Devant la première borne de la « Route sans frontières n° 1 » - Cahors, le 24 juin 1950

 

« J'étais et je reste convaincu de la nécessité de mondialiser les communes [...]
la cellule de base de la vie civilisée a toujours été le village, la ville, hier à travers le Conseil des Anciens,
aujourd'hui le Conseil Municipal... Notons un fait qui n'est pas reconnu : toute commune fait cohabiter
sur son territoire des tempéraments, des croyances, des choix politiques divers et opposés.
Toute commune est donc une autorité morale indiscutable ».

Robert Sarrazac

 

SOMMAIRE

Histoire des Citoyens du Monde, un idéal en action
de 1945 à nos jours
. Livre de Michel Auvray

Le 70° anniversaire de la Route sans frontières
Communiqué de presse, le 24 juin 2020

Les Communes mondialisées du Lot
Liste des communes du Lot qui se sont mondialisées

L'Apogée des Citoyens du Monde
Communication de Michel Auvray, le 19 nov. 2018

Inauguration de la Promenade Louis Sauvé
Discours de l'inauguration à Cahors, le 19 oct. 2019

La mondialisation de Cahors
Emission d’Antenne d’Oc du 30 juillet 2019

Il y a 70 ans, Cahors signait sa mondialisation
Séjour à Cahors des jeunes de l’association Roudel

Les jeunes s’engagent comme citoyens du monde
Intervention de Michel Auvray, le 27 juillet 2019

 

Inauguration des bornes de la Route sans frontières
à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie, le 24 mai 2019
Discours du maire de Cahors et de la sénatrice du Lot

Héritage - Congrès des maires du Lot
Discours de Christophe Tillie, le 6 oct. 2019 à Prayssac

Louis Sauvé, Citoyen du Monde
Hommage au Docteur Louis Sauvé, février 2019

L’association Cahors-Mundi
Exposition « un monde sans frontières

La Rose Impossible à Saint-Cirq-Lapopie
Exposition surréaliste à la Maison André Breton

Relire le Monde - relier les citoyens par le surréalisme
Visio rencontre à Saint-Cirq-Lapopie, le 24 janv. 2021

Borne Mondiale à Lamagdelaine - mai 2018
Rénovation effectuée par les élèves du Lycée Monnerville

L’ambition d’une citoyenneté mondiale
Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, septembre 2010

HISTOIRE DES CITOYENS DU MONDE

 

Michel Auvray

« Histoire des Citoyens du Monde
Un idéal en action de 1945 à nos jours »

Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde.

En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare « premier citoyen du monde ». Très vite, ses intiatives font sensation, des foules enthousiastes l’acclament. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes s’affirment liés à la communauté mondiale ; la préfecture du Lot se proclame Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages.

Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et par l’abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains – Camus, Breton, Queneau, Vercors… –, amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.

 

Éditions Imago - 26 août 2020 - 344 pages - ISBN 978-2-84952-995-9

Michel Auvray fait le récit de ces événementsaujourd’hui méconnus et qui firent alors la Une de la presse. Il relate comment, après la bombe d’Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l’aspiration à une « mondialisation » – le mot apparaît dans ce contexte – au service des peuples, et qui sera symbolisée par l’ouverture d’une Route sans frontières.

S’appuyant sur des sources très diverses – témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits… – Michel Auvray retrace pour la première fois l’émergence et l’apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante, telle est l’histoire de cet élan de fraternité universelle – qui perdure toujours.

Historien et journaliste, spécialiste des relations armée-société, Michel Auvray a publié L’Âge des casernes. Histoire et mythes du service militaire (L’Aube, 1998) et Objecteurs, insoumis, déserteurs. Histoire des réfractaires en France (Stock, 1983).

 

En savoir plus

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70 ANS DE LA ROUTE MONDIALE

 

« Continuons cette route, elle mène à la Paix »


C’est certainement un événement peu connu des Lotoi·se·s que nous devions célébrer ces jours-ci. La crise sanitaire en a décidé autrement et les festivités prévues ces jours-ci à Cahors sont repoussées à une date ultérieure.

Première ville à signer la « Charte de la Mondialisation » par vote de son conseil municipal, le 30 juillet 1949, Cahors avait alors manifesté sa volonté d’une planète sans frontières régie par une loi mondiale, et adopté symboliquement le nom de « Cahors Mundi ». Cette démarche audacieuse en faveur de la paix et de la fraternité mondiale avait entrainé dans le même serment de solidarité humaine les deux-tiers des communes du Lot, puis le département lui-même, mais aussi de nombreuses communes et territoires sur les cinq continents.

Les 24 et 25 juin 1950, il y a 70 ans tout juste, Cahors, pavoisée aux couleurs de l’arc-en-ciel, célébrait sa « Mondialisation » et celle du Lot, lors de deux journées mémorables qui accueillirent des personnalités comme lord Boyd Orr, le tout récent prix Nobel de la Paix, Henry Usborne ou André Breton. L’ambition était grande, telle que la décrivait Louis Sauvé : « Le geste généreux accompli par le Lot peut devenir pour lui l'occasion d'une renaissance. C'est de chez nous que partira l'Appel qui doit changer la face du monde, comme est partie de Vizille en 1788 l'idée des États généraux et de la Révolution ».

Le premier tronçon de la « Route sans frontières » fut alors inauguré, dressant ses bornes du pont Valentré à Figeac en passant par Saint-Cirq-Lapopie. On trouve toujours sur cette route quelques-unes de ces bornes, récemment restaurées ou même créées par des élèves du lycée Monnerville (d’autres suivront), qui affichent fièrement les destinations de New-York et de Moscou, invitant alors les deux blocs à cesser l’escalade des tensions de cette période de guerre froide. « Continuons cette route, elle mène à la paix », déclarait Lionel Jospin, Premier ministre en 2000, pour le 50e anniversaire de la Route.

À l’occasion de la redépose de deux bornes à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie, le 24 mai 2019, Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, déclarait : « Il revient aux générations présentes et futures de faire la preuve que peuvent cohabiter le désir d’humanité, libéré des frontières, et l’ancrage du local, celui qui forme les repères. Gageons que les défis du présent, celui du climat et de l’environnement, par nature transnational, sauront redonner vie à la citoyenneté mondiale ».

Une promesse qui nous engage, à l'heure où la pandémie se rit des douanes, où les réfugiés sont repoussés aux frontières, où les replis identitaires font contagion, alors que la biodiversité s’érode, que les changements climatiques menacent, et que « le Monde d'après » est sur toutes les lèvres.

 

            Michel Lablanquie, le 24 juin 2020
                 pour les associations Cahors-Mundi, La Rose Impossible de Saint-Cirq-Lapopie
                 et le Centre d’enregistrement cadurcien des Citoyens du Monde

Télécharger ce texte

article repris sur MédiaLot et dans La Dépêche du Midi

 

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LES COMMUNES MONDIALISÉES DU LOT

LA CHARTE DE MONDIALISATION, mise au point par le « Centre de Recherches et d’Expression Mondialiste », a été proposée au Conseil municipal de Cahors - qui l'a adoptée le 30 juillet 1949.

Le 30 septembre 1949, le Conseil Général du Lot adoptait à son tour une motion favorable et invitait les municipalités du Lot « à examiner l’extension du geste de Cahors au département tout entier ». Le 15 février 1950, 239 communes du Lot avaient voté le texte de la Charte.

 

Voir l'histoire et la
liste des communes
mondialisées du Lot

 

 

La Mondialisation d’une commune, c’est l’acte par lequel la commune, cellule de base de toute organisation nationale, sociale et politique, déclare avoir pris conscience des problèmes qui se posent à la communauté mondiale et s’engage à leur chercher, en accord avec toutes les communes du monde, une solution juste et équitable pour tous...

 

Si dans le Lot votre commune s'est déclarée TERRITOIRE MONDIAL, elle a dû signer la Charte de Mondialisation par décision de son conseil municipal, comme l'a fait Cahors le 30 juillet 1949. Et si votre commune n'a pas été mondialisée, vous pouvez suggérer à votre maire d'en entreprendre la démarche.

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LES 70 ANS DES CITOYENS DU MONDE

L’apogée des Citoyens du Monde
De Garry Davis à Cahors Mundi, en pleine guerre froide

Communication de Michel Auvray
au Colloque pour les 70 ans des Citoyens du Monde, à Paris le 19 nov. 2018

 

« Aux origines des Citoyens du Monde figure, bien sûr, la date du 19 novembre 1948,
celle du jour où fut prononcée l’adresse portée par Garry Davis et Robert Sarrazac ;
ce au nom des Peuples du Monde, lors d’une séance de la 3e Assemblée générale
de l’Organisation des nations unies (ONU). »

Lire l'intervention de Michel Auvray

 

 

 

Vidéo de l'intervention du Colloque pour les 70 ans des Citoyens du Monde sur le thème :

«
Aux Origines dE LA CITOYENNETÉ MondiaLe »

avec :

Michel Auvray, Historien : « De Garry Davis à Cahors-Mundi - L’apogée de Citoyens du Monde
en pleine guerre froide
» et « Histoire de l’interruption de l’Assemblée générale de l’ONU » (0:00 > 30:15)

Nicolas Barret, Grand témoin, Chef d’entreprise secteur tourisme, Auteur de l’ouvrage :
« Les Citoyens du monde de 1948 à 1951 : L’Histoire du Front Humain » (30:15 > 47:40)

Pierre Chevalier, Historien, Docteur en Histoire contemporaine à l’Université de Perpignan :
« Jean ROUS, du “Congrès des peuples contre l’impérialisme“ aux Citoyens du Monde » (48:10 > 1:07:00)

Roger Winterhalter, Maire de Lutterbach, Conseiller régional d’Alsace (1997-2001),
Animateur de la Maison de la Citoyenneté Mondiale de Mulhouse :
« Les Affaires du monde sont les affaires
de tout le monde - ou comment je suis devenu citoyen du monde
» (1:07:30 / 1:13:40)

Yves et Françoise Angelloz, « Citoyens de l'humanité » (1:13:40 / 1:15:20)

 

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LA PROMENADE LOUIS SAUVÉ

 


photo : LDDM

La promenade Louis Sauvé a été inaugurée samedi 19 octobre 2019 à Cahors, au pied du Pont Valentré, et une plaque a été dévoilée pour saluer sa mémoire. Un pot a ensuite été offert par la municipalité à l'auberge de jeunesse du Chai, au cours duquel Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, Michel Auvray, Pierre Pétric et Véronique Sauvé, la fille aînée de Louis, lui ont rendu hommage.

 

« Père, médecin, Citoyen du monde, chrétien, homme de culture et de cœur, Louis Sauvé avait pour dénominateur commun l’engagement et la générosité. (...) Louis Sauvé contribua alors à l'ancrage territorial du mouvement des Citoyens du Monde. Présidant le conseil de mondialisation du Lot, il fut de ceux qui permettront au mouvement de rayonner dans le département. Ouvert à l'autre, à la différence et aux cultures venues d'ailleurs, il fit de Cahors la première ville mondialisée à l'orée des années 50. (...)

Alors que nous célèbrerons l'an prochain le 70e anniversaire de l'ouverture de la Route mondiale sans frontières n°l, dont la première borne fût implantée le 24 juin 1950 ici même, au pied du pont, souvenons-nous que Louis Sauvé était tout naturellement de ce moment historique. Puisse la clairvoyance de cet homme guider les pas de ses contemporains et inviter le présent à se souvenir que les frontières, si elles protègent et signent l'ancrage culturel des hommes, sont parfois les instruments du repli et du refus de la différence. Formons le voeu que la conviction mondiale du Docteur Sauvé et de son mouvement recouvre actualité et légitimité au sein du territoire mondial du Lot et partout en cette planète. Que le local soit synonyme d'ancrage et le monde terre des hommes. Cahors se sent prête à faire perdurer cet héritage. Il en va de notre culture autant que notre responsabilité. »

Lire l'hommage de Jean-Marc Vayssouze

 

« Ce père de huit enfants exerçant pour la plupart dans le corps médical en adopta d’autres tant il était ouvert à l’Autre. Et, à l’instar de Socrate, Érasme ou Victor Hugo, il s’affirma Citoyen du Monde. Comme eux, selon la formule du poète, il voulut "avoir pour patrie le Monde et pour nation l’Humanité". (...) Quelques années après le drame d’Hiroshima, en pleine guerre froide, alors que planait la menace d’un conflit atomique, il fut de ceux qui, tels Albert Einstein et Albert Camus, l’abbé Pierre et tant d’anciens résistants non communistes, agirent pour un Monde uni. Aux côtés du maire radical Jean Calvet, du socialiste Maurice Mirouse et du franc-maçon Pierre Lafargue, ce chrétien voulut faire de Cahors une ville ouverte aux autres, une ville qui change le monde » (...)

Lire l'hommage de Michel Auvray

 

Lire l'article de La Vie Quercynoise du 23 octobre 2019

Lire l'article du Petit Journal du 22 octobre

Lire l'article de La Dépêche du Midi du 21 octobre

Lire l'annonce de Cahors-agglo du 21 octobre

Lire l'article de MédiaLot du 19 octobre

 

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70° ANNIVERSAIRE DE CAHORS MUNDI

30 JUILLET 1949 : LE JOUR OÙ CAHORS S’EST MONDIALISÉE

Le jour ou Cahors s'est mondialisée

Émission d'Antenne d'Oc du 30 juillet 2019

 

Cette émission d'Antenne d'Oc, réalisée par Charlotte Corgne vient commémorer l’anniversaire de la signature de la « Charte de mondialisation » de Cahors, qui lançait ainsi au monde, le 30 juillet 1949, un appel à la solidarité des peuples qui a enflammé les consciences.

Avec Omar, Pierre Pétric, Dominique Siméone, Christophe Tillie et Michel Lablanquie.

http://antenne-d-oc.fr - https://www.mixcloud.com/Antenne_d_Oc

 

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LA MONDIALISATION DE CAHORS

30 JUILLET 1949 : LE JOUR OÙ CAHORS S’EST MONDIALISÉE

 

Il y a 70 ans,
Cahors signait sa mondialisation


De nouveaux Citoyens du Monde devant la borne de la Route sans frontières à Cahors - photo Yasmin Lüdke

 

C’est sous la canicule qu’un groupe de 24 jeunes est arrivé à Cahors pour un séjour d’une semaine, du 23 au 30 juillet, à l’initiative de l’association Roudel de Toulouse. Ces jeunes de 14 à 18 ans, viennent pour tiers de France, de Serbie et d’Allemagne à la faveur d’un partenariat entre différents acteurs européens, dont l'OFAJ. Leur projet est de travailler sur l’interculturel à partir du théâtre et de la vidéo, autour des valeurs de « respect et reconnaissance ».

En étudiant le lieu, l’association s’est intéressée à l’histoire de Cahors Mundi et a souhaité inclure les valeurs humanistes de la ville dans leur réflexion. L’historien Michel Auvray a rencontré ces jeunes le temps d’une intervention-discussion sur Cahors et la Mondialisation du Lot, le samedi 27, à l’auberge de jeunesse Le Chai, à côté du Pont Valentré.

 

La mondialisation de Cahors

L’occasion est ainsi donnée de commémorer l’anniversaire de la signature de la « Charte de mondialisation » de Cahors, qui lançait ainsi au monde, le 30 juillet 1949, un appel à la solidarité des peuples qui a enflammé les consciences. Par cet acte, Cahors se déclarait symboliquement territoire mondial lié à la communauté mondiale, soutenant le projet d'une planète sans frontières régie par une loi mondiale, en prenant le nom de « Cahors Mundi » : « Nous voulons travailler en paix avec toutes les villes et communes du Monde, coopérer avec elles afin de fonder la Loi mondiale qui assurera notre protection commune, sous l’autorité d’un pouvoir fédéral mondial démocratiquement établi et contrôlé. » (...)

 



La Charte de Mondialisation de Cahors

Lire la suite de cet article

Article repris sur le site du journal « Le Culotté »

 

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RENCONTRES INTERNATIONALES

30 JUILLET 1949 : LE JOUR OÙ CAHORS S’EST MONDIALISÉE

 

Les Jeunes s'engagent
comme Citoyens du Monde


L'intervention de Michel Auvray devant les jeunes du Monde à Cahors

 

VINGT-QUATRE JEUNES français, allemands et serbes de 13 à 18 ans, venus en séjour d’une semaine à Cahors à l’initiative de l’association Roudel de Toulouse, ont assisté ce samedi 27 juillet à l’intervention de Michel Auvray sur « Cahors Mundi et les Citoyens du Monde ». La rencontre s’est tenue à l’Auberge de jeunesse, à deux pas de la borne de la Route sans frontières n° 1 récemment inaugurée au pied du Pont Valentré - cf l'article de La dépêche du 27 juillet (...).

Michel Auvray, immergé depuis 5 ans dans l'histoire de cet idéal en action qui avait enflammé le Lot dans les années de Guerre froide, a pu expliquer la genèse et la philosophie des Citoyens du Monde, et retracer le étapes qui ont conduit Cahors à se revendiquer « territoire mondial » en signant la Charte de mondialisation, le 30 juillet 1949, par vote du conseil municipal, et à adopter symboliquement le nom de « Cahors Mundi » - Cahors-du-Monde.

 

L’idéal de fraternité qui prévalait alors, dressé comme un front salutaire contre les menaces de guerre, trouve un écho particulier dans l’actualité avec le drame du naufrage qui a fait plus de 150 morts en méditerranée, au large de la Libye. Des hommes, femmes et enfants qui fuient la guerre, la famine ou les centres de détention, de sinistre mémoire, et qui sont repoussés par nos frontières au prix de leur vie – par la faute d’États qui se rejettent les responsabilités et se réfugient derrière des politiques migratoires inhumaines dont ils sont pourtant complices. (...)

Alors que les tendances de repli sur soi, de méfiance et de stigmatisation de l'autre ressurgissent, Michel Auvray rappela que Cahors, à contre-pied de tout nationalisme, appelait en 1949 le monde au pacifisme, concluant son exposé par : « Est-ce une utopie, un rêve ou une nécessite que de vouloir un monde sans frontières ? Que les valeurs de fraternité et de solidarité soient mieux partagées ? La réponse vous appartient. » (...)

Lire la suite de cet article


article des jeunes français sur leur séjour à Cahors,
paru dans L'Indépendant, le 8 août 2019

 

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« ...Vous savez, mademoiselle, dit Reithofer, il existe quelque chose,
même quand on n’est pas amoureux, et cela s’appelle la solidarité humaine. »


Ödön von Horvàth

LA ROUTE SANS FRONTIÈRES

 

Inauguration des Bornes
de la « Route sans frontières n°1 »
à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie


LA BORNE DE LA ROUTE SANS FRONTIÈRES À SAINT-CIRQ-LAPOPIE, LE 24 MAI 2019

 

Deux bornes de la Route sans frontières n°1 ont été repositionnées à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie grâce au travail des élèves et de l’équipe pédagogique de la section CAP carrosserie du lycée général et technologique Gaston Monnerville (voir l'article du 10 mai de La Dépêche du Midi) qui ont restauré à l'identique la borne de Saint-Cirq-Lapopie et recréé celle depuis longtemps disparue de Cahors qui se tenait à l'origine à l'entrée du Pont Valentré. Ces deux bornes, qui retrouvent leur éclat du premier jour, avaient historiquement été mises en place et inaugurées le 24 juin 1950 pour saluer la mondialistation du Lot en lui donnant une perspective.

Ces deux "nouvelles" bornes ont été posées et inaugurées à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie le 24 mai 2019, avec l'implication des associations Cahors-Mundi et La Rose Impossible / Maison André Breton, en présence des jeunes qui les ont réalisées et de leurs professeurs, Vincent Bedou et Pascal Casonato. Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, et Angèle Préville, sénatrice du Lot ont tour à tour prononcé un discours vigoureux et remarquable, avant de laisser la parole aux professeurs du lycée Monnerville et aux représentants des associations, dont Pierre Pétric, président de l'association Cahors-Mundi.

Téléchargez le dossier de presse de la communauté d'agglomération de Cahors

 


LA BORNE DE LA ROUTE SANS FRONTIÈRES À CAHORS, LE 24 MAI 2019 - photo © La Vie Quercynoise

 

Discours de M. Jean-Marc Vayssouze, Maire de Cahors-Mundi, le 24 mai 2019 (extrait)

(...) Alors que notre Ville aura la chance mais aussi la responsabilité de fêter le 70° anniversaire de la Route mondiale et la mondialisation cadurcienne en 2020, cette journée, entre Cahors et Saint-Cirq-Lapopie, anticipe cet heureux évènement en le rappelant dès à présent à la mémoire collective. Souvenons-nous le contexte d’après-guerre dans lequel ce mouvement a trouvé racine. Souvenons-nous du monde bipolaire qui était en train alors de naître. Mesurons la fragilité que représente une humanité en paix. Dans un monde en profonde mutation, les peuples inquiets sont tentés par le repli. C’est ce risque réel, dont les exemples sont nombreux en France et partout dans le monde qui doit alerter les consciences.

Si l’envie d’une citoyenneté mondiale semble avoir perdu du terrain parmi nos semblables, l’enjeu d’une humanité en paix, habitée de l’idée simple qu’elle est une et indivisible, devrait pourtant être capable de l’emporter. Reste que la trajectoire du monde semble inexorable. Faite de cycles qui se répètent, l’humanité semble de nouveau donner la prime aux frontières et à la Nation. L’enjeu du présent consiste à rappeler la valeur originelle de la mondialisation. Loin d’uniformiser les cultures, de banaliser les différences, de mettre en compétition les peuples, la mondialisation d’alors était d’abord l’expression d’un monde dans lequel devaient triompher les idéaux de paix. Elle devait faire prendre conscience que les Hommes avaient comme lieu de vie et d’existence la planète toute entière. Dévoyée, devenue l’instrument d’une économie débridée, d’une compétition déloyale et exacerbée, la mondialisation est désormais synonyme d’excès.

Il revient aux générations présentes et futures de faire la preuve que peuvent cohabiter le désir d’humanité, libéré des frontières, et l’ancrage du local, celui qui forme les repères. Gageons que les défis du présent, celui du climat et de l’environnement, par nature transnational, sauront redonner vie à la citoyenneté mondiale. Aux craintes liées au phénomène de repli, celles qui s’expriment et qui gagnent le monde, les nouvelles générations opposent la vision d’un monde où l’avenir des nations est plus que jamais interdépendant. Je forme le vœu que ce soit cela qui l’emporte finalement à l’esprit du monde. (...)

Lire ce discours en entier

 

 

Discours de Mme. Angèle Préville, Sénatrice du Lot, le 24 mai 2019

Je tiens tout d’abord à remercier chacun, très chaleureusement, pour l’invitation qui m’a été faite de prendre part à la pose de la borne kilométrique de la Route sans Frontières n°1. Quel beau moment symbolique exprimant une aspiration commune à construire un monde en paix, fraternel et sans frontières. C’est le monde dont rêvent tous les hommes et les femmes de bonne volonté et nous sommes légions.

Pourtant, les frontières ont séparé l'humanité géographiquement mais aussi économiquement et socialement. Alors qu’elles sont totalement ouvertes à la circulation des capitaux et des marchandises - la loi du marché -, alors qu’elles sont perméables pour les catégories privilégiées, les frontières sont infranchissables pour le plus grand nombre et on construit des murs. Les migrants qui passent les frontières sont traités comme des criminels et déshumanisés. Ils perdent leurs droits, leur dignité et sont souvent les victimes d’exploitations et d’abus. La majorité des richesses de notre planète est aujourd’hui captée par un tout petit nombre qui en spolie les ressources tandis que l’immense majorité de la population mondiale se partage les miettes. Je crois en une autre organisation du monde, plus juste et plus fraternelle.

Face aux crises écologique, sociale et démocratique mondiales, il est plus que jamais d’actualité de tendre vers un autre mode de civilisation. C’est tourner la page d’une mondialisation libérale qui consomme les ressources sans mesure, épuise la nature et provoque la baisse drastique de la biodiversité mettant en péril la vie même. C’est, à l’inverse, aller vers une organisation plus juste où les hommes vivraient libres, en paix et fraternellement. La liberté, l’égalité, la fraternité sont notre idéal, toujours à conquérir, jamais acquis. Ce n’est pas un vœu pieux mais un but noble. Je souhaite conclure en rendant hommage à l’ensemble des acteurs qui ont donné vie et corps à ce beau projet. Je vous remercie de votre attention.

Lire ce discours

 


INAUGURATION DE LA BORNE DE SAINT-CIRQ-LAPOPIE, LE 24 MAI 2019

 

Après les discours des personalités politiques, associatives et éducatives, un cortège de voitures anciennes a parcouru la vallée du Lot jusqu'à Saint-Cirq-Lapopie, pour rejoindre la borne qui ouvre la perspective sur le site depuis l'entrée du "village préféré des Français". Devant la Maison Breton, le maire Gérard Miquel a fait un discours remarqué, et s'est vu remettre, comme Jean-Marc Vayssouze précédement, une réplique merveilleusement réalisée de la borne en petit format.

La soirée s'est conclue à la Maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie par une conférence de Michel Auvray sur Cahors-Mundi et Citoyens du Monde.

 

Cette inauguration des bornes a eu lieu alors que la municipalité de Cahors vient tout juste d'adhérer aux "Maires pour la Paix", le 21 mai, à l'unanimité du Conseil municipal. Le Conseil des Territoires Citoyens du Monde avait appelé, le 3 septembre 2010 à Lomé, à soutenir la campagne des "Maires pour la Paix" qui vise à demander le démantèlement de toutes les armes nucléaires avant 2020 dans le cadre de la décennie 2010 - 2020 des Nations unies pour le Désarmement nucléaire.

Lire l'article de Média-Lot

 

 

Inauguration des bornes de la Route sans frontières sur Decibels FM
Interview de Michel Lablanquie par Véronique Maire - le 19 mai 2019

Décibel FM : https://www.decibelfm.fr (105.9 / 106.9)

 

Lire l'article de La Dépêche du Midi du 24 mai 2019

Il commence à dater mais le souvenir demeure à propos des célébrations des 24 et 25 juin 1950,
lorsque des habitants de Cahors célébraient la « mondialisation » du Lot. (...)

 

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AUX ÉLUS DU LOT

70° ANNIVERSAIRE DES CITOYENS DU MONDE

Héritage

Texte de Christophe Tillie, lu au Congrés des maires et des élus du Lot
réunis le 6 octobre 2019 à Prayssac

 


Photo © AMF46 – P. Lasvenes

Il y a 70 ans, Cahors adoptait, par délibération du Conseil Municipal, la « Charte de Mondialisation ». Une consultation populaire recueillit 59 % d’électeurs en faveur de cette Charte. Cahors se déclara alors : « Cahors Mundi », Cahors ville du Monde. Dans les mois qui suivirent, nous étions 239 communes sur 330, que comptait notre département, à adopter cette Charte, soit par délibération du Conseil Municipal, soit par Référendum.

Voici le premier article de la Charte : « Nous rappelons que notre sécurité et notre bien-être sont liés à la sécurité et au bien-être de toutes les villes et communes du monde ». Puis ce fut le Département tout entier qui se déclara « Territoire Mondial du Lot ».

 

Bien que le terme de « mondialisation » créé à l’époque ait perdu aujourd’hui son sens initial, la nécessité d’une société mondiale respectueuse des humains ne reste-t-elle pas d’actualité ? (...)

Que reste-t-il de cet héritage, de notre héritage ? (...)

Lire la suite de ce texte

 

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LOUIS SAUVÉ, CITOYEN DU MONDE

 


LOUIS SAUVÉ DEVANT UNE BORNE DE LA ROUTE SANS FRONTIÈRES, LE 25 JUIN 1950

 

« C’est avec beaucoup de tristesse que la cité cadurcienne a appris la disparition du Docteur Louis Sauvé à l’âge de 101 ans. Figure du siècle passé, c’est l’histoire d’un homme engagé, d’un humaniste et d’un visionnaire dont se souviendront la ville et celles et ceux qui avaient eu le privilège de connaître le Docteur Sauvé et d’œuvrer à ses côtés. Acteur de la modernisation de l’offre de soins de notre territoire au sein duquel il créa un département hospitalier et le Centre de Transfusion Sanguine du Lot, il laisse en héritage une structuration sanitaire dont les Cadurciens et les Lotois profitent encore. Président-bénévole de la Croix Rouge départementale, il fit se rejoindre en cette occasion ses compétences et sa générosité.

Ouvert à l’autre, à la différence et aux cultures venues d’ailleurs, il participa de cette épopée des Citoyens du Monde, faisant de Cahors la première ville mondialisée à l’orée des années 50. Alors que cet homme de défi, riche de son esprit d’entreprise et de son goût des autres, vient de nous quitter, j’adresse, au nom de notre ville, à sa famille, ainsi qu’à ses amis et celles et ceux qui ont eu l’honneur de le côtoyer, mes sincères condoléances ainsi que le témoignage de notre reconnaissance collective pour l’œuvre léguée. »


Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors

 

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Hommage à une grande figure de Cahors et du Lot

Le Dr Louis Sauvé aujourd’hui « Citoyen du ciel »



LOUIS SAUVÉ - PHOTO MICHEL AUVRAY

Le Dr Louis Sauvé (de Gonzague Sauvé, de son vrai nom) s'est éteint le 10 février 2019 dans sa maison familiale de Cahors, à l'âge de 101 ans. Ses obsèques ont eu lieu le samedi 16 février, en l’église Saint-Barthélémy, à Cahors, au cours desquelles ont été soulignés quelques traits majeurs de sa vie, à maints égards hors du commun. Pour cette « messe d’Enciellement », tel qu’il est inscrit sur la feuille du programme de la cérémonie, la famille est accompagnée d’amis, de paroissiens de Saint Barthélémy et de militants de la cause mondialiste dont le Dr Sauvé fût un ardent promoteur !

Lire l'article de La Vie Quercynoise
par Jean-Claude Bonnemère, le 20 février 2019

 

Le citoyen du monde Louis Sauvé nous a quittés

Il est des moments où l'historien se doit d'être messager. Et porteur d'une triste nouvelle : le Dr Louis Sauvé, qui avait eu 101 ans le 1er octobre dernier, est décédé à son domicile ce dimanche 10 février 2019. En 1949 et 1950, en pleine guerre froide, alors que planait la menace d'un conflit atomique, il fut de ceux qui, à l'instar d'Albert Einstein et d'Albert Camus, d'André Breton, de l'abbé Pierre et de tant d'anciens résistants, agirent pour un Monde uni, fraternel. Chrétiens ou francs maçons, socialistes ou radicaux, surréalistes ou pacifistes, ils voulaient faire de Cahors une ville qui change le monde. Et ils furent, en effet, deux ans durant, à la Une de la presse.

Louis Sauvé, je ne l'ai rencontré que tardivement. Mais, je dois l'avouer, je viens de passer cinq ans en sa compagnie. Intellectuellement et émotionnellement s'entend. Car, après avoir donné bien des conférences sur Cahors Mundi et la Route sans frontières, le livre sur l'histoire des Citoyens du Monde, que je viens de finir de rédiger, porte cent vingt et une fois (oui, 121 !) son nom. C'est dire si son rôle fut important, essentiel, dans la mondialisation de Cahors et de quelque 240 communes du Lot. Ce samedi 16 février, à 10 h 30, je serai, comme vous j'espère, présent en l'église Saint-Barthélémy pour rendre hommage à cet humaniste qui sut faire vivre ce beau rêve collectif de fraternité universelle. Ceci, croyants ou non, mais d'évidence pour une fois rassemblés en ces temps terribles où montée des nationalismes, crispations identitaires et individualisme exacerbé, hantent nos cauchemars.

Michel Auvray, historien

Lire l'entretien de Louis Sauvé
donné en 2000 pour le 50° anniversaire de Cahors-Mundi,

et à sa suite, les hommages qui lui ont été rendus pour son « enciellement » - dont celui prononcé par Michel Auvray le 16 février 2019, en l'église Saint-Barthélémy, alors que le symbole des Citoyens du Monde figurait près du cercueil.

 

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L'ASSOCIATION CAHORS-MUNDI

 

EXPOSITION

L'exposition « un Monde sans frontières » visait à questionner, à notre époque, la notion de citoyenneté mondiale. L'exposition s'est tenue du 18 au 31 mars 2019 au Grenier du Chapitre, rue Saint-James à Cahors.

 

 

L’association Cahors Mundi a pour objet de défendre, pérenniser et valoriser les valeurs humanistes et universelles qui ont donné naissance dans les années 50 à « Cahors ville du monde » sous l’appellation de « Cahors Mundi » et à la première Route mondiale sans frontières, en développant toutes actions à partir de Cahors en faveur de la citoyenneté, de l’éducation, du sport, des arts et de la culture.

 

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Quelques photos
sur le Facebook de l'association

 

LA ROSE IMPOSSIBLE - ST-CIRQ-LAPOPIE

 

La Maison André Breton

C’est àSaint-Cirq-Lapopie, classé Plus Beaux Villages de France et élu en 2012 Village préféré des Français que se niche la maison d'André Breton, le fondateur du surréalisme.

L’écrivain découvre au début des années 50 ce somptueux bourg médiéval qui domine les falaises et surplombe la rivière Lot. Il éprouve instantanément un coup de foudre et pense « fouler le paradis terrestre ». Il dira « J’ai cessé de me désirer ailleurs ». L’année suivante, il acquiert l’une des plus anciennes demeures du village, datée des XIIe et XIIIe siècles, protégée au titre des monuments historiques. La maison est constituée d’une tour de garde et d’un corps de logis du Moyen-Age, qui servaient de fort aristocratique aux chevaliers du village. C’est dans ce lieu où il passait tous ses étés et recevait ses amis qu’André Breton a rédigé des textes essentiels du surréalisme, crée le célèbre jeu L’un dans l’autre et de nombreux Cadavres exquis. Il y résidera jusqu’à la veille de son décès en septembre 1966, à l’âge de 70 ans.

En 2016, cinquante ans après la disparition d’André Breton, la municipalité de Saint-Cirq Lapopie acquiert la propriété pour en faire un espace culturel qui mettra en lumière l’œuvre de Breton et le mouvement du surréalisme et l’ouvrir enfin aux passionnés ainsi qu’aux nombreux visiteurs. Le projet culturel sera mené par la municipalité en collaboration étroite avec l’association La Rose Impossible.

 

 

 

Souvenirs du Futur :
de la Route de l’Espoir
à la Route des Origines
 

Sans cesse nous devrions revendiquer,
aujourd’hui plus que jamais,
nous avons besoin de réinventer l'art
comme un acte global de civilisation,
d’inviter les artistes de toutes
les disciplines à retrouver le rituel,
la magie, la manifestation, le pouvoir
du verbe et la conscience de l’action.

 

Sans cesse nous devrions revendiquer, aujourd’hui plus que jamais,
nous avons besoin de nous rassembler pour dessiner une nouvelle conscience collective
en lien avec la Terre pour unir des mondes sans frontières.

Car “la poésie sera faite par toutes et par tous” dans l’art du partage.
Car depuis l’art nous pouvons “changer le monde” et “transformer la vie”.
Car toutes et tous nous sommes actrices et acteurs de ce rêve de changement.

Car le rêve est le début de la réalité.
Hier, aujourd’hui, demain

Nous continuerons à “chercher l’or du temps”
Surréellement vôtre


L´association La Rose Impossible

https://www.facebook.com/maison.Breton

 

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ÉCHANGES SURRÉALISTES

Relire le Monde
Relier les Citoyens par le surréalisme

Visio rencontre pour les Nuits de la Lecture
Maison André Breton - La Rose impossible, Saint-Cirq-Lapopie, le 24 janvier 2021

avec Laurent Doucet, Frédéric Aribit, Elza Adamowich, Martine Monteau, Mohsen X...

 

 

Sur le thème « Relire le monde » de cette 5ème édition des Nuits de la Lecture organisées par le Ministère de la Culture, l'association "La Rose Impossible" de Saint-Cirq-Lapopie propose dans le contexte actuel de privation des lieux de culture une visio rencontre de plusieurs auteurs et artistes liés à l'histoire du célèbre Mouvement des Citoyens du Monde qui fit venir notamment André Breton dans le Lot où il découvrit Saint-Cirq-Lapopie !

 

LA ROUTE SANS FRONTIÈRES

 

Inauguration de la borne mondiale de Lamagdelaine

 

Le 25 mai 1948, Garry Davis remettait son passeport à l'ambassade américaine et revendiquait être citoyen du Monde. Le 25 mai 2018, 70 ans jour pour jour après cet événement déclencheur, la borne mondiale de Lamagdelaine, entièrement refaite par des élèves de la classe carrosserie du Lycée Monnerville de Cahors, a été inaugurée en présence des enfants de l'école du village, des enseignants et du proviseur du lycée Monnerville, de M. Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors et président du Grand Cahors, de Mme Véronique Arnaudet, maire de Lamagdelaine, et de M. Pierre Pétric, président de l'association Cahors-mundi. « Notre responsabilité est faible et pourtant majeure d'entretenir la mémoire de ces mouvements qui font progresser l'Humanité, comme Cahors Mundi » a déclaré M. Vayssouze, en précisant que la réfection de la borne n°1 du Pont Valentré de Cahors avait été confiée aux élèves du lycée Monnerville.

Lire cet article (La Dépêche du Midi, 26 mai 2018)

 

Des élèves rénovent les bornes de Cahors-Mundi

 

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C'est un pan de l'histoire de Cahors et du Lot que des élèves du lycée Monnerville et St Étienne vont rénover. Des jeunes de deux établissements de Cahors se sont rencontrés autour d’un même projet, refaire trois bornes de Cahors Mundi. Trois d’entre elles sur les communes de Saint-Cirq-Lapopie, Lamagdelaine et Larroque-des-Arcs ont besoin d’un petit lifting. Les maires consultés et concernés approuvent le projet.

Lire cet article
(La Vie Quercynoise, 7 avril 2018)

L'AMBITION DU MONDIALISME

 

Préface en 2010 de la brochure Cahors-Mundi 60° anniversaire 1950-2010
par Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors

 

 

Lancée dans les années d’après-guerre, la notion de Citoyen du monde a trouvé un écho immédiat auprès des dirigeants et de la population en quête d’un futur pacifique.

Les atrocités de la seconde Guerre Mondiale ont traumatisé le monde et les années cinquante ont ainsi vu naître diverses organisations sensibles à la cause de l’Humanité déterminées à œuvrer au nom des droits de l’homme.

Si Cahors célèbre aujourd’hui l’anniversaire de l’ouverture de la Route mondiale de la Paix, cela ne relève pas du hasard. Le 24 juin 1950, la première borne symbolique était édifiée au pied du pont Valentré en présence d’éminentes personnalités : Lord Boyd Orr, prix Nobel de la Paix, André Breton, les Docteurs Louis Sauvé et Henri Gilles de Cahors, Robert Sarrazac… 

Leurs noms sont associés à l’histoire de notre ville et à celle de notre département qui vit 239 communes, sur les 330 qu’il compte, adhérer à ce formidable mouvement.

Depuis les années 50 des générations se sont succédées et la planète s’est transformée en un vaste territoire de découverte ouvert grâce aux moyens de transports, aux supports de communication et aux mutations politiques profondes intervenues.

Mais face au risque latent de repli national, aux percées nombreuses de gouvernements populistes et nationalistes, l’ambition d’une citoyenneté mondiale, garante de la paix, des libertés, de justice et de solidarité à l’échelle de l’humanité, a plus que jamais sa raison d’être.

Au moment où la globalisation et l’uniformisation culturelle qu’elle implique entraînent parfois en réaction une exacerbation des régionalismes, l’enjeu réside certainement dans la capacité des générations actuelles et futures à construire cette nécessaire gouvernance mondiale tout en faisant vivre pacifiquement les « exceptions culturelles locales ».

Parce que cet équilibre est fragile, il revient aux élus, aux dirigeants et aux citoyens de préserver une relation de respect, d’écoute et de compréhension afin d’entrecroiser les cultures et de faire cohabiter les idées.

Ces valeurs d’élu s’inscrivent dans la continuité de celles qui ont animé mes prédécesseurs.

Je suis donc fier et heureux de recevoir les hommes et les femmes qui ont posé la première pierre du mouvement mondialiste pour la Paix et de saluer la mémoire de ceux qui nous ont quittés.

 

Jean-Marc Vayssouze-Faure
septembre 2010

 

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