Mémorial pour la Paix à Hiroshima : statue offerte en 1959 par le sulpteur Hongô Shin, au Maire d'Hiroshima, M. Hamai, à l'occasion
du 5
° congrès mondial pour l'abolition des armes nucléaires, inaugurée en 1960 grâce au soutien de l'association des femmes de Hiroshima

 

« Il ne pourra jamais y avoir accord total sur le contrôle international et l’administration de l’énergie atomique,
ou sur le désarmement général tant qu’il n’y aura pas de modification du concept traditionnel de souveraineté nationale.
Car, tant que l’énergie et les armements atomiques seront considérés comme une partie vitale de la sécurité nationale,
aucune nation ne fera plus que d’accorder une attention formelle aux traités internationaux.
La sécurité est indivisible.
Elle ne peut être atteinte que lorsque les garanties nécessaires de la loi et d’application de la loi existent partout,
si bien que la sécurité militaire n’est plus le problème d’un État seul. Il n’y a pas de compromis possible entre la
préparation à la guerre d’une part et la préparation d’une société mondiale fondée sur la loi et l’ordre d’autre part. »

Albert Einstein, New York, octobre 1947, Lettre ouverte à l'Assemblée générale des Nations Unies

 

LIBÉRER L'ONU DU NUCLÉAIRE

 

Depuis le 26 avril 1986, la situation sanitaire dans les territoires les plus touchés par la catastrophe de Tchernobyl ne cesse de continuer d'empirer. Les pathologies observées sur le terrain en Belarus par les medecins de l'Institut Belrad viennent totalement invalider les schémas officiels retenus par les organismes internationaux en charge de la radioprotection. Ces organismes de l'ONU ou affiliés orchestrent en dehors de tout contrôle démocratique le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité - jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima.

La Charte fondatrice de l'ONU débute par ces mots : « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures... ». Or il faut bien reconnaître que l'ONU déroge à ses principes pour ce qui est de la protection radiologique des peuples qu'elle est censée représenter. Les contaminations radiologiques étant transnationales, c'est bien des peuples du monde que doit venir le sursaut. Notre responsabilité est là : reprendre en main le système de radioprotection, ou sacrifier les générations futures.

SOMMAIRE DE CE DOSSIER


POUR LES ENFANTS DE NOS ENFANTS

Libérer l'ONU du nucléaire (présentation de l'Atelier)
Le Monde d'après (synthèse de l'Atelier)
Appel du 26 avril 2019 (proposition d'action)

INTERVENTIONS

Paul Lannoye : La radioprotection doit être refondée, ses bases scientifiques sont erronées
Yves Lenoir : L’ONU et ses organes : des institutions de et pour l’âge atomique
Nicole Roelens : Pourquoi les peuples laissent-ils s’accomplir le crime nucléaire contre les prochaines générations ?
Structure de la radioprotection internationale (tableau)

CONTRIBUTIONS

Michel Lablanquie : Les droits de l'ADN - Libérer l'ONU du nucléaire
Nicole Roelens : Libérer l'ONU du nucléaire, une question de survie
Raymond Stone Iwaasa : Un équilibre de l’Esprit pour la planète et Mère-Terre. Les leçons des Mohawks et vrais êtres

INFORMATIONS DU FSM-AN

Naoto Kan : Se débarrasser des centrales nucléaires (message vidéo)
Atelier Santé et nucléaire : La santé des travailleurs du nucléaire au Japon et les procès en reconnaissance (vidéo)
Noam Chomsky : Les dangers extrêmes et tragiquement visibles de l'énergie nucléaire (message vidéo)
Sur le Forum Social Mondial AntiNucléaire (informations et vidéos)

RESSOURCES

Yves Lenoir : Dissiper le charme de "l'âge atomique : L’UNSCEAR doit être dissout
Wladimir Tchertkoff : Controverses nucléaires (Film)
Nicole Roelens : Traité d’interdiction des armes nucléaires et Hégémonie des pays qui ne le respectent pas

RADIO-CONTAMINATION PLANÉTAIRE

Alexey V. Yablokov, Vassili B. Nesterenko et Alexey V. Nesterenko : Conséquences de la catastrophe de Tchernobyl
Abraham Behar : Les maladies radio-induites « négligeables », un nouveau paradigme
Yves Lenoir : Vous avez dit « faibles doses » ?
Jean-Luc Pasquinet : Histoire (plus que lacunaire) des normes de radioprotection
Corinne Castanier : Les autorités françaises ont choisi les niveaux d'exposition les plus élevés possibles

L'ONU SOUS INFLUENCE

Roger Belbéoch : Comment sommes-nous « protégés » ? Les normes internationales de radioprotection
Solange Fernex : Catastrophe de Tchernobyl, Santé, UNSCEAR et OCHA. Dogme ou recherche de la vérité ?
Michel Fernex : Les effets pervers de la statistique
La Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté : La LIFPL récuse l'UNSCEAR sur Tchernobyl
Radioprotection des populations (Forum Scientifique et Citoyen sur la radioprotection, IndependentWHO 2012)
Forum sur les Effets Génétiques des Rayonnements Ionisants (organisé par IndependentWHO en 2014)
Yves Lenoir : À Fukushima comme à Tchernobyl, l'OMS préserve l'avenir de l'industrie nucléaire
IndependentWHO : Analyse critique de l’évaluation par l’OMS du risque pour la santé dû à Fukushima
Rosalie Bertell : Conflits d'intérêts entre l'AIEA et l'OMS
Maurice-Eugène André : OMS et Uranium
C'est un triste spectacle : interview de Hans Blix et Morris Rosen (15 jours après Tchernobyl)
D.M.Grodzinski, V.B.Nesterenko, A.V.Yablokov : Ni catastrophe, ni accident - simple incendie ? (rapport ONU 2002)

L'HYBRIS

Jean-Jacques Delfour : La fable de la méchante Corée du Nord
Nicole Roelens : Lever le silence sur les conséquences sanitaires du nucléaire aujourd'hui
Michel Boccara : Le mythe du progrès et les paramètres du bonheur
Démasquez les physiciens, videz les laboratoires (Tract du Comité de Lutte Anti-Nucléaire 1958)
Alain Dubois : Et le risque d'attentat sur une centrale nucléaire ?

LES DROITS DE L'ADN

Françoise Boman : Appel à l'arrêt du nucléaire, maintenant, ici et partout
Esther Peter-Davis, celle qui a dit non au nucléaire
Catastrophes radiologiques : l'emprise de la radioactivité (Séminaire 2017 d'Enfants de Tchernobyl Belarus)
Human Rights, Future Generations and Crimes in the Nuclear Age (déclaration Forum de Bâle 2017 - en anglais)
Recommandations sur les catastrophes nucléaires et les droits de l’Homme (Forum CIDCE - en anglais)
Cécile Asanuma-Brice : La gestion par le Japon pronucléaire des flux migratoires lors d'une catastrophe nucléaire
Recommandations 2003 du CERI (Comité européen sur le risque de l'irradiation) - Ouvrage dirigé par Chris Busby
Ivo Rens et Joël Jakubec : Radioprotection et droit nucléaire
Jugement du Tribunal Permanent des Peuples (Tchernobyl, Vienne Avril 1996)

DÉMOCRATISER L'ONU

Albert Einstein : Lettre ouverte à l’Assemblée générale des Nations Unies
Hannah Arendt : L'origine du totalitarisme
Une autre ONU pour un autre monde (ouvrage dirigé par ATTAC)
Discours de Jean Rostand (novembre 1968)
Jean Rostand, un biologiste contre le nucléaire (Émission radio avec Alain Dubois sur France Culture)
Jacques Testart : Mettre le nucléaire en démocratie
Jean Pignero : ONU, Démocratie (s)
Citoyens du Monde : Les dangers qui menacent l'humanité

 

 

POUR LES ENFANTS DE NOS ENFANTS

 

Libérer l'ONU du nucléaire
une question de survie

Forum Social Mondial Antinucléaire / Paris / 3 nov. 2017

Comprendre le rôle de la techno-dictature nucléaire dans le processus
d’autodestruction de l’espèce humaine et de destruction du vivant
afin d’agir efficacement contre son emprise politique internationale

 

L'atelier proposé par Fin du Nucléaire Belgique, l’Assemblée des Citoyens du Monde et la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté et animé par Nicole Roelens, Michel Lablanquie et Francis Leboutte a permis d'aborder la destructivité du nucléaire sous trois angles :

- L'ANGLE MÉDICAL, avec le constat des conséquences génétiques provoquées par les « faibles » doses de radioactivité et la nécessité de refonder la radioprotection, présenté par Paul Lannoye, ex-parlementaire européen, traducteur et rapporteur du livre Recommandations 2003 du Comité Européen sur le risque de l'irradiation.

- L'ANGLE STATÉGIQUE, avec le décryptage des instances pronucléaires de l’ONU et ses satellites qui organisent le déni du réel et l'impunité de l'industrie atomique, présenté par Yves Lenoir, Président d’Enfants de Tchernobyl Bélarus, auteur du livre La Comédie nucléaire.

- L'ANGLE ANTHROPOLOGIQUE, avec l’analyse de l’inconscience collective produite par l’hégémonie des techno-phallocrates, présentée par Nicole Roelens, chercheuse en sciences humaines et auteure du Manifeste pour la Décolonisation de l’humanité femelle.

 

En articulant ces trois approches, nous avons cherché à dénoncer les comités pseudo-scientifiques pronucléaires de l’ONU, à localiser les maillons faibles de leur système d’emprise et à rechercher les pistes d’actions internationales prioritaires pour contrer le déni de la radio-contamination afin d'obtenir la décision planétaire d’arrêt du nucléaire.

Nous apportons ci-dessous les éléments de ce travail, interventions, contributions et ressources.

 

Téléchargez ce dossier (au 15 dec. 2017) :
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN-Liberer_l_ONU_du_nucleaire.pdf

Lien permanent : http://tinyurl.com/yazl94mr

Contact : libererlonudunucleaire@lotoisdumonde.fr

 

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Tchernobyl, le monde d'après

« Il faut s'attendre dans les jours qui viennent à un complot international des experts
officiels pour minimiser l'évaluation des victimes que causera cette catastrophe.
La poursuite des programmes civils et militaires impose à l'ensemble des États
une complicité tacite qui dépasse les conflits idéologiques ou économiques ».

Bella Belbéoch, le 1er mai 1986, 5 jours après l'explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl

 

Depuis le 26 avril 1986, la situation sanitaire dans les territoires les plus touchés
par la catastrophe de Tchernobyl ne cesse de continuer d'empirer.

Le nouveau film de Yves Lenoir et Marc Petitjean, « Tchernobyl, le monde d'après », nous le rappelle :
la catastrophe de Tchernobyl n'est pas figée. C'est un arbre qui pousse.

« De nouvelles données recueillies dans la région de Minsk, à 475 km de Tchernobyl, révèlent que les malformations cardiaques congénitales dans la population enfantine sont de 10 à 20 fois plus fréquentes que la normale et que le nombre d'enfants rendus invalides par une maladie cardiaque y a doublé entre 2014 et 2017. À Stolyn, à 200 km de Tchernobyl, 60 % des femmes en âge d'enfanter et plus de 84 % des femmes enceintes ont une pathologie. La naissance d'un enfant en parfaite santé est un événement rare, 90 % des nouveaux-nés ont des maladies » (cf. Bulletin de mars 2018 de l'association Enfants de Tchernobyl Belarus).

« L'impact sanitaire du nucléaire est d'autant plus destructeur et violent que l'on remonte le cours de la vie. Plus on va vers l'enfance, la vie prénatale, le temps de la procréation et le capital génétique qui précède la procréation, et plus l'impact est virulent et destructeur. Des atteintes qui deviendront parfois héréditaires. Non seulement le nucléaire atteint des personnes vivantes, mais il est en train de détruire la vie des prochaines générations. On dirait qu'on va vers ça en toute inconscience, on laisse faire. On est en train de détruire la vie de nos enfants, de nos petits enfants, sans réaction » (Nicole Roelens).

« La hiérarchie quant au contrôle de l’exposition aux radiations est simple : la science de l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements atomiques) au sommet, puis, juste en dessous, les recommandations de la CIPR (Commission internationale de protection radiologique), fondées sur la-dite science, les institutions "opérantes" en troisième position (AIEA, EURATOM etc), et en dernier lieu les législations nationales qui adaptent à leur niveau les recommandations de la CIPR, éventuellement filtrées par des organes supra-nationaux » (Yves Lenoir).

« Les normes de radioprotection protègent plus l’industrie nucléaire que la santé des populations et des travailleurs. Le modèle CIPR, qui sert de base à la législation européenne en vigueur, est grossièrement insuffisant et scientifiquement obsolète. Il est nécessaire de refonder le système international de radioprotection » (Paul Lannoye).

Les pathologies observées sur le terrain en Belarus par les medecins de l'Institut Belrad viennent totalement invalider les schémas officiels retenus par les organismes internationaux en charge de la radioprotection. Ces organismes de l'ONU ou affiliés orchestrent en dehors de tout contrôle démocratique le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité - jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima.

La Charte fondatrice de l'ONU débute par ces mots : « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures... ». Or il faut bien reconnaître que l'ONU déroge à ses principes pour ce qui est de la protection radiologique des peuples qu'elle est censée représenter.

Les contaminations radiologiques étant transnationales, c'est bien des peuples du monde que doit venir le sursaut. Notre responsabilité est là : reprendre en main le système de radioprotection, ou sacrifier les générations futures.

Lire la suite

Cet article a été publié dans DNIEPR n° 81
Bulletin publié par Les Enfants de Tchernobyl, nov. 2018, pp 19-21

 

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PROPOSITION D'ACTION

 

Appel à l'ONU pour les droits de l'ADN
et la sauvegarde des générations futures

 

(...) Nous demandons :
- que les normes de radioprotection soit revues et corrigées
à la lumière des expertises et des études faites par les médecins et personnels de santé ;
- que ce système soit indépendant et pluraliste, et détaché de toute emprise de lobbying ou d'intérêt ;
- que les normes actuelles qui régissent l'usage de l'atome soient réévaluées
et que les industries nucléaires en tirent les conclusions.

Télécharger cette proposition d'Appel

 

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INTERVENTIONS

 

La radioprotection doit être refondée,
ses bases scientifiques sont erronées

par Paul Lannoye, le 3 novembre 2017

 

La CIPR (Commission Internationale de Protection contre les Radiations) publie depuis 1950 ses recommandations de radioprotection. La publication de 2007 est à la base des législations nationales actuellement en vigueur.

La radioprotection protège plus l'industrie nucléaire que les populations

La radioprotection, dans tous les pays de l’Union européenne, est assurée par le traité Euratom. Les limites de dose imposées sont évaluées selon un modèle de risque hérité des années 1950, modèle largement invalidé par les constats effectués depuis plus de 30 ans. De nombreuses études épidémiologiques réalisées mettent en évidence des dommages importants à des doses qui, selon ce modèle, sont trop faibles pour provoquer le moindre effet.

La radioprotection doit donc être refondée :

• Le modèle CIPR doit être réévalué vu l’accumulation de données qui l’invalident.

• Le principe de justification doit être appliqué en toute rigueur ; rien ne permet d’accepter le rejet massif dans l’environnement de substances mutagènes, cancérigènes et reprotoxiques.

• Le principe de précaution doit l’emporter sur toutes autres considérations.

• Un accident catastrophique de niveau 7 (Tchernobyl et Fukushima) est écologiquement, humainement et politiquement insupportable. Il est primordial de s’en prémunir définitivement.

Télécharger le déroulé de l'intervention de Paul Lannoye
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Lannoye-FSMAN-2017.pdf

 

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L’ONU et ses organes :
des institutions de et pour l’âge atomique

par Yves Lenoir, contribution au FSM-AN, le 15 octobre 2017

 

(...) « La hiérarchie quant au contrôle de l’exposition aux radiations est simple : la science de l’UNSCEAR au sommet, puis, juste en dessous, les recommandations de la CIPR, fondées sur la-dite science, les institutions « opérantes » en troisième position (AIEA, EURATOM etc), et en dernier lieu les législations nationales qui adaptent à leur niveau les recommandations de la CIPR, éventuellement filtrées par des organes supra-nationaux.

La crise de Tchernobyl a révélé la logique de la « protection radiologique internationale » : il s’agissait avant tout de préserver l’humanité d’une sortie de l’âge atomique. Il fallait donc déterminer et faire admettre un compromis entre coût des mesures exceptionnelles à consentir et exposition « tolérable » des groupes humains maintenus dans des conditions où il est quasi impossible de respecter les limites d’exposition du temps normal. L’OMS remplit alors parfaitement son rôle en déléguant mi 1989 un trio d’experts (dont deux membres de la CIPR) pour convaincre une population récalcitrante d’accepter sa situation.

Il faut être conscient de ce que signifie l’âge atomique. Nous y sommes. Ceux qui prétendent protéger l’humanité des radiations ont été les plus ardents promoteurs de son avènement et s’acharnent aujourd’hui de le pérenniser contre vents et marées. Attaquer l’AIEA est proprement insensé : l’Agence remplit son rôle statutaire. Deux institutions sont illégitimes. Non pas parce qu’elles pilotent le déni des séquelles de Tchernobyl et Fukushima, mais parce qu’elles sont juridiquement soustraites à tout contrôle de leurs activités : la CIPR et l’UNSCEAR. »

 

Voir le texte et le diaporama
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/index-lenoir.html

Télécharger ce dossier
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Lenoir-FSMAN.pdf

 

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Pourquoi les peuples laissent-ils s’accomplir
le crime nucléaire contre les prochaines générations ?

par Nicole Roelens, contribution au FSM-AN, le 31 octobre 2017 

 


« (...) Le nombre de décès provoqués par l’industrie nucléaire est volontairement passé sous silence. La mortalité radio-induite n’est pas circonscrite aux environs de Tchernobyl ou de Fukushima. La radioactivité dite de « faibles doses » envahit notre environnement. On peut dresser aujourd’hui la géographie des zones contaminées. On peut aussi mesurer l’augmentation constante de la contamination mondiale. Tous les mouvements antinucléaires dénoncent la loi du silence que le lobby nucléaire a réussi à imposer sur la destruction à long terme d‘un écosystème viable pour les humains.

Cependant je voudrais aujourd’hui attirer votre attention sur une dimension encore peu appréhendée du crime nucléaire : son impact sanitaire est d’autant plus violent que l’on remonte le cours de la vie vers son origine

Ainsi il est plus violent sur les enfants qui déclenchent en grand nombre des leucémies, des maladies endocriniennes comme le diabète et qui sont prématurément épuisés. Il très dangereux pour les fœtus qui meurent ou naissent malformés, malades et handicapés à cause de mutations génétiques qui deviennent héréditaires. Il détruit la fécondité des jeunes femmes et hommes, crée des pathologies de la procréation et des stérilités. Il endommage les gonades et détruit le capital génétique des populations affectées.

En bref, il s’attaque à l’intégrité génétique de l’humanité et donc à son devenir en tant qu’espèce. L’espèce humaine c’est l’humanité envisagée dans une temporalité plus longue que notre propre existence, c’est-à-dire la temporalité intergénérationnelle. (...)

 

Lire ce texte

Cet article est l'une des principales contribution de l'atelier « Libérer l'ONU du nucléaire »
qui s'est tenu lors du Forum Social Mondial Antinucléaire le 3 novembre 2017 à Paris, mais il n'a
malheureusement pas pu y être développé. Vous trouvez donc ici le texte intégral de cet important apport.

 

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Écouter l'interview de Nicole Roelens, La Demi Heure Radio Active, le 14 novembre 2017

 

 

CONTRIBUTIONS

 

Les droits de l'ADN - Libérer l'ONU du nucléaire

par Michel Lablanquie, le 22 juillet 2017

 

« Il faut comprendre et déjouer le rôle et l'influence des organismes qui sont au cœur de l’organigramme de l’ONU (1945), à la fois en charge de la radioprotection internationale et de la préservation de l'avenir de l'énergie nucléaire : l'OMS (1946), l'UNSCEAR, Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements atomiques (1955), l'AIEA (1957), L'AEN, Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (1958) – auxquels il faut rajouter la CIPR, Commission internationale de protection radiologique (1950). Ceux-ci s'arrogent le monopole de l'expertise, en dehors de tout contrôle démocratique, et orchestrent au niveau mondial le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité, jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima (...).

Un objectif commun aux participants internationaux du FSM-AN devrait être de déjouer le rôle criminel de ce système qui gangrène l'ONU – pourtant censée nous représenter (mais qui ne représente en fait que les intérêts des dirigeants des États et des lobbies qui les manœuvrent) – et de mettre au point une stratégie concertée pour dénoncer les mensonges sur lesquels le lobby atomique a jusqu'ici prospéré. (...) Il nous appartient de fortifier les bases d'un contre-pouvoir citoyen au niveau mondial, dans la continuité de l'action du Forum social "altermondialiste", initiée par Attac, en se basant sur l'expérience et la démarche de Citoyens du Monde (premiers à avoir parlé de « mondialisation », avant que ce terme ne soit repris et perverti par l'économie), qui propose le fondement d'un gouvernement mondial des peuples face aux manquements des institutions internationales. » (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Lablanquie-FSMAN-les-droits-de-l-adn.pdf

Ce texte est enregistré
par L'ASCOP - L'Assemblée consultative auprès du Congrès des Peuples
en tant que projet n° 42 : http://www.recim.org/ascop/pr42-fr.htm

 

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Libérer l'ONU du nucléaire, une question de survie

par Nicole Roelens, le 13 octobre 2017

 

« La véritable nocivité du nucléaire ne doit plus être mesurée seulement par la comptabilité toujours contestable des morts qu’il provoque depuis des décennies, mais surtout par le fait qu’il endommage chaque jour davantage le patrimoine génétique de l’humanité et de la vie sur terre. Cette dégradation du patrimoine génétique est encore plus occultée que la multiplication des pathologies quotidiennes et la dégradation de la qualité de vie.

Par cette dégradation du génome humain, l’industrie nucléaire aussi bien civile que militaire a inauguré le processus contemporain d’autodestruction de l’espèce humaine, dans lequel se sont engouffrées depuis beaucoup d’autres technologies perturbatrices du patrimoine génétique.

L’emprise du lobby nucléaire sur les institutions politiques nationales et internationales s’est construite grâce à sa mainmise paradoxale sur la radioprotection. Cette mainmise lui permet d’organiser le déni scientifique des effets destructeurs de la radioactivité sur l'ADN.

Si cet enjeu de sauvegarde de la vie des prochaines générations était clairement posé, est-ce que cela sortirait l’opinion mondiale de son aveuglement à l’égard du pouvoir exorbitant des comités d’experts, financés par l’armée et l’industrie nucléaire ?

Sans doute faudra-t-il une insurrection internationale des femmes qui mettent au monde les prochaines générations, pour que soient enfin levés les freins au combat de la société civile contre le pouvoir mortifère des nucléocrates. Elles doivent prendre la parole et être entendues sur ce qui fait obstacle à la prise de conscience collective des abus de pouvoir. »

 

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Un équilibre de l’Esprit pour la planète et Mère-Terre
Les leçons des « traditionalistes » Mohawks et vrais êtres

par Raymond Stone Iwaasa, médiateur du Conseil traditionnel Mohawk de Kahnawak, juin 2011

 

(...) Le Conseil Traditionnel Mohawk se concentre sur la protection de la « Mère Terre », puisque la planète est un organisme vivant dont les êtres humains représentent le cerveau et l’esprit sain. Le renforcement et la guérison produits à ces niveaux ne visent pas à réhabiliter les seules femmes Mohawk dans leur rôle et leurs attributions : leurs sœurs citadines aussi. En effet, étant toutes les « gardiennes » primordiales, détentrices des titres de la terre, elles se révèlent aptes à tenir en échec les tendances destructrices des hommes, la suprématie masculine conduisant le plus souvent à une guerre sans fin, qui engloutit les ressources naturelles de la terre ou les organismes vivants (l’eau, l’air, le sol, les minéraux, etc.) 

Les dispositifs économiques et financiers, l'argent, etc., créent une connexion symbolique, fausse même, entre les êtres humains et la planète, car la nature est soumise à un système qui a été mis en place par les hommes seuls. Qu’ils soient capitalistes, communistes ou autres, ils sont coupés de leur lien de base et de leur responsabilité envers l'environnement, contribuant  ainsi à saccager la force de vie de la planète et notre humanité. Le principe occidental électif, le « democrapitalisme » (democrapitalism), mine toujours les peuples, afin qu’ils deviennent la proie de groupes d'intérêts spécifiques et élitistes. 

Les gouvernements se contentent de confirmer le leitmotiv de la « machine de guerre » et de son système économique. Ces lois humaines, qui reposent sur la production excessive et le profit, induisent une dynamique artificielle de déséquilibre, telle que les pseudo-pénuries de matières ou les matières synthétiques dangereuses. Elles ont  détérioré la nature elle-même, en particulier ses organes reproducteurs (semences Terminator), tout comme le rôle des femmes, qui est d’assurer l'harmonie sociale et la paix. Lorsqu'il y a oppression des femmes dans une société, une situation d'urgence s'impose à tous. (...)

Lire ce texte :
http://ismenetoussaint.ca/ArticleView.php?article_id=439

 

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IINFORMATIONS DU FSM-AN

 

 

Se débarrasser des centrales nucléaires

Message vidéo de Naoto Kan, ancien premier ministre en poste lors de la catastrophe
de Fukushima, adressé au 3° Forum social mondial antinucléaire à Paris, le 2 novembre 2017

« J'ai acquis la conviction que si l'on pensait aux générations futures au Japon,
comme partout ailleurs dans le monde, il fallait se débarasser des centrales nucléaires. »

 

 

 

Atelier Santé et nucléaire
de l'invisibilité des travailleurs irradiés au mythe de la radioactivité quasi inoffensive

Organisé par Réseau Sortir du nucléaire et Independant Who
Forum social mondial antinucléaire, 3 nov. 2017

 

Présentation par Bruno Boussagol

Avec Anne Thibaud-Mony (sociologue),
et Nasubi (NTEWJ) sur le problème de la santé des travailleurs du nucléaire au Japon et les procès pour reconnaissance officielle de la radiocontamination et des accidents du travail depuis les années 1980.

 

 

Les dangers extrêmes et tragiquement visibles de l'énergie nucléaire

Message vidéo de Noam Chomsky
adressé au 2° Forum social mondial antinucléaire en 2016

« La menace d'une guerre nucléaire est de plus en plus étroitement liée aux problèmes de l'énergie nucléaire, une énergie que nous devrions tous regarder avec la plus profonde inquiétude et la plus grande urgence, tant la preuve des dangers extrêmes qu'elle peut poser est si tragiquement visible !

J'espère et je crois que cette assemblée fournira des lignes directrices pour le besoin non moins urgent de faire avancer notre société vers une production d'énergie durable et sûre. Et fournira également des directives pour ce qui se cache derrière les luttes à venir pour sauver l'humanité de la menace de destruction qui n'a jamais disparue depuis qu'elle a été déchaînée de manière si affreuse en août 1945.
»

 

« The threat of nuclear war is visibly increasing closely linked are the issues of nuclear power, an energy that we should all be contemplating with deep concern nowhere more urgently than where you are meeting where the evidence of the extreme dangers they can pose is so tragically visible ! I hope and trust that this assembly will provide guidelines for the no less urgent need to move our society to sustainable and safe energy production and will also provide guideline for what is lurking not far in the background the struggles that lie ahead to save humanity from the threat of destruction that has never been remote since it was unleashed in such a hideous way in august 1945. »

 

SUR LE FSM-AN

 

 

 

 

 

Site Internet du FSM-AN
http://fsm-antinucleaire2017.nuclearfreeworld.net/

Programme du FSM-AN
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/ProgrammeFSMfr.pdf

Programme "Caméras politiques" (films projetés)
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Camera-FSM.pdf

Vidéos du Forum mondial
https://francoisnicolas44.wordpress.com/2017/11/11/fsma2017/
ou https://www.youtube.com/playlist?list=PLYfjo3JyLy2SSJUl2wjbgbsX2F4XUFl8Z

Article du CAN-SE
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/11/09/Vers-un-r%C3%A9seau-europ%C3%A9en-et-mondial-antinucl%C3%A9aire-pour-lib%C3%A9rer-la-plan%C3%A8te-du-crime-atomique

 

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RESSOURCES

 

Dissiper le charme de "l'âge atomique"

par Yves Lenoir, épilogue à La Comédie atomique, La Découverte, 2016,
repris dans Atomes crochus n°5, janvier 2017

 

(...) « Le maillon faible du « système atomique » est (...) la CIPR, une aberration sur le plan institutionnel et une organisation dont les finances sont très dépendantes de sa bonne renommée et du soutien des autorités politiques. Celle-ci influençant celui-là. En pratique, la charrue de la radioprotection institutionnelle a été mise avant les bœufs de la connaissance détaillée des effets des dites faibles doses de radiations sur le vivant. (...) On comprendra que, face au "clergé" de la religion atomique, l’engagement des politiques ne pourra se passer du soutien d’une forte mobilisation citoyenne, dans le monde entier. » (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Epilogue_La-Comedie-atomique-Yves-Lenoir.pdf

 

La comédie atomique
L’histoire occultée des dangers des radiation

par Yves Lenoir

Comment expliquer cette scandaleuse culture du déni des effets de la radioactivité ? En se plongeant dans les archives, en remontant aux premiers usages intensifs des rayons X et du radium. C’est ce qu’a fait Yves Lenoir pour ce livre où il retrace la surprenante histoire de la construction progressive d’un système international de protection radiologique hors normes au sein de l’ONU, qui minore systématiquement les risques et les dégâts des activités nucléaires.

à commander aux Éd. La Découverte ici

 

« L’UNSCEAR doit être dissout »

par Yves Lenoir, le 11 mars 2017

 

(...) « L’UNSCEAR a été instituée en 1955 pour décréter la « Vérité » des effets des radiations. Sa création visait à favoriser la fondation de l’AIEA (1957) afin d’enclencher de la manière la plus harmonieuse possible l’entrée de l’Humanité dans l’ère de l’énergie atomique. La survenue d’accidents graves a nécessité l’extension de ses missions, qui sont aussi celles de la CIPR et de l’OMS, à savoir préserver l’avenir de l’énergie atomique en rendant socialement et politiquement acceptables l’exposition aux retombées radioactives et l’ingestion de nourriture contaminée par des radioéléments artificiels. » (...)

Lire ce texte
https://reporterre.net/De-Tchernobyl-a-Fukushima-le-meme-mensonge-officiel-sur-la-radioactivite

 

« ON VOIT BIEN QUE L'ACTION SUGGÉRÉE DEVRAIT ÊTRE INTERNATIONALE.
Mais malheureusement, les esprits sont polarisés par la problématique de « l’arrêt du nucléaire » qui n’a pas grande consistance si perdure l’image d’accidents sans conséquences autres que thyroïdiennes et psychologiques, dans un contexte de terreur climatique. Disqualifier l’édifice de la radioprotection apporterait de l’autorité aux papiers scientifiques et aux témoignages sur les séquelles sanitaires de ces accidents. Les apôtres de la poursuite de l’explotation de l’énergie atomique perdraient ainsi un atout majeur. Ne leur resterait que le climat, argument affaibli ipso facto face aux dégâts réels constatés des radiations en regard de ceux hypothétiques invoqués, compte tenu de la part minime que l’énergie atomique s’échine sans grand succès à conserver dans le mix énergétique mondial. »

Yves Lenoir, le 7 novembre 2016 (correspondance pour Atomes crochus n°5)

 

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CONTROVERSES NUCLÉAIRES
Nuclear Controversies

Film de Wladimir Tchertkoff, 2003, 50' (https://vimeo.com/33724891)

 

Controverses nucléaires nous montre les acteurs principaux et les tensions entre les différents protagonistes présents à la Conférence internationale sur les conséquences médicales de la catastrophe de Tchernobyl, organisée à Kiev en juin 2001 sous l’égide de l’OMS.

Ce film témoigne des dénis exercés par les institutions pronucléaires de l’ONU, responsables de la gestion des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, qui condamne des millions de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire à ciel ouvert des territoires contaminés par Tchernobyl.

Avec la participation de Michel Fernex, Chris Busby, Alexey Yablokov, Yuri Bandajevsky, Vassili Nesterenko et de nombreux radiobiologistes russes.

 

 

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Traité d’interdiction des armes nucléaires
et Hégémonie des pays qui ne le respectent pas

par Nicole Roelens, le 13 juillet 2017

 

« La majorité des États membres de l’ONU ont signé le 7 juillet 2017 un traité d’interdiction des armes nucléaires qui est un traité juridiquement contraignant pour les signataires et seulement pour les signataires. Or ces signataires n’ont pas d’armement nucléaire et les pays dotés de l’arme nucléaire refusent de signer ce traité. C’est le cas de la France qui veut garder son arsenal nucléaire dit de dissuasion, soi-disant pour se protéger et en réalité pour rester une puissance internationale. C’est le cas des États unis et de la Russie qui détiennent à eux deux 90 % du stock mondial et aussi de la Chine et de l’Angleterre. Ce qui est encore plus paradoxal, au regard de ce traité juridiquement contraignant, c’est que ce sont les pays en infraction avec ce traité qui constituent le Conseil de Sécurité de l’ONU et qui à ce titre ont un droit de veto sur les décisions ce qui assure leur hégémonie sur la communauté internationale.

Les membres du conseil de sécurité de l’ONU étant des délinquants au regard des choix de paix et de sécurité posés par la grande majorité des pays membres de l’ONU, si le traité d’interdiction des armes nucléaires était vraiment juridiquement contraignant, la France, les États Unis, La Russie, la Chine et l’Angleterre devrait être déchus de leur place au conseil de sécurité. La majorité des membres de l’ONU posent un acte de raison pour supprimer l’épée de Damoclès d’une utilisation des armes nucléaires, laquelle est suspendue au-dessus de la tête de tous les humains, mais le pouvoir reste entre les mains de ceux qui se gardent le privilège d’exercer la plus effroyable des violences.

Et si l’on changeait ces règles du jeu international ? »

 

Pour la ratification du Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires
Pétition adressée à Monsieur Emmanuel Macron Président de la République
par La Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté 

Lire et signer la pétition
https://www.change.org/p/monsieur-emmanuel-macron-président-de-la-république-pour-la-ratification-du-traité-d-interdiction-des-armes-nucléaires

 

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RADIO-CONTAMINATION PLANÉTAIRE

 

Conséquences de la catastrophe de Tchernobyl

Chernobyl. Consequences of the catastrophe for people and the environnement
,
Annals of the New York Academy of science, Volume 1181,
International Journal of Health Services 2015, Vol 45(3) 530-544

par Alexey V. Yablokov, Vassili B. Nesterenko et Alexey V. Nesterenko,
Académie des sciences de New -York
, 345 p., 2010

 

En septembre 2005, un colloque de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait abouti à un chiffre extravagant démontrant la mainmise du lobby nucléaire : il n’y aurait eu que 4 000 morts liés à la catastrophe de Tchernobyl. Une position qui avait été dénoncée comme « négationniste » par les associations de défense de l’environnement. Vu le tollé, l’OMS avait ensuite quadruplé ces estimations, sans fournir d’explication à ce sujet. Le chiffre « officiel » est donc aujourd’hui de 16 000 décès. Bien loin des chiffres réels, les travaux sur le terrain menés en Ukraine – lieu de la catastrophe –, en Biélorussie et en Russie – pays qui ont subi de plein fouet le retombées radioactives.

Pour les « liquidateurs » c'est déjà plus de 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination le bilan (serait déjà selon les estimations) probablement supérieur à 985 000 de morts à travers le monde. En janvier 2010, l'Académie des sciences de New York (NYAS) a publié le recueil (sous la direction d'Alexey Yablokov) le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l'étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l'environnement à la suite de l'accident de Tchernobyl Chernobyl : Consequences of the catastrophe for people and the environment .

Cet ouvrage (dont on peut lire en PDF la traduction de la 5° édition) met à la disposition du lecteur une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés : la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine. Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curies, soit deux cents fois les retombées des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, que sur les 830 000 « liquidateurs » intervenus sur le site après les faits, 112 000 à 125 000 sont morts, et que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date.

 

Télécharger ce livre

English version book
http://www.chernobyl-day.org/IMG/pdf/yablokov2009-Chernobyl-sm.pdf

 

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Les maladies radio-induites « négligeables »,
un nouveau paradigme

par Abraham Behar, président de l’AMFPGN, ex président de l’IPPNW

 

« Jusqu’en 2006, la bataille a fait rage dans la communauté scientifique pour faire admettre la notion de “faibles doses“. Celle-ci fut soit rejetée par les partisans d’un seuil d’efficacité biologique, soit reliée aux effets des rayonnements ionisants en dessous de 500 mSv, ce qui retirait toute singularité puisque les effets tangibles sur la santé étaient identiques avec celles des fortes doses, la gravité en moins. » (...)

Lire ce texte
https://www.vivre-apres-fukushima.fr/les-maladies-radio-induites-negligeables-un-nouveau-paradigme

 

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Vous avez dit « faibles doses » ?

par Yves Lenoir, janvier 2016

 

« Les faibles doses de radiation ont une histoire. Elles ont aussi une définition qui, en fait, malgré une apparente évolution, n’a guère changé depuis les tout débuts de la radiologie, depuis 1896. Les « faibles doses » s’opposent aux « fortes doses » en ce qu’elles n'ont pas d'effets « cliniques » à court terme, reliés sans conteste à une exposition à des rayonnements ionisants. » (...)

Télécharger ce texte :
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/faibles-doses-Yves-Lenoir.pdf

 

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Histoire (plus que lacunaire) des normes de radioprotection

par Jean-Luc Pasquinet, janvier 2017

 

(...) « Le modèle de la CIPR a une base physique, datant d'avant la découverte de l'ADN » d'après le Comité européen sur le risque de l'irradiation. Rosalie Bertell et Alice Stewart ont soutenu le CERI.

« Cependant, l’application des règles de radioprotection est toujours demeurée vague et les dangers du rayonnement ainsi que les problèmes de dosimétrie n’ont jamais tenu une grande place dans l’enseignement médical et les manuels de radiologie et sont totalement ignorés dans la formation des physiciens et des ingénieurs ». Mais écrit en 1988.

Comme l’écrivaient Olivier Godard et Jacques Lochard en 2005 : « Se donner pour objectif de réduire le risque au niveau aussi bas que possible conduit inévitablement à s’interroger sur le bien fondé des activités qui engendrent ce risque. » (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Pasquinet-normes-radioprotection.pdf

 

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ACCIDENT OU ATTENTAT SUR UNE INSTALLATION NUCLÉAIRE

Les autorités françaises ont choisi
les niveaux d'exposition les plus élevés possibles

par Corinne Castanier pour la Criirad, Atomes crochus n°5, janvier 2017

 

« De source officielle, les victimes ne devraient pas s’inquiéter : les niveaux d’exposition des populations contraintes de vivre en zone contaminée seront progressivement diminués au fur et à mesure de la mise en œuvre du processus d’optimisation.
 
L’optimisation de la protection est inscrite dans la loi. C’est l’un des 3 principes fondamentaux de notre système de radioprotection. On ne retient souvent que la première partie de sa définition mais la fin de la phrase est pourtant déterminante : « le niveau d’exposition, la probabilité de la survenue de l’exposition et le nombre de personnes exposées doivent être maintenus au niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre, compte tenu de l’état des connaissances techniques, des facteurs économiques et sociétaux ».
 
Pour mieux comprendre l’incidence de ces « facteurs économiques » dont il faut tenir compte, laissons la parole aux experts de la CIPR : « L’optimisation n’est pas une minimisation de la dose. La protection optimisée est le résultat d’une évaluation qui compare soigneusement le détriment en rapport avec l’exposition et les ressources disponibles pour la protection des individus. Ainsi la meilleure option n’est pas nécessairement celle correspondant à la dose la plus faible ». Clairement, le critère de décision n’est pas sanitaire : si l’argent manque, la protection optimisée correspondra en fait à un niveau de risque très élevé. C’est tout le génie de la CIPR que d’avoir pu élaborer un concept aussi attrayant (une « protection », qui plus est « optimisée ») pour dissimuler un dispositif particulièrement cynique.

La fixation des niveaux de référence vient couronner les efforts tenaces du lobby nucléaire, et plus précisément du lobby nucléaire français, via son cheval de Troie, le CEPN. Cet acronyme désigne le « Centre d’étude sur l’Évaluation de la Protection dans le domaine Nucléaire », une association qui n’a que quatre membres mais triés sur le volet : EDF, Areva, le CEA et l’IRSN. Lentement mais sûrement, cette structure a infiltré les instances nationales et internationales de décision. » (...)

Lire ce texte
http://journeesdetudes.org/atomescrochus/AC5/castanier.html

 

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L'ONU SOUS INFLUENCE

 

Comment sommes-nous « protégés » contre le rayonnement ?
Les normes internationales de radioprotection.
Le rôle de la CIPR

par Roger Belbéoch, Radioprotection et droit nucléaire, SEBES, Genève,1998

 

Quels ont été les concepts développés par la CIPR (Commission internationale de protection radiologique) afin de régenter les détriments sanitaires liés à l'utilisation du rayonnement au cours de ses 70 ans d'existence, depuis la radiodermite jusqu'à "l'urgence radiologique" ? De quelle protection radiologique s'agit-il ?

En analysant les volumineux documents publiés par la CIPR il apparaît un souci constant : ne pas contrarier les développements des utilisations du rayonnement. Avec l'essor de l'industrie nucléaire, les recommandations de la CIPR, visant au départ à la protection des individus, ont évolué vers la gestion socio-économique des risques où l'individu disparaît.

Télécharger ce dossier
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Belbeoch-CIPR.pdf

 

« À la vue des résultats des études de santé publiées depuis quelques années, on voit que les programmes nucléaires ont été lancés alors qu’il n’y avait aucune donnée sûre concernant les effets que pourraient produire les installations nucléaires. L’absence de données sûres, camouflée par les experts officiels, n’a pas empêché le lancement de plus en plus accéléré des programmes nucléaires : les programmes militaires, les tests de bombes dans l’atmosphère et enfin les programmes civils nucléaires. Chacune de ces étapes a aggravé la situation en ce qui concerne les problèmes de santé des travailleurs et de la population.

La polémique actuelle sur l’effet cancérigène des faibles doses de rayonnement montre bien qu’il n’est pas possible d’établir avec certitude le risque causé par le rayonnement , soit par extrapolation de quelques mesures faites sur des animaux ou des hommes, soit par des considérations à priori. La seule méthode valable est la méthode expérimentale. Pour savoir si une dose donnée de rayonnement présente un danger, il n’y a qu’une méthode : étudier une population nombreuse qui a été irradiée avec cette dose, attendre la mort des gens et entreprendre une étude statistique qui dira si oui ou non cette population a subi un risque important.

Si l’on veut être réaliste et ne pas craindre d’être cynique, il faut dire aux travailleurs de nucléaire et à la population : « exigez des mesures sérieuses dans et hors des installations nucléaires, exigez des mesures correctes des rejets de produits radioactifs, exigez des examens médicaux fréquents, formule sanguine, analyse de moelle, exigez qu’on vous mette en fiche, vous, votre famille, vos enfants, exigez qu’on vous autopsie après votre mort. Cela ne vous protégera pas à coup sûr du danger, mais quand vous serez tous morts, cela permettra aux statisticiens de connaître les risques que vous avez subis à cause de l’industrie nucléaire. Pour connaître les effets génétiques, il faudra poursuivre la mise en fiche pendant 3 ou 4 générations.

Les premières études sérieuses faites sur les premiers cobayes humains du nucléaire montrent que le danger est bien plus grand que ce qu’affirment les milieux officiels. Faut-il désirer avoir plus de précisions sur ce danger et augmenter le nombre de cobayes ? »

Roger Belbeoch, « Nucléaire et Santé, Assises Internationales du retraitement- Equeurdreville », octobre 1978

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Catastrophe de Tchernobyl, Santé, UNSCEAR et OCHA
Dogme ou recherche de la vérité ?

par Solange Fernex

 

(...) « Le délégué de l'UNSCEAR, le Dr. Gentner, expliquait le 4 juin à Kiev, que l'UNSCEAR ne retient que des études "standard" et "peer-reviewed", ce qui signifie "validées par des pairs". Toute autre recherche est rejetée. Selon ses propres termes, "ces pairs sont les experts des laboratoires de Los Alamos et du "Commissariat à l'Energie Atomique (CEA-France)".

Cela montre bien que la recherche scientifique est dominée par des conflits d'intérêts. Il est interdit de remettre en question le dogme de l'innocuité des rayonnements ionisants. Ce sont des groupes de recherche pronucléaires, ceux qui développent la "bombe" ou ceux qui ont des intérêts commerciaux dans l'énergie électrique, qui décident, au nom de la communauté mondiale, et en dépit de toutes les preuves contradictoires, que Tchernobyl offre "une perspective d'avenir généralement positive du point de vue radiologique". » (...)

Lire ce dossier
http://tchernobyl.verites.free.fr/Nouveau_documents/Medito_Solange_Kiev.htm

 

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Les effets pervers de la statistique

par Michel Fernex

 

« À la conférence de l’AIEA, j’ai compris que la science pouvait être utilisée pour éviter de trouver un lien entre une maladie et un accident. La technique à utiliser pour ce type de recherche “négative” a été décrite par le Professeur J.F.Viel. Il faut tout d’abord choisir de mauvais indicateurs dans les protocoles de recherche. Par exemple, si l’on étudie les cancers, on choisira la mortalité au lieu de la morbidité, sachant qu’il faut beaucoup d’années avant que l’on ne meure d’un cancer. On choisira ensuite la fausse pathologie, par exemple on recherchera la cirrhose plutôt que le diabète sucré. Il est aussi important de choisir un délai inapproprié, pour que l’étude soit terminée avant la fin de la période de latence des tumeurs malignes, ce qui permet de conclure à l’absence de cancers radio-induits. Le protocole exclura également de l’étude les groupes à risque comme les femmes enceintes ou les enfants.

Sur ces bases, l’expert ne trouvera – comme souhaité – aucune différence statistiquement significative. C’est ainsi que les experts ne montrent pas la difficulté qu’il y a à trouver des relations de cause à effet pour des maladies peu fréquentes, mais prétendent avoir démontré l’absence de lien entre Tchernobyl et la pathologie étudiée. Ils concluent à l’absence de risque, ce qui leur donne bonne conscience pour continuer à promouvoir les centrales atomiques commerciales. »

in Tchernobyl, Conséquences sur l’Environnement, la Santé, et les droits de la Personne,
Vienne, Allemagne, 12-15 Avril 1996, p. 185-186, Tribunal Permanent Des Peuples.

en p. 5 du document :
http://independentwho.org/media/Documents_Autres/ANNEXE_Dossier_de_presse.pdf

 

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La LIFPL récuse l'UNSCEAR sur Tchernobyl,
met en doute son indépendance et demande un audit

Lettre au Premier Ministre de France 
par la LIFPL, le 9 août 2000 

 

« La LIFPL a lu avec effarement les conclusions du rapport de l'UNSCEAR, publié à Vienne sur "Exposition et Effets de l'Accident de Tchernobyl" (Annexe G), 49e Session de l'UNSCEAR, Vienne, 2-11 mai 2000. Il y est en particulier écrit :

- "Aucune corrélation constante n'a été notée entre le taux d'aberrations chromosomiques et de la chromatide chez les enfants, et le niveau de contamination radioactive des sols".

- "A ce jour, aucune augmentation des malformations congénitales, des mort-nés ou des naissances prématurées n'a pu être mis en relation avec l'exposition aux rayonnements, suite à l'accident".

- "Aucune augmentation de l'incidence globale des cancers ou de la mortalité par cancers, n'a pu être observée en relation avec l'exposition aux radiations... Il n'existe aucune preuve scientifique d'un accroissement d'autres maladies non malignes, somatiques ou mentales, lié aux radiations atomiques".

- "Par ailleurs, on peur noter qu'aucune augmentation des risques de leucémie, une maladie connue pour son apparition 2 -3 ans après l'exposition, n'a pu être enregistrée plus de 10 ans après l'accident".

- "Enfin, du point de vue radiologique, et sur la base des travaux recensés dans ce document, des perspectives généralement positives devraient s'imposer pour la santé future de la plupart des personnes (de la région de Tchernobyl)".


Ces conclusions ainsi que d'autres du rapport de l'UNSCEAR, contredisent l'expérience directe recueillie par beaucoup de sections nationales et de membres individuels de la LIFPL auprès des victimes de Tchernobyl et des scientifiques des régions contaminées. » (...)

Lire ce texte
http://tchernobyl.verites.free.fr/Sante_habitant/LIFPL_Unscear.htm

 

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Radioprotection des populations

Forum Scientifique et Citoyen sur la radioprotection
organisé par le collectif IndependentWHO, les 12 et 13 mai 2012 à Genève

Synthèse de l'Atelier Groupe des Scientifiques par Nicole Roelens

 

(...) « Le premier axe de lutte qui a été dégagé durant l'atelier, c'est de contester que ce soit l'AIEA qui ait l'entière gestion des crises radiologiques et sur le plan institutionnel de contester la convention d'assistance de 1955, qui confie cette fonction à l'AIEA.

L'AIEA est incompétente, en la matière, on l'a vu encore récemment en Europe quand le nuage a circulé sans qu'on sache d'où ça venait et sans qu'il y ait des mesures scientifiques réalisées. Elle est inefficace en matière de radioprotection mais surtout elle est illégitime puisqu'elle participe au négationnisme organisé au niveau international sur la réalité des conséquences sanitaires. Elle participe à la fabrication du mensonge scientifique sur le nucléaire qui doit être dénoncé.

Vouloir agir sur les fonctionnaires de l'OMS ne suffit pas, puisque ce sont de simples exécutants qui se contentent d'apposer le Label Santé sur des situations dramatiques, comme ça c'est passé de façon scandaleuse récemment au Japon. L'organisation du déni des conséquences de l'accident a été beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace au Japon qu'à Tchernobyl. Elle s'est mise en place dans les jours qui ont suivi l'accident de Fukushima. » (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Roelens-radioprotection-Geneve-mai-2012.pdf

Télécharger les Actes du Forum de mai 2012
http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Actes_forum_IW_mai2012_French.pdf

 

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Forum sur les Effets Génétiques des Rayonnements Ionisants

organisé par le collectif IndependentWHO, samedi 29 novembre 2014 à Genève

 

« Si les conséquences sanitaires, et en particulier les effets génétiques des rayonnements ionisants, n’avaient pas été dissimulés par nos autorités, nationales ou internationales, il est probable qu’aujourd’hui, l’unique utilisation de l’énergie atomique serait pour un usage médical.

Au lieu de cela, alors que la terre baigne de plus en plus dans les radionucléides et que beaucoup d’effets génétiques, qui n’avaient pas été reconnus avant, aient été observés après Tchernobyl et que la preuve des effets connus ait été confirmée, cela n’a pas empêché la Commission iInternationale pour la radioprotection (CIPR) de diminuer son estimation de risque génétique par un facteur de 6 en 2007. »

Voir les Actes de ce Forum
http://independentwho.org/fr/2014/12/05/forum-2014-effets-genetiques/

 

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À Fukushima comme à Tchernobyl,
l'OMS préserve l'avenir de l'industrie nucléaire

Situer le rapport publié par l'OMS : Preliminary dose estimation from the nuclear accident
after the 2011 Great East Japan Earthquake and Tsunami
, World Health Organisation, 2012

par Yves Lenoir, article paru dans Atomes crochus n°1, juillet 2012

 

(...) « Le fond du problème est politique et institutionnel. Le pouvoir atomique s'exerce contre la science. Le doute n'a droit à aucune place ; les enseignements du réel sont ignorés, voire expressément niés ; les publications qui dérangent la doctrine sont rejetées ; la théorie est figée, qu'aucune expérience cruciale ne saurait falsifier. Les arguments d'autorité priment. Le débat scientifique se révèle impossible dès lors qu'il s'agit de décisions stratégiques. Après plus de cinquante ans, depuis sa mise en place, ce système a généré un monstre intellectuel d'une puissance inégalée, une vraie secte mondiale avec des agents d'influence dans tous les rouages de la société et de la politique.

La religion atomique a fait des adeptes innombrables. Sa stratégie de communication a été conçue pour déligitimer toute contestation : qui n'y est pas favorable est forcément un ignorant, un incompétent. Pire, il est malfaisant puisqu'il œuvre pour priver l'humanité des bienfaits que l'AIEA se fait fort de répandre : la paix, la santé et la prospérité, dans le cadre idéologique défini par Dwight Eisenhower en décembre 1953 devant l'Assemblée Générale de l'ONU dans son discours fameux "Atoms for Peace", locution devenue la devise de l'Agence. Chacun de feindre d'ignorer que durant les 8 années de son administration, les USA ont produit en moyenne 8 bombes atomiques et/ou à hydrogène par jour ouvrable, augmentant ainsi la puissance de feu des forces armées US de 10 Mégatones par jour, soit 1000 fois la puissance de chaque bombe lancée sur Hiroshima et Nagasaki par jour. » (...)

Lire ce texte
http://journeesdetudes.org/atomescrochus/catastrophe/i-lenoir.html

 

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Analyse critique de l’évaluation par l’OMS du risque
pour la santé dû à la catastrophe nucléaire de Fukushima

à propos de l'analyse d'Alex Rosen de l’IPPNW

par Independent WHO, le 2 avril 2013

 

Le 28 février 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié son « Evaluation du risque pour la santé dû à l’accident nucléaire après le tremblement de terre et le tsunami du grand Est du Japon ». Ce rapport conclut que « pour l’ensemble de la population à l’intérieur et à l’extérieur du Japon, les risques prévisibles sont faibles et aucune augmentation visible du cancer au-delà des taux de base n’est envisagée ».

L’évaluation est établie sur des estimations de dose préliminaire, publiée par l’OMS en mai 2012, sévèrement critiquée par la section allemande de l’AIMPGN (l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire), des chercheurs indépendants et des organisations citoyennes japonaises). L’analyse présentée ici traite des huit principales objections au rapport actuel de l’OMS et montre pour quelles raisons on ne peut pas le considérer comme une évaluation scientifique neutre des véritables risques pour la santé des populations touchées, ni comme une base valable pour de futures décisions et recommandations.

Lire ce texte
http://independentwho.org/fr/2013/04/02/evaluation-oms-fukushima

 

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Conflits d'intérêts entre l'AIEA et l'OMS

par Rosalie Bertell

 

L'accord entre l'Agence Internationale d'Energie Atomique et l'Organisation Mondiale de la Santé, signé en mai 1958, met en évidence un grave conflit d'intérêts. Il a été interprété de façon à concéder à l'AIEA tout pouvoir sur la radioprotection tandis qu'il revient à l'OMS  de soigner ceux qui ont été irradiés. Il y a eu des tentatives pour modifier cet accord lors de la réunion en mai 2000 du comité directeur de l'OMS.

« Un accord fut signé le 28 mai 1959 entre l'AIEA et l'OMS dans lequel les deux parties reconnaissaient : “qu'il appartient à l'AIEA d'encourager, d'aider et de coordonner dans le monde entier les recherches ainsi que le développement et l'utilisation pratique de l'énergie atomique à des fins pacifiques..., sans que cela ne porte préjudice aux droits de l'OMS de se consacrer à la promotion, au développement et à l'assistance  ainsi qu'à la coordination du travail réalisé à l'échelle internationale en matière de santé, et à la recherche sous tous ses aspects". »

Lire ce texte
http://tchernobyl.verites.free.fr/Sante_habitant/Bertel_Conflit_AIEA.htm

 

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OMS et Uranium
à propos de Uranium appauvri, aide-mémoire n° 257, OMS, 12 janvier 2001

par Maurice-Eugène André

 

Quand on lit ce que diffuse l’OMS à propos de l’uranium, on ne peut que se poser la question : « Qui a rédigé cet article : un médecin de l’OMS ou un fonctionnaire de l’AIEA ? »

Ne lit-on pas en première ligne du texte : « L’uranium, un métal, est un élément naturel, blanc argenté, brillant, dense et faiblement radioactif » ? Oui, on lit cela.

Or cette première phrase est totalement en porte à faux en plusieurs domaines scientifiques. (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/MEA-OMS.pdf

 

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« C'est un triste spectacle »
extraits du livre Nos amis les experts, Jean Songe, chapitre inédit de Ma vie atomique

interview de Hans Blix, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique
et Morris Rosen, chef du Service pour la sécurité nucléaire,
Der Spiegel
, 19 mai 1986 (3 semaines après le début de la catastrophe de Tchernobyl)

 

S. : Connaissez-vous l’étendue de la pollution aux alentour de la centrale et en Ukraine ?
Blix : Les Russes sont optimistes. Ils pensent qu’ils seront en mesure de nettoyer la région. L’exploitation agricole pourra reprendre.

S. : En combien de temps ?
Blix : Nous n’avons parlé ni de la date où les travaux commenceront, ni de la durée qui leur sera nécessaire.

S. : Quelle était l’intensité de l’irradiation ? 400 ou même 1 000 rems ?
Rosen : Nous n’avons pas posé la question.

S. : Pourquoi pas ?
Rosen : Nous n’étions pas sur place pour évaluer à quelles doses la population avait été exposée.

S. : Nous ne parvenons pas à comprendre pour quelle raison vous n’avez pas posé cette question, qui est de la plus haute importance pour les suites qui menaceront tous les pays voisins.
Rosen : Ce que les gens dans les pays voisins absorberont comme doses reste évidemment dépourvu de conséquences importantes.
Blix : Il est bien sûr très important de savoir combien de retombées il y a eu en Ukraine, et quelle quantité d’irradiation humaine s’y est produite. Mais cela n’a pas de conséquences sur les doses auxquelles seront exposés les Suédois ou les Finlandais. (...)

Interview en ligne (deutsch)
http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-13518480.html
Télécharger ce texte (deutsch)
http://magazin.spiegel.de/EpubDelivery/spiegel/pdf/13518480

 

 

 

Nos amis les experts
chapitre inédit de Ma vie atomique

par Jean Songe

Livre édité par
http://lesproduitsdujardin.fr

 

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Ni catastrophe, ni accident - simple incendie ?

Notes en marge du rapport 2002 de l'ONU

par D.M. Grodzinski (Ukraine), V.B. Nesterenko (Belarus), A.V. Yablokov (Russie)

 

(...) « On trouve dans le rapport de l'ONU des paroles fort justes sur l'importance d'une aide internationale efficace ; les mesures qui y sont proposées contribueront sans aucun doute à la consolidation des efforts de la communauté internationale. Nous sommes entièrement d'accord avec les auteurs du Rapport lorsqu'ils disent qu'il est "nécessaire d'avoir une information complète, véridique et précise sur les conséquences de l'accident" et que tout argument doit être soumis à "une expertise détaillées et honnête". Mais la lecture attentive du Rapport nous oblige à conclure que ce document de l'ONU manque justement de véracité, et que l'information qu'il donne n'est ni complète, ni objective.

Le Rapport affirme par exemple que les retombées radioactives "continueront encore à agir sur la population des campagnes pendant plusieurs dizaines d'années". C'est faux. La contamination par le césium et le strontium, même affaiblie avec le temps, continuera à agir encore pendant plusieurs centaines d'années (dix périodes de demi-vie), quant aux territoires contaminés par le plutonium et l'americium, ils resteront dangereux à jamais, pendant de nombreux millénaires. Notons d'ailleurs que même après la baisse de la radioactivité due à la transformation naturelle des radionucléides, la contamination des gens peut ne pas diminuer et même — comme le montre l'expérience — augmenter : c'est précisément ce que l'on constate actuellement partout dans les territoires contaminés par Tchernobyl.

Il est également incorrect d'affirmer que les risques liés au premier impact de la radioactivité "se sont déjà réalisés". On sait que la radiation provoque une transformation du matériau génétique (mutations) et que ces changements génétiques sont héréditaires. Rien que pour cette raison le choc radiologique de Tchernobyl se fera malheureusement encore sentir dans les nombreuses générations à venir. On sait en outre que les cancers radio-induits n'apparaissent pas immédiatement : le cancer du sein et des poumons — au bout de 20 ans, le cancer du colon au bout de 30 ans. Ce n'est donc qu'après 2016 que les risques se seront réalisés pour ceux qui ont reçu le premier choc radiologique en 1986. » (...)

Lire ce texte
http://tchernobyl.verites.free.fr/Sante_habitant/critique_onu_grodzinski.htm

 

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L'HYBRIS

 

La fable de la méchante Corée du Nord

par Jean-Jacques Delfour, La Libre Belgique, 28 septembre 2017

 

« Les membres du club très select des États nucléaires sont en colère. Kim Jong-Un leur tend un miroir où ils peuvent se reconnaître comme chefs d’État mus par la jouissance technologique atomique et dangereux. (...)

L’irritation des grandes "puissances nucléaires" devant la présumée délinquance de la Corée du Nord n’est qu’un refus de la laisser entrer dans le club. Le droit est d’un côté puisque le crime est de l’autre côté, en face. Ce manichéisme infantile dissimule une double opération. D’une part, donner une apparence de respectabilité aux États nucléaires qui condamnent la Corée du Nord, une teinture de moralité à travers l’obéissance au code commun aux membres de l’Atomic club.
 
D’autre part, envelopper la bombe atomique d’un nuage narcotique de légalité. La concentration de l’attention sur la personne supposée malfaisante du dictateur a pour fonction de laisser la bombe atomique dans la coulisse de l’innocence, la faute tenant seulement à l’ambition, démesurée donc criminelle, du dictateur nord-coréen. La bombe serait une arme comme les autres, simplement plus puissante, c’est-à-dire un objet technique, et le délire serait seulement humain et politique.

Toute cette comédie vise à protéger la grande jouissance, celle de la bombe. » (...)

Lire ce texte
http://www.lalibre.be/debats/opinions/la-fable-de-la-mechante-coree-du-nord-opinion-59cbcf24cd70be70bcace0e6

 

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Le déni scientifico-politique de l’impact
de l’industrie nucléaire sur la santé publique

Introduction à la conférence organisée par Stop Fessenheim à Colmar
"Lever le silence sur les conséquences sanitaires du nucléaire aujourd'hui"

par Nicole Roelens, le 26 avril 2008 

 

(...) « Lever le silence qui pèse sur l’impact du nucléaire sur la santé publique c’est se heurter à l’incroyable déni scientifico-politique des conséquences de la radioactivité. Un déni cela veut dire que l’on sait pertinemment mais que l’on ne veut absolument pas le savoir. Les individus pratiquent le déni vis à vis des choses qu’ils savent au fond d’eux-mêmes, mais dont ils refusent d’être conscients. Un exemple parlant du déni est celui des maris violents qui frappent leur femme le soir et le lendemain lui demandent avec sollicitude comment elle s’est fait ce vilain coquard. En général nos dénis mènent notre existence vers la catastrophe.» (...)

Télécharger ce texte et le compte rendu de la conférence
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/actes-Colmar-26avr08.pdf

 

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L’idéologie du progrès
Le mythe du progrès et les paramètres du bonheur

par Michel Boccara, article paru dans Atomes crochus n°1, juillet 2012

 

« Il nous a semblé qu’un des facteurs qui empêchait les gens de sortir du nucléaire était un attachement de type religieux et que cette religion se caractérisait, notamment, par l’adhésion à un mythe fondamental : le mythe du progrès. Ce mythe, sous sa forme canonique, est assez simple : le monde, et en particulier l’humanité, se caractérise par une tendance à progresser, c’est-à-dire à passer d’un état inférieur à un état supérieur. Il est très difficile de combattre ce mythe tellement il est ancré en chacun de nous et en particulier dans notre devenir de petit homme/femme qui deviendra grand(e). Or ce mythe a donné le développement technologique sans freins dont nous voyons aujourd’hui les développements désastreux. » (...)

Lire ce texte
http://journeesdetudes.org/atomescrochus/recherche/

 

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Démasquez les physiciens,
videz les laboratoires

Tract du Comité de Lutte Anti-Nucléaire, Paris, le 18 février 1958

 

Rien, plus rien aujourd’hui ne distingue la Science d’une menace de mort permanente et généralisée : la querelle est close, de savoir si elle devait assurer le bonheur ou le malheur des hommes, tant il est évident qu’elle a cessé d’être un moyen pour devenir une fin. La physique moderne a pourtant promis, elle a tenu, et elle promet encore des résultats tangibles, sous formes de monceaux de cadavres.

Jusqu’alors, en présence des conflits entre nations, voire du possible anéantissement d’une civilisation, nous réagissons selon nos critères moraux et politiques habituels. Mais voici l’espèce humaine vouée à la destruction complète, que ce soit par l’emploi cynique des bombes nucléaires, fussent-elles “propres” (!), ou par les ravages dus aux déchets qui, en attendant, polluent de manière imprévisible le conditionnement atmosphérique et biologique de l’espèce, puisqu’une surenchère délirante dans les explosions “expérimentales” continue sous le couvert des “fins pacifiques”.

La pensée révolutionnaire voit les conditions élémentaires de son activité réduite à une marge telle qu’elle doit se retremper à ses sources de révolte, et, en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur. (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Tract-Demasquez_les_physiciens.pdf

 

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Et le risque d'attentat sur une centrale nucléaire ?

par Alain Dubois, Blog Médiapart, novembre 2015

 

« Ce que nous sommes en droit d'attendre de notre gouvernement est la mise à l'arrêt sans délai des réacteurs de toutes les centrales nucléaires du pays, comme l'un des éléments de l'Etat d'urgence - et comme l'a fait immédiatement le Japon après la catastrophe de Fukushima. Puis, avant d'envisager leur remise en route, le développement d'un vaste débat national libre sur cette question, où tous les points de vue pourront s'exprimer.

N'est-il pas hallucinant que, dans le pays le plus nucléarisé du monde, les citoyens n'aient jamais une fois depuis 1958 eu l'opportunité de s'exprimer, soit par vote direct par référendum, soit à travers leurs élus parlementaires, sur l'opportunité de lancer, développer et maintenir une "force de frappe" nucléaire (qui fait avant tout de notre pays une cicle potentielle!) et un nucléaire "civil" (quoique étroitement lié au nucléaire militaire), toutes les décisions dans ce domaine ayant été prises au niveau de l'exécutif sans débat parlementaire ? Pour que quelque chose bouge dans ce domaine, ne faudra-t-il pas qu'enfin les citoyens se mobilisent massivement, demandent des comptes et exigent que leur voix soit entendue ? »

Lire ce texte
http://www.transition-energetique.org/2015/11/et-le-risque-d-attentat-contre-une-centrale-nucleaire.html

 

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LES DROITS DE L'ADN

 

Appel à l'arrêt du nucléaire, maintenant, ici et partout

par Françoise Boman, article paru dans Atomes crochus n°5, janvier 2017

 

 

« LE NUCLÉAIRE EST LA PIRE DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE
seule capable d’exterminer l’humanité entière. De plus, c’est la pire des pollutions car certains radionucléides disséminés dans l’air, l’eau, le sol, la chaîne alimentaire restent définitivement toxiques pour les organismes vivants. Après 70 ans d’explosions et de désastres qui continuent comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima à contaminer l’hémisphère Nord, un monde sans nucléaire n’est donc plus possible. Ce qui est possible et urgent, c’est d’interdire les armes atomiques et d’arrêter de produire davantage de déchets radioactifs. (...)

Les radiations ionisantes ne sont pas perceptibles par le corps humain et, à doses dites faibles, les dommages qu’elles infligent aux organismes vivants ne se révèlent habituellement que plusieurs années ou décennies plus tard. C’est pourquoi il est facile aux autorités pronucléaires de nier leur toxicité et d’inciter les populations à rester ou à retourner vivre en zone radiocontaminée. Dans cet objectif, les programmes de type Ethos sont à l’œuvre autour de Tchernobyl et autour de Fukushima.
 
Les pathologies radio-induites touchant les millions d’habitants dont 500 000 enfants vivant en zone hautement contaminée après Tchernobyl commencent à apparaître au Japon après Fukushima. Actuellement elles sont surtout dues à la contamination interne chronique par ingestion de radionucléides à demi-vie longue comme le césium 137 et le strontium 90. Il s’agit de cancers, de maladies non cancéreuses, et d’anomalies génétiques et épigénétiques transmises de génération en génération.» (...)

Lire ce texte
http://journeesdetudes.org/atomescrochus/AC5/boman.html

 

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Esther Peter-Davis
Celle qui a toujours dit non au nucléaire

par
Sept Infos n° 17, mai-juin 2017

 

Esther Peter-Davis est la première militante antinucléaire française. C'est à Genève, dans les cercles pacifistes où se construisait l'Europe à la sortie de la guerre, mais aussi dans l'Afrique en voie de décolonisation, au Ghana et en Algérie, qu'elle a trouvé sa vocation. Avant de rentrer en Alsace, sa région natale, et de se battre pied à pied contre l'ouverture de la centrale de Fessenheim. (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Esther_Peter-Davis.pdf

 

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Catastrophes radiologiques : l'emprise de la radioactivité

Séminaire organisé par Enfants de Tchernobyl Belarus, Villarceaux 16-18 nov. 2017

 

Tchernobyl : de Prométhée à Sisyphe. Les cas de Mayak et Fukushima.
Témoignages d'acteurs parmi les derniers « liquidateurs », projections, tables rondes.
Avec la participation de Nadezhda Kutepova, Tatiana Kotlobaï, Bernadette Vastrade,
Henri Lecomte, Annie Thébaud-Mony, Alexey Nesterenko, Masahumi Takeuti et Yves Lenoir.

Télécharger la présentation du séminaire
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/extra/pdf-divers/telecharge.php?pdf=Villarceaux-pres.pdf

 

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Human Rights, Future Generations
and Crimes in the Nuclear Age

The participants in the international conference Human Rights, Future Generations and Crimes in the Nuclear Age, held in Basel from September 14-17, 2017, affirm that the risks and impacts of nuclear weapons, depleted uranium weapons and nuclear energy, which are both transnational and trans-generational, constitute a violation of human rights, a transgression of international humanitarian and environmental law, and a crime against future generations.

Program Forum (english)
https://www.events-swiss-ippnw.org/program/
Final declaration (english)
https://www.events-swiss-ippnw.org/final-declaration/

 

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Recommandations sur les catastrophes nucléaires
et les droits de l’Homme

par le CIDCE, Centre international de Droits comparé de l'Environnement
Statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies

 

À la suite du symposium international sur « Les aspects juridiques et médicaux des accidents nucléaires et les droits de l’Homme » organisé à l’Université Waseda (Tokyo, Japon) par le Centre international de droit comparé (Limoges, France) et l’Institut de droit comparé de l’Université Waseda les 14 et 15 octobre 2014. Les recommandations suivantes ont été adoptées en vue de leur transmission à la 3° conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophes de Sendai (Japon) les 14-18 mars 2015.

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/CIDCE-Recommandations.pdf

 

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Au-delà de la réalité - ou -
Un idéal illusoire : la gestion par le Japon pronucléaire
des flux migratoires lors d'une catastrophe nucléaire

Beyond reality – or – An illusory ideal :
pro-nuclear Japan’s management of migratory flows in a nuclear catastrophe

par Cécile Asanuma-Brice,
The Asia-Pacific Journal, Vol. 12, Issue 46, No. 1, November 24, 2014.

 

(...) Dans une phase de préparation, en décembre 2012, s'est tenue à Fukushima la Conférence Ministérielle sur la Sûreté Nucléaire de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), réunissant des représentants des pays du monde entier, afin d'y promettre le développement de centrales désormais sûres et sans danger. La décision politique de poursuivre et de développer l'énergie nucléaire était prise, engendrant la nécessité d'un retour à la normale des plus prompts et à moindre coût. Les outils élaborés par la CIPR (Commission internationale de protection radiologique) en radioprotection, basés sur des "notions de doses collectives et des analyses coûts-bénéfices" sont utilisés comme fondement des calculs de profitabilité en situation de risque. Selon la CIPR, la gestion du risque relève d'une équation attribuant une valeur économique à la vie humaine, qui devra affronter le coût engendré pour sa protection afin de déterminer la rentabilité ou non de la mise en place de cette protection.

Comme le déclarait Jacques Lochard, membre du comité de la CIPR et directeur du CEPN (Centre d'Etude sur l'évaluation de la Protection dans le domaine Nucléaire), lors d'un entretien que nous avons mené en novembre 2013, "Ethos ne va jamais sans Thanatos". Le tout est de savoir de quel côté l'on souhaite faire pencher la balance. Attribuer une valeur monétaire à la vie humaine matérialise certainement l'aboutissement le plus extrême de la tendance à l'objectivation de l'être humain, devenu objet dans nos sociétés. (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Asunama-Brice-japon_au_dela_de_la_realite.pdf

 

English : http://apjjf.org/2014/12/47/C%C3%A9cile-Asanuma-Brice/4221.html
Japanese : http://besobernow-yuima.blogspot.fr/2014/11/japanfocus.html?spref=tw

 

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Recommandations 2003 du CERI
Comité européen sur le risque de l'irradiation

Étude des effets sur la santé de l'exposition aux faibles doses de radiation ionisante

Ouvrage dirigé par Chris Busby,
avec Rosalie Bertell, Inge Schmitze-Feuerhake, Molly Scott Cato et Alexei Yablokov

 

L’évaluation des risques liés à une exposition aux radiations, telle qu’adoptée aujourd’hui par les experts en radioprotection et qui sert de base à la législation européenne en vigueur, est grossièrement insuffisante et scientifiquement obsolète. C’est la thèse brillamment étayée dans le présent ouvrage par le CERI sous la direction de Chris Busby.

Le CERI ne se contente pas d’analyser les insuffisances du modèle adopté par les experts officiels pour rendre compte des effets de la radioactivité sur l’homme, il en propose une approche nouvelle. Il se base sur toutes les données épidémiologiques disponibles et introduit pour le calcul des doses reçues des facteurs de pondération biologiques et biophysiques qui rendent compte des effets biologiques au niveau cellulaire pour tous les types d’irradiation et notamment par contamination interne.

Ainsi, les effets d’une contamination par des particules radioactives microscopiques (notamment de plutonium ou d’uranium appauvri) se révèlent 100 à 1000 fois plus graves que prévu par les instances officielles. De même, l’exposition à certains radio-isotopes particuliers comme le carbone 14, le tritium ou encore le strontium 90, produits et rejetés par l’industrie nucléaire, est largement plus dommageable qu’envisagé à ce jour.

Les scientifiques du CERI recommandent en conclusion des valeurs-limites plus sévères pour les doses reçues par le public et les travailleurs du nucléaire et, en conséquence, une réévaluation des exigences légales à l’égard de l’industrie nucléaire.

Lire la présentation du livre sur le site du CERI
http://euradcom.eu/fr/annonce-dune-nouvelle-source-de-recommandations-pour-la-radioprotection/

 

 

CERI - Recommandations 2003
du Comité européen sur le risque de l'irradiation

Étude des effets sur la santé de l'exposition aux faibles doses
de radiation ionisante à des fins de radioprotection

Sous la direction de Chris Busby
Traduction française de Françoise Dupont et Paul Lannoye

à commander aux Éd. Frison-Roche ici

 

ECRR 2010 Recommendations of the European Committee on Radiation Risk : The Health Effects of Exposure to Low Doses of Ionizing Radiation, par Chris Busby, Dr. Rosalie Bertell, Inge Schmitz Feuerhake et Alexey V. Yablokov.
L'édition 2010 est disponible en anglais.

Télécharger ce livre
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/extra/pdf-divers/telecharge.php?pdf=etb-093.pdf

 

 

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Radioprotection et droit nucléaire
Entre les contraintes économiques et écologiques, politiques et éthiques

par Ivo Rens et Joël Jakubec, SEBES 1998, Georg Editeur, Genève

 

Si, avec la découverte de la radioactivité, la science atomique moderne naquit à la fin du XIXe siècle, l'industrie nucléaire n'est apparue qu'en 1942 dans le cadre militaire du Projet Manhattan qui déboucha en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. En dépit des efforts entrepris dès la Conférence de l'Atome pour la paix, tenue à Genève en 1955, l'électronucléaire qui en est issu n'a jamais réussi à s'affranchir totalement de ce "péché originel" non plus que de toute finalité militaire, comme l'atteste le secret qui continue à l'entourer, ni à gagner l'opinion publique à sa cause en raison des dangers propres aux radiations ionisantes tant en fonctionnement normal qu'en situation accidentelle.

Certes la radioprotection ne concerne pas que l'industrie nucléaire, civile et militaire, mais aussi d'autres applications, notamment médicales. Toutefois, les modalités qui entourent sa définition, sa réglementation, sa mise en oeuvre et la prévention comme les conséquences sur la santé publique et sur les écosystèmes d'une irradiation et surtout d'une contamination radioactive restent, au niveau international et au niveau national, le domaine réservé d'une technocratie où des juristes élaborent très discrètement des normes en collaboration avec des physiciens, des chimistes, des biologistes, des médecins et des ingénieurs, tous spécialistes officiels.

C'est ce processus que le présent volume s'efforce de retracer. Il rompt délibérément avec la littérature officielle par deux caractéristiques originales: l'interdisciplinarité et le pluralisme idéologique. En effet, il réunit les contributions d'une vingtaine de spécialistes des principales disciplines pertinentes: radioécologues, physiciens, biochimistes, médecins, économistes et une dizaine de juristes. En outre, il donne la parole à quelques éminents responsables d'institutions notamment internationales prétendument compétentes en matière de radioprotection, à des juristes spécialisés en droit nucléaire qui ne prennent pas position sur les fondements de ce dernier, mais aussi à des scientifiques et à des juristes critiques envers l'électronucléaire eu égard aux exigences éthiques d'une approche écologique responsable.

 

 

Radioprotection et droit nucléaire
Ivo Rens et Joël Jakubec, SEBES 1998, Georg Editeur, Genève

Livre à consulter en ligne :
http://www.akademia.ch/sebes/1998.html

 

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Jugement du Tribunal Permanent des Peuples

Session du Tribunal des Peuples consacrée à Tchernobyl, Vienne les 12-15 Avril 1996

 

LE TRIBUNAL CONDAMNE

L'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA), les commissions nationales pour l'énergie atomique, les gouvernements qui les soutiennent et les financent au nom des intérêts de l'industrie nucléaire :

- pour s'efforcer de promouvoir l'énergie nucléaire par le mensonge,l'intimidation et l'utilisation non éthique du pouvoir de l'argent ;
- pour leurs tentatives de supprimer toutes formes de sources d'énergies alternatives, renouvelables et soutenables ;
- pour leurs violations des droits les plus fondamentaux des victimes des accidents nucléaires, y compris leur revictimisation et le déni arrogant de leurs souffrances ;
- pour la persévérance dans une attitude arrogante de déni des souffrances des personnes jusqu'à/et pendant la séance de clôture de sa dernière conférence à Vienne, le 12 avril 1996.

La Commission Internationale de Protection contre la Radiations (CIPR), dont la politique est clairement inspirée par la promotion de l'industrie nucléaire, alors qu'elle devrait tendre à la protection des victimes potentielles.


Télécharger le jugement du Tribunal des peuples
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Tribunal-des-Peuples-Vienne-1986.pdf

À propos de la CIPR, par Rosalie Bertell
https://www.dissident-media.org/infonucleaire/rosalie_bertell.html

 

 

Tchernobyl représente un tournant de l'ère atomique, au même titre que la bombe d'Hiroshima. L'initiative collective à l'origine de la session du Tribunal Permanent des Peuples n'aurait pu être menée à bien sans une implication sans réserve de témoins et de militants de la vérité et de la justice. Elle restaure la dignité des victimes et met en lumière la duplicité des institutions et des hommes qui ont placé leurs intérêts dans le développement de l'énergie atomique. Le tableau détaillé et complexe qui en est résulté est unique et d'une actualité brûlante au moment où les questions sur l'avenir des populations touchées par Fukushima s'accumulent, dans une grande confusion parfois.

Téléchargez ce livre (version A4)

 

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DÉMOCRATISER L'ONU

 

Lettre ouverte à l’Assemblée générale des Nations unies

Open Letter to the General Assembly of the United Nations

par Albert Einstein, New York, octobre 1947 - il y a tout juste 70 ans

 

Analysant les difficultés de l’ONU naissante (les inconvénients du droit de veto, la rivalité entre Assemblée générale et Conseil de sécurité, etc.), Albert Einstein proposait dans cette Lettre ouverte des pistes de réformes, notamment que le pouvoir de l’Assemblée générale des Nations unies soit accru dans cette perspective (au détriment du Conseil de sécurité) et que les délégués des nations à l’ONU soient désormais directement élus par leurs peuples respectifs, dans le but de pousser les États membres à œuvrer dans la direction de la transformation de l’ONU en une autorité supranationale, jetant ainsi les bases d’un véritable gouvernement mondial.

(...) « Il ne pourra jamais y avoir accord total sur le contrôle international et l’administration de l’énergie atomique, ou sur le désarmement général tant qu’il n’y aura pas de modification du concept traditionnel de souveraineté nationale. Car, tant que l’énergie et les armements atomiques seront considérés comme une partie vitale de la sécurité nationale, aucune nation ne fera plus que d’accorder une attention formelle aux traités internationaux. La sécurité est indivisible. Elle ne peut être atteinte que lorsque les garanties nécessaires de la loi et d’application de la loi existent partout, si bien que la sécurité militaire n’est plus le problème d’un État seul. Il n’y a pas de compromis possible entre la préparation à la guerre d’une part et la préparation d’une société mondiale fondée sur la loi et l’ordre d’autre part. » (...)

Télécharger ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Einstein-lettre-Nations-Unies-oct1947.pdf

Read the text (english)
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Einstein-UN-letter-1947-oct.pdf

 

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« Car l'homme, au sens de la nature humaine, n'est plus la mesure, quoi que les nouveaux humanistes aimeraient nous faire croire. Politiquement, cela signifie, avant d'établir la constitution d'un nouveau corps politique, nous devrons créer - et pas seulement découvrir - un nouveau fondement pour la communauté humaine en tant que telle.

En termes historiques, cela ne signifierait pas la fin de l'histoire, mais ce serait la première fois qu'on formerait le projet d'un commencement délibéré, associé à la prise de conscience amère que rien ne nous a été promis, ni Âge messianique, ni société sans classes, ni paradis après la mort. Un tel commencement délibérément projeté n'a manifestement jamais été possible auparavant, parce que l'humanité n'était qu'un concept ou un idéal et jamais une réalité. L'humanité n'est plus divisée par l'espace et la nature et, par voie de conséquence, par les murs spirituellement infranchissables de l'histoire et de la culture. Dès lors, soit elle trouvera une façon de vivre sur une terre surpeuplée ainsi qu'une façon de la gouverner en commun, soit elle périra - et cet évènement n'atteindra pas la sublime indifférence de la nature. »

Hanna Arendt, L'origine du totalitarisme, Quarto Gallimard 2010, p. 869

 

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Une autre ONU pour un autre monde

exposé lors de la réunion organisée à Toulouse le 13 octobre 2015 par les Amis du Monde diplomatique, ATTAC, Espaces Marx, Mouvement de la Paix, Université populaire


 

Organe principal des Nations unies, l’Assemblée générale, lieu de solennité et de parole où des peuples colonisés et sans État ont pu s’exprimer, symbolise la Charte : toutes les voix y sont égales, mais elle n’est et ne peut être que la somme des gouvernements, dignes ou abjects, lâches ou courageux, progressistes ou réactionnaires, vertueux ou corrompus, des gouvernements des États qui la composent.

La prédominance du Conseil de sécurité sur l’Assemblée générale est lourde de conséquences. Selon l’article 12 de la Charte, « Tant que le Conseil de sécurité remplit, à l'égard d'un différend ou d'une situation quelconque, les fonctions qui lui sont attribuées par la présente Charte, l'Assemblée générale ne doit faire aucune recommandation sur ce différend ou cette situation, à moins que le Conseil de sécurité ne le lui demande ». L’Assemblée générale est donc paralysée quand le Conseil de sécurité est saisi d’une question.

 

Lire ce texte
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/ONU_Toulouse.pdf

Organigramme de l'ONU
http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/ONU_organigramme.pdf

 

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Jean Rostand, Un biologiste contre le nucléaire

 

Discours de Jean Rostand, le 15 novembre 1968, salle de la Mutualité, Paris

(...) Comment ne comprennent-ils pas, ces chefs d'Etat, si avides de gloire future, si emplis d'orgueil, qu'on ne peut plus se grandir aujourd'hui par l'épouvante qu'on inspire et que les seuls gestes historiques, ceux qui compteront dans la mémoire des peuples, seront des gestes d'apaisement, créateurs de sécurité et d'espérance. Et dans ce monde si dénué de fraternité, non seulement les bombes s'accumulent dans les arsenaux et sans cesse augmente le nombre des pays possédant ou briguant le hideux standing atomique, mais encore la décision suprême, assassine, dépend d'une volonté unique. Elle peut être prise par un seul homme, un seul : qui peut être un agité, un persécuté, un mégalomane, un névrosé enfin, puisque jusqu'à nouvel ordre on n'exige pas de ceux qui nous conduisent un certificat de psychiatre.

En un temps où la guerre n'est plus la guerre, mais peut-être le suicide de l'Homme ; où refuser la pais des vivants c'est préparer la paix des tombeaux, ne comprendrons-nous pas, enfin, qu'il y a mieux à faire, sur notre petite boule, qu'à échanger des défis et équilibrer les terreurs ? Or, il n'est qu'un moyen de conjurer le péril, un seul moyen de prévenir le déchaînement des forces infernales : c'est la constitution d'un gouvernement mondial.

Etre citoyen du monde, c'est parier pour la survie de l'Homme, comme Pascal pariait pour l'immortalité de l'âme. Mais croire à l'immortalité ne nous aide pas à devenir immortel, tandis que croire au monde uni pourrait contribuer à en hâter la venue. »(...)

Lire ce texte

 

Un mythe a eu la vie longue depuis Hiroshima : celui de l’innocuité génétique des effets des bombes atomiques sur les survivants. Il vole en éclats à la lumière de travaux récents portant sur les enfants des personnes irradiées suite à la catastrophe de Tchernobyl. Le nombre de victimes se chiffre en millions, ce qu’avait pressenti Jean Rostand, qui distinguant l’irradiation nucléaire de toutes les autres sortes de pollutions et accidents industriels, voyait dans l’accumulation de mutations dans le patrimoine génétique de l’humanité un très grand danger.

 

 

 

 

Alain Dubois,
Jean Rostand, un biologiste contre le nucléaire,
Éditions Berg International 2012

Textes choisis et commentés par Alain Dubois
préface de Jacques Testart

Téléchargez la préface de Jacques Testart

 

 

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Jean Rostand et le nucléaire

France Culture, La Marche des sciences par Aurélie Luneau, le 10 mai 2012, 52'
https://www.franceculture.fr/emissions/la-marche-des-sciences/jean-rostand-et-le-nucleaire

 

« Même "science et conscience" n'a pas de quoi nous rassurer pleinement. Si elle n'est pas "ruine de l'âme", elle peut être ruine de quelque chose ». Ainsi parlait le biologiste Jean Rostand, biologiste engagé contre les méfaits de la science et du nucléaire en particulier, un homme inquiet par les utilisations destructrices des découvertes scientifiques. Un parcours remis sur le devant de la scène par un autre biologiste, ancien élève de Rostand, Alain Dubois, professeur au Museum national d’histoire naturelle, qui réédite des textes de Jean Rostand et les commente.

Entretien avec Alain Dubois et le chercheur Jean-Louis Fischer, ancien chargé de
recherche au CNRS et membre de l'Académie international d'histoire des sciences

 

 

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Mettre le nucléaire en démocratie

par Jacques Testart, Libération.fr, 1° avril 2011

 

(...) « La catastrophe nucléaire au Japon oblige nos dirigeants à justifier leurs décisions et les citoyens passifs à s’interroger. Alors on parle de référendum mais le pouvoir affirme qu’une telle procédure n’est pas nécessaire puisque les citoyens pourront exprimer leur choix en 2012 lors de l’élection présidentielle ! C’est se moquer du monde (...) Faute d’une mobilisation médiatisée de grande ampleur et de longue durée il est clair que nombre de réponses à une consultation nationale seraient aléatoires ou subjectives. Pourquoi alors ne pas recourir à une autre forme de participation dans laquelle l’avis des citoyens serait réellement éclairé parce que consécutif à des informations complètes et contradictoires ? (...) Et puisque l’atome ignore les frontières, pourquoi ne pas étendre ces consultations à l’Europe ? Et puisque les frontières de l’Europe ne sont pas celles de l’humanité, pourquoi l’ONU ne prendrait-elle pas en charge de multiples consultations mondiales ? » (...)

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http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte883

 

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ONU, Démocratie (s)

par Jean Pignero, le 17 avril 2003

 

Est-ce que les Grands Hommes qui ont créé l'ONU pensaient inutile ou dangereux de la qualifier démocratique ? Les représentants des nations sont nommés et non élus démocratiquement. L'ONU n'est pas définie comme une démocratie. Son fonctionnement n'est pas démocratique. L'ONU n'est même pas qualifiée d'internationale, même si internationale veut dire ici seulement entre les nations, c'est à dire réservée aux nations pas aux peuples.

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http://lotoisdumonde.fr/initiatives/FSMAN/Pignero-democratie-ONU.pdf

 

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Citoyens du Monde

 

Dans le monde entier, un nombre croissant d'hommes et de femmes, et parmi eux d'éminentes personnalités, se déclarent aujourd'hui Citoyens du Monde. Tous aspirent à la sauvegarde de la vie menacée et ressentent le besoin d'une organisation du monde efficace respectant les personnes, les peuples et les équilibres naturels.

LES DANGERS QUI MENACENT L'HUMANITÉ

Les multiples déséquilibres mondiaux deviennent plus évidents depuis la fin du fameux "équilibre de la terreur". La dissémination des armes de destruction massive atomiques, biologiques et chimiques, augmente chaque jour le risque d'une erreur fatale, d'un accident ou d'un acte de folie. La misère du plus grand nombre, à côté de l'abondance dont jouit une minorité d'habitants de la Terre (pourtant elle aussi menacée par le chômage), les pollutions de l'atmosphère et de l'eau, le gaspillage des richesses non renouvelables, l'explosion démographique, le désordre monétaire, la multiplication des violences, des guerres et des phénomènes d'effondrement de sociétés, voilà les problèmes d'aujourd'hui, qui dépassent la compétence des États et qui se posent vraiment à l'échelle de la planète.

L'ILLUSION DES TRAÎTÉS INTERNATIONAUX : l'O.N.U.

Pourquoi cette institution, qui avait suscité de si grands espoirs, s'est-elle révélée incapable de résoudre la grande majorité des problèmes internationaux ? Pourquoi notamment a-t-elle été impuissante à empêcher les guerres ? C'est parce qu'à la tribune de l'O.N.U. les représentants des gouvernements défendent chacun les intérêts de leur propre pays, et que nul n'y défend les intérêts de l'humanité. Dans ces conditions, ses décisions restent lettre morte, chaque nation s'autorisant à s'y soustraire au nom de sa souveraineté absolue.

Déclaration du Congrès des peuples sur "l'Énergie nucléaire civile"
du 28 novembre 1982  : http://www.recim.org/kdp/dm19-fr.htm

Cri d'alarme de Hiroshima du 6 août 1980
http://www.recim.org/kdp/hiro80-fr.htm

4° Déclaration mondiale de Rocamadour "Énergies et matières premières"
du 2 juin 1974 : http://www.recim.org/kdp/dm04-fr.htm

 

Les 24 et 25 juin 1950, la ville de Cahors (Lot) célébrait la première année de sa mondialisation, engagée sous le nom de Cahors-Mundi. Depuis le Pont Valentré (ci-dessus), la Route sans frontières, appellée à faire le tour de la terre, est inaugurée par Lord Boyd Orr, prix Nobel de la Paix 1949. Le lendemain débutait la guerre de Corée, douchant l'espoir d'un monde sans frontières.

La route de la Paix ne dépassera pas Figeac.

Cet événement dramatique (entre 3 et 5 millions de morts) fait écho à la menace dégainée par Donald Trump
de « totalement détruire » la Corée du Nord...

Lire « La Corée a déjà été "totalement détruite" »
Arnaud Vaulerin, Libération, 25 sept. 2017 :
http://www.liberation.fr/planete/2017/09/25/la-coree-a-deja-ete-totalement-detruite_1598835

 

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Dossier réalisé par Michel Lablanquie

FSM-AN / Paris - Atelier « Libérer l'ONU du nucléaire » - le 3 novembre 2017
 LIEN PERMANENT : http://tinyurl.com/yazl94mr - CONTACT : libererlonudunucleaire@lotoisdumonde.fr