
et voir la vidéo des interventions au Colloque.

CE QU'IL RESTE DES CITOYENS DU MONDE

article d'Isabelle Mayault, Revue Le Crieur n°7, juin 2017

Que s’est-il passé depuis les glorieuses années où Garry Davis faisait la une des journaux en renonçant à son passeport américain ? Que reste-t-il du réseau associatif et de ses 200 000 encartés de par le monde ? Enquête sur le mouvement des Citoyens du monde, son essoufflement progressif, mais aussi ses idées toujours pertinentes pour penser notre rapport aux frontières aujourd’hui.

MONDIALISTS UNITE !
The forgotten story of a global pacifist movement

article d'Isabelle Mayault (en anglais), The Guardian, le 20 juillet 2017

In postwar France, two men had a bold, even utopian idea : a peace-loving network of ‘world cities’. Is it time to give mondialism another chance ?

D’UNE MONDIALISATION OUBLIÉE
les postérités ambiguës de Cahors Mundi

article de Valérie Foucher-Dufoix et Stéphane Dufoix,
Ethnologie Française
n°163, PUF, 2016/3

À la fin des années 1940, en France, une expérience politique singulière a été menée par un petit groupe de personnes se présentant comme des citoyens du monde. Ils se proposaient d’œuvrer pour la mise en place d’une représentation mondiale des peuples, préalable à l’instauration d’une paix mondiale durable. L’un des moyens utilisés était la « mondialisation » des territoires, par laquelle ces derniers pouvaient déclarer leur appartenance au monde. L’étude de la mondialisation de Cahors au cours de cette période invite à s’interroger sur le lexique mondialiste de cette expérience, sur l’oubli assez général dans lequel est tombé cette entreprise, ainsi que sur ses réminiscences implicites dans les projets plus contemporains de réorganisation de la gouvernance mondiale.

 

« HISTOIRE DES MONDIALISATIONS (3/4),
CAHORS MUNDI, UNE VILLE MONDE »

La Fabrique de l'Histoire, France-culture, le 5 avril 2017

Dans le cadre d’une semaine consacrée aux mondialisations, l'émission de France Culture "La Fabrique de l'Histoire" a été dédiée à l’expérience de Cahors Mundi de 1949 et 1950, et, par extension à la naissance de la citoyenneté mondiale.

 

 

Commentaires :

Cette émission a eu le mérite de transmettre aux générations actuelles la connaissance d'un événement et d'une épopée que nous, Citoyens du Monde, considérons comme majeurs. L'importance historique de ces faits est assez bien décrite, mais l'exactitude n'est pas le point fort de ce document désormais versé dans les dossiers de l'histoire. (Les intervenants étaient des sociologues et non des historiens).

Voici quelques exemples de ces inexactitudes :

  • Ce n’est pas le 25 nov. mais le 19 novembre 1948 que Davis et Sarrazac interrompent la séance de l’ONU ;
  • Le palais de Chaillot n’est pas, alors, « le siège » de l’ONU, mais le lieu où se tient la 3e Assemblée générale des Nations unies ;
  • Sarrazac n’a pas écrit dans Esprit « au début des années 1950 » mais, précisément, en novembre 1948 (« Le cas Garry Davis) et en février 1949 (« À propos de l’Assemblée des peuples ») ;
  • Sarrazac ne milite pas avec Davis « à partir de novembre » 1949 mais dès le mois de septembre de la même année ;
  • "Défense de l’Homme", qui apparaît en 1948, ne prend pas « la suite » de La Patrie humaine, disparue en... 1920 ;
  • ce n’est pas le 24 juillet mais le 30 juillet 1949 que la municipalité de Cahors adopte la Charte de mondialisation...

     

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NOUS NE SOMMES PAS SEULS !

 

« Laissons les pessimistes établir entre eux l'impossibilité où se trouve l'Homme de bouger et, groupés entre optimistes, demandons-nous en quel sens agir chacun pour appuyer le plus efficacement possible la synthèse du Monde en ce moment critique de l'Évolution.

Dire simplement que nous devons chercher, par tous les moyens, à favoriser et à développer les forces qui unissent, de préférence à celles qui séparent, serait évidemment vrai. Mais cette règle d'action est trop générale, ou plutôt elle se confond trop avec le but même à atteindre.

Nous unir, voilà l'objectif, bien sûr. Mais, justement, comment arriver à nous unir ? c'est-à-dire où trouver un critère de choix et un principe d'attraction qui, sans forcer nos inclinations ni nos convictions particulières, fasse converger nos routes, naturellement ? ».


Pierre Teilhard de Chardin,
OCVII, L'activation de l'énergie, « Pour y voir clair », juillet 1950

QUELQUES CITOYENS DU MONDE CÉLÈBRES ... et quelques citations

 

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DÉPLIANT de présentation et d'enregistrement
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Bulletin d'enregistrement (3 formulaires sur un A4)

 

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