SOMMAIRE

 

Pour un conseil Mondial de la Résistance
Monique Chemillier-Gendreau, avril 2020

Comment les citoyens peuvent décider du bien commun ?
Jacques Testart, 2015

Nous sommes cosmiques
Alexandro Jodorowsky, avril 2017

Ruptures et opportunités - Vers la noosphère
Ass. des Amis de Teilhard de Chardin, dec. 2020

Coronavirus, une crise mondiale
Bertrand Badie, De L'Intérieur, sept. 2020

M. Jeff Bezos, à quoi ça sert d'être riche ?
Annie Chapelier, Reporterre, oct. 2020

Plaidoyer pour l'universel
Francis Wolff, France Culture, nov. 2019

L'Atlas de l'Anthropocène
François Gemenne, France Culture, déc. 2019

L'espoir se trouve du côté du peuple
Greta Thunberg, COP25, 11 déc. 2019

La cause humaine
Patrick Viveret, Dialogues en humanité

Nation plurielle
Félix Castan pour radio Uzeste, août 1999
Table ronde autour de Félix Castan, mai 2014

Se dépêcher de naître et devenir humain
André Benedetto, jan. 1997

Cartographie d'un mensonge d'État
une enquête de Disclosure sur les armes françaises
vendues à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis

Non, ce ne fut pas un grand pas en avant pour l’humanité
Alain Dubois, août 2019

La guerre des étoiles
Carl Sagan, 1989

Démocratie Corinthiane
Sócrates

L'Étranger
HK et les Saltimbanks - feat. Flavia Coelho

Lutter contre les préjugés contre les migrants
Animation de La Cimade

Crise des droits de l'homme
Raphaëlle Nollez-Goldbach

Colloque pour le 70° anniversaire des Citoyens du Monde
18-19-20 novembre 2018 à Paris

JO - TOKYO - NO
Pour le boycott des JO radioactifs de Tokyo

 

Libérer l'ONU du nucléaire
Atelier au Forum social mondial antinucléaire - nov. 2017

Tchernobyl, le monde d'après
Synthèse de l'atelier « Libérer l'ONU du nucléaire »

Pourquoi les peuples laissent-ils s'accomplir le crime
nucléaire contre les prochaines générations ?

Nicole Roelens, atelier « Libérer l'ONU du nucléaire »

L'OMS fautive des lobbys
Enquête de la NDR sur Arte, avril 2017

Égalité ou développement
Jean-Pierre Dupuy

Démocratiser la mondialisation avec la création d'une
Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies
avec l'UNPA, l'UEF et Démocratie sans frontières

Le confédéralisme démocratique du Rojava
sur les traces de Murray Bookchin

Déclaration des Droits de l'Homme
le Préambule vu par le Spirou d'Émile Bravo

Mai 68 - le grand soir
l'Espoir sans frontières

Passeport pour une citoyenneté universelle
par l'Organisation pour une citoyenneté universelle

La Marche des citoyens du Monde
vers l'unité politique de la planète

Le Voyage à Gramat
Manuel de projection du film de Peter Watkins

Les Maires pour la Paix
Nos villes ne sont pas des cibles

L'Accord des peuples de Cochabamba
pour une consultation des peuples de la terre

Le Cilame
Conseil International de Liaison
pour une Autorité Mondiale de l'Environnement

Le Forom des Langues du Monde
Déclaration sur les Devoirs envers les langues et le langage

Les Rencontres Internationales de la Jeunesse
Le Mois de l'Amitié à Saint-Céré (1956 / 1967)

Le Chant du Monde
La suite de tapisseries de Jean Lurçat (1957 / 1966)

Le Lot du Monde
La Charte de Mondialisation de Cahors en 1950

 

VERS DES JOURS HEUREUX...

Pour un Conseil mondial de la Résistance

Monique Chemillier-Gendreau


« Le moment est venu d’accompagner la mondialisation économique et technologique d’une conception cosmopolitique du monde. Il faut en finir avec le marqueur de l'identité nationale, lequel sert à masquer l'autre marqueur décisif, celui de la race et se double parfois de celui de la religion. Ces marqueurs servent de justification aux discriminations, faisant ainsi mentir la norme commune selon laquelle tous les humains seraient égaux en droit. L'assignation des peuples sur des espaces déterminés et sous des gouvernements nationaux a toujours été combinée à des migrations, des brassages, des diasporas et des métissages.

Il est vrai que les peuples ont construit à partir de territoires délimités, des histoires singulières et des cultures différenciées qu'il n'est question ni de nier, ni de liquider. Toutefois, ces histoires et ces cultures ne doivent pas justifier le maintien d'une organisation politique limitée au partage des peuples en États entraînant entre eux concurrence et inimitié. L'impérieux besoin d'aller vers une expérience politique moderne doit consacrer l'avènement de l'homme-humanité et de la solidarité de tous les humains entre eux. »

  Début de l'avant-propos de Pour un Conseil mondial de la Résistance
Éditions Textuel, juin 2020, 64 p., 7 € (ISBN : 978-2-84597-838-6)

 

Ce livre de Monique Chemillier-Gendreau, rassemble deux textes.

Un avant-propos inédit « écrit en quelques jours et ajusté à travers des échanges avec quelques collègues et amis ». Cette introduction manifeste un « point de convergence de réflexions et d'observations qui ont mûri au cours de nombreuses décennies. », et souligne trois convictions qui se recoupent :

- Le moment est venu d’accompagner la mondialisation économique et technologique
d’une conception cosmopolitique du monde.
-Les Nations Unies, en charge depuis la Seconde Guerre mondiale de la garantie de la paix
et de l’organisation institutionnelle du monde, ne sont plus aptes à accomplir leur mission.
-Le capitalisme par son évolution engendre des conséquences qui amènent aujourd’hui
les sociétés à un point de rupture.

Le texte Vers des jours heureux..., écrit le 28 avril 2020 (au 37° jour de confinement),
initialement publié sur le site de Médiapart, et légèrement modifié pour cette édition.

C'est cette version réactualisée qui vous est ici proposée, à partir du lien suivant :

 

Vers des jours heureux...

 

«Une société mondiale décidée à éviter un effondrement menaçant devra, pour survivre de manière saine et durable à la crise sanitaire de 2020, opérer une conversion complète. Longue et difficile, celle-ci peut cependant être féconde si les prémisses en sont posées solidement. Elles le seront si un accord se construit dans les profondeurs des sociétés sur des principes considérés comme intangibles et des institutions aptes à les mettre en œuvre.

Ces principes devront être débattus puis partagés aux différents niveaux, national, régional, universel. Devenus communs, ils permettront à l’humanité d’entrer dans la voie d’une communauté politique fondée sur une promesse, celle que les humains se font entre eux de respecter ces principes au bénéfice de tous. Les institutions devront être de nature libératrice, de manière à offrir à chacun la garantie d’avoir accès à la réalisation de la promesse. L’ensemble doit former un nouveau Pacte mondial permettant de renouveler l’idée de sûreté dans une conception démocratique de la vie sociale, et cela au niveau national comme au niveau mondial. »

Monique Chemillier-Gendreau
Préambule du Ch. 3, Les fondements d'une société radicalement différente

 

À propos du programme « Vers des Jours heureux... »
Textes et interventions de Monique Chemillier-Gendreau

 

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DÉMOCRATIE POPULAIRE

 

Comment les citoyens peuvent
décider du bien commun ?

Jacques Testart

Conférence dans le cadre de la « Semaine de la Démocratie » (2015)
autour du livre L'Humanitude au travail, comment les citoyens peuvent décider du bien commun ?, Seuil, 2015

 


QUI ES-TU ?

 

Nous sommes cosmiques

Alejandro Jodorowsky

Filmé par Mind Hackers, le 30 avril 2017


« Autre Libération. Désolé de le dire. Nous ne sommes pas des Pays. Nous sommes une planète Terre. Nous sommes des terriens.
Alors depuis petits, on nous enseigne la fierté de la patrie. La patrie : une succession de guerres, de criminels, de voleurs ! La patrie : des présidents, des curés, des...

Mais la patrie est une frontière artificielle, créée pour la tradition. Mais qu'est-ce que ça coûte de l'abandonner. Mon Dieu ce que ça coûte, mon Dieu ! Abandonner sa nationalité,ce que ça pèse. Parce que ça nous saisit l'estomac, parce que la maman, la grand-mère, la famille nous donne à manger la nourriture du pays, la nourriture régionale, les coutumes, l'amour. Et on est attachés... à un petit pays. Parce que tous les pays, que ce soit la Chine, que ce soit la Russie, sont petits. Les pays sont une galaxie, sont des milliards d'étoiles.

Nous sommes cosmiques !

Comment veux-tu parler de conscience si tu as une nationalité ? »

 

 

 

 

 

 

Extrait cité à partir 11'55

 

 

Quel est le sens de la vie ?

 

« Le sens de la vie est une question posée par l'intellect, mais qui a seulement une réponse irrationnelle, contenue à contre-poil dans la question elle-même : le sens de la vie, c'est la vie des sens !

L'animal survit parce qu'il voit, écoute et sent. Après il mange, touche et procrée...
Nous, nous voyons, écoutons et sentons à chaque fois moins.
Avant tout, nous mangeons, touchons et procréons.
Et comme ça, nous croyons penser, être rationnel.

Nous cherchons un sens à la vie parce que nous avons fuit d'elle.
Nous pensons que vivre c'est mourir lentement.

La vérité est dans le corps, et être vivant c'est être uni au corps, c’est-à-dire à l’univers entier.

Le sens de la vie, c’est lutter pour retrouver la vue et pouvoir voir d’un seul coup l’univers comme une unité, récupérer l’ouïe et entendre le Verbe créateur, la parole première qui résonne encore dans les mystères moléculaires en formant son tissu de base, retrouver le flair et sentir dans ses narines le souffle parfumé de cela qu‘on appelle divinité, se connaître en train de naviguer dans la totalité du temps, être l’éternité. Se connaître en s’unissant à la totalité de l’espace, être l’infini…

La vie, pour moi, n’a pas d’autre sens que celui de perdurer.

Le thème est inépuisable.
Dans 50.000 ans, nous nous verrons de nouveau pour continuer à le développer. »

 

Alexandro Jodorowsky
janvier 1993, pour Racaille n°2 (resté inédit)

 

 

 

 

 

Extrait du film
de Frank Pavlich,
Jodorowsky s'Dune.

Animation reconstituée
du storyboard dessiné
par Mœbius sur l'histoire
de Jodorowsky,
d'après Frank Herbert

 

VERS LA NOOSPHÈRE

 

« Ruptures et Opportunités »
Vers la Noosphère de Teilhard de Chardin

 

Teilhard de Chardin avait bien compris que les phénomènes d’évolution qui entrainaient le monde
depuis sa création allaient se poursuivre par la construction d’un réseau planétaire reliant les êtres humains dans un maillage de pensées et de conscience qu’il a nommé Noosphère.

 

 

 

Webinaire organisé
par l'Association des Amis
de Pierre Teilhard de Chardin
le 5 décembre 2020

avec les interventions de Catherine WIHTOL de WENDEN, Chantal DELSOL
et François EUVÉ

Présentation et débat
animés par Hilaire GIRON

 

Crise planétaire, la pandémie a fait irruption dans l’activité humaine et en a bouleversé le fonctionnement et secoué nos habitudes ainsi que nos certitudes. Les mesures prises, tout du moins dans un certain nombre de pays, ont permis de maîtriser la progression de la pandémie, mais ont stoppé net l’économie et montré les répercussions différenciées sur les hommes, notamment en fonction de niveau de développement et de richesses, et des problématiques géopolitiques.

« Serrage planétaire » et « socialisation de compression » constituent les symptômes de la densification humaine sur terre, bien perçus par Teilhard. Les excès des modes de consommation, la valorisation du divertissement pascalien, l’accroissement des écarts de revenus au sein des pays alors que la pauvreté diminue au niveau global, les conséquences écologiques, tout se télescope aujourd’hui. L’intrication actuelle des hommes et de leurs activités conduit en finale à un principe écologique : nous ne constituons aujourd’hui plus qu’un seul macro-écosystème planétaire.

 

 

« Les ressources dont nous disposons aujourd’hui, les
puissances que nous avons déchaînées, ne sauraient être absorbées par le système étroit des cadres individuels ou nationaux dont se sont servis jusqu’ici les architectes de la Terre humaine… L’âge des nations est passé. Il s’agit maintenant pour nous, si nous ne voulons pas périr, de secouer les anciens préjugés, et de construire la Terre… Plus je regarde scientifiquement le Monde, - moins je lui vois d’autre issue biologique possible que la conscience active de son unité ».

Pierre Teilhard de Chardin,
ŒC Tome VI, L'Énergie humaine, 1931

 


Teilhard de Chardin - vitrail de ND de Liesse


Une Terre promise (cité dans l'entretien en relief à Teilhard de Chardin)

« Car je suis persuadé que la pandémie que nous traversons actuellement est à la fois une manifestation et une simple interruption de la marche inexorable vers un monde interconnecté, un monde où les peuples et les cultures ne pourront s’empêcher de s’entrechoquer. Dans ce monde-là – un monde de chaîne logistique mondiale, de transferts instantanés de capitaux, de réseaux sociaux, de changement climatique, de filières terroristes transnationales et de complexité toujours croissante –, nous apprendrons à vivre ensemble, à coopérer et à reconnaître la dignité des autres, faute de quoi nous périrons. »

extrait de la préface de "Une Terre promise", Barack Obama, Fayard 2020

 

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TOUS ENSEMBLE

 

Coronavirus : une crise mondiale

Bertrand Badie

Entretien de Frédérique Bedos pour De L'intérieur, Projet imagine, avril 2020


« Ce que nous dit cette crise, c'est que le monde nouveau ne pourra être géré que
dans la soldarité et l'interdépendance.
Nous sommes en train de redécouvrir l'altérité,
actualisée par la mondialisation. (...)

Tout le monde est du même côté de la barrière.
Tout le monde est menacé par une crise globale qui s'adresse à l'humanité toute entière.
Et ce n'est que dans la solidarité de l'humanité toute entière qu'on pourra relever le défi. (...)

Il faut apprendre à gouverner la planète tous ensemble, il n'y a pas d'autre solution. »

 

 

 

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JEFF BEZOS

 

À quoi ça sert d’être chaque jour plus riche ?

Annie Chapelier, députée du Gard

Tribune sur Reporterre, le 1° octobre 2020

 


Des banderoles contre Amazon sur le Pont du Gard, le 17 juin 2020

 

« Jeff Bezos, je souhaiterais vous poser une question.

En 2026, Jeff Bezos vous devriez être le premier « trillionaire » de l’histoire de l’humanité.

Pendant le confinement, vous êtes celui qui s’est le plus enrichi, devenant l’homme le plus riche du monde. Et cet enrichissement ne voit pas de fin, telle une machine qui se serait emballée et qu’on ne peut plus arrêter.

Votre richesse, vous la devez à un concept, celui du commerce électronique. Vous lui avez donné un très beau nom, Amazon. Le nom de femmes qui contestaient l’autorité masculine, de femmes qui rejoignaient le camp des futurs vaincus car elles défendaient des valeurs et non des intérêts, des femmes qui préféraient la mort à la soumission. Bref, de beaux brins d’humanité en ce qu’elle a de plus grand et de plus noble. 

Alors, la seule question que j’aimerais pouvoir vous poser est : pourquoi ?? à quoi ça sert d’être riche ?

Quand la beauté du ciel disparaît, quand le train de satellites d’Elon Musk occulte les étoiles, que ce ciel que déjà si peu peuvent encore contempler tant la pollution lumineuse a envahi notre monde ne brille plus ; même l’espace n’est plus préservé de l’argent, celui d’Elon Musk qui utilise ce bien commun à l’humanité, le ciel, comme s’il était le sien. » (...)

Lire la suite de cette tribune

 

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LA MORALE HUMANISTE

Plaidoyer pour l’universel

Francis Wolff

 

 

Réhabiliter un universalisme aujourd’hui malmené, c’est une cause que le philosophe mène de longue date en se penchant sur la notion d’Humanité…
son dernier essai Plaidoyer pour l’universel publié chez Fayard vient clore
cette entreprise.

Il s’inscrit ainsi dans un débat central, ancien, mais terriblement contemporain : alors que nous n’avons sans doute jamais été aussi conscient de ne former qu’une seule humanité, l’universalisme est attaqué de toute part.

En réponse Wolff cherche ici à refonder un humanisme universaliste.

« Face aux risques globaux que sont le réchauffement climatique mais
aussi le terrorisme, les catastrophes nucléaires ou les crises économiques,
oui, jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons été aussi proches
de l’idée que nous formons une seule humanité.

Paradoxalement, l’unité de l’humanité recule dans les représentations collectives. Partout, on observe les mêmes replis identitaires, de nouvelles radicalités religieuses, les refuges sur des communautés dans le meilleur des cas nationales, dans le pire des cas nationalistes. Evidemment un certain nombre de théoriciens lient ces deux phénomènes : parce qu’il y a ces craintes du global, de l’uniforme, on se replie sur le national, sur le proche, sur le semblable. Cette explication est en partie plausible mais elle est insuffisante.

La morale humaniste connaît une crise profonde mais elle reste le meilleur garant de la diversité culturelle. »

Seules les idées universalistes permettent la coexistence des cultures
Libération idées
, le 25 oct. 2019

 

Où en est-on avec l'universel aujourd'hui ?

Francis Wolff
France Inter, « Grand bien vous fasse » de Thibaut de Saint Maurice, le 13 mars 2020

À écouter sur le site de France Inter (à partir de 1'57) 

 

« Il faut se tourner vers l'être humain lui-même pour trouver l'universel. (...)
Ce chemin vers l'universel, nous en sommes tous porteurs. Et il suffit de remarquer que :
une valeur ne peut être considérée comme universelle que si elle pourrait être acceptée par tous les êtres humains
qui en délibèreraient librement, indépendamment de leur race, de leur religion, de leur statut social, de leur sexe, de leur condition de naissance...

____________________________________________________

Un autre humanisme pour demain
Francis Wolff - France Culture, «
La Grande table des idées » d'Olivia Gesbert
, le 13 décembre 2017

 

Entretien pour son essai Trois Utopies contemporaines, Fayard, 2017. Balloté entre deux utopies contemporaines, post-humaniste d’un côté, et animaliste de l’autre, Francis Wolff part en quête d’une troisième voie qui permettrait à l’homme de se retrouver, dans des frontières nouvelles, le cosmopolitisme.  

 

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BILAN DU MONDE

 

L’Anthropocène cartographié

François Gemenne
France Culture, La Grande Table des idées, le 31 déc. 2019

 

 

 

À l'occasion de la sortie du livre l'Atlas de l'Anthropocène (coécrit avec A. Rankovic, Presses de Sciences Po, 2019), François Gemenne commente l'échec de la COP 25 qui vient de se terminer à Madrid.

« Nous faisons aujourd'hui l'expérience des conséquences des actions menées il y a 50 ou 60 ans, et donc quelque part, l'échelle de temps du climat est une échelle qui nous dépasse, nous humains, et qui dépasse encore plus l'échelle du temps politique en démocratie, 4 ou 5 ans, la durée d'un mandat. Et donc, ce que l'Anthropocène nous invite à faire, c'est à remettre en cause cette échelle de temps et quelque part à repousser nos frontières, que nos frontières soient des frontières temporelles ou géographiques. 

Le problème aujourd'hui, c'est que chacun voit le changement climatique à sa porte, et conçoit son action souvent dans les limites de sa génération et dans les limites de son pays. Nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre, chacun doit faire SA part, en quelque sorte comme si notre action se réduisait à nous-mêmes. Le grand enjeu je crois, c'est de pouvoir dépasser ces frontières temporelles ou géographiques pour conduire un vrai projet cosmopolitique, c'est-à-dire un projet dans lequel nous considérons que l'autre qui habite dans un pays lointain ou qui fait partie d'une autre génération que la nôtre fait partie de la même humanité que nous, cette humanité qui habite la terre.

La période des négociations sur la résorption du trou dans la couche d'ozone à partir de la fin des années 80 marque en quelque sorte un âge d'or de la coopération internationale, où il y a d'une part la fin de la guerre froide, l'effondrement de l'URSS, mais la volonté renouvelée de s'engager vers des formes de gouvernance mondiale, comme on en parlait à l'époque.

On parle même d'un village global, et chacun se rêve en citoyen du monde. Nous sommes très loin et à rebours de cette époque qui a sans doute été le moment où on était le plus avancé dans un projet cosmopolitique, et qui a permis des succès comme le protocole de Montréal sur le trou dans la couche d'ozone, le succès du Sommet de Rio, avec des conventions sur le climat, la biodiversité et sur la désertification, et aujourd'hui nous avons une résurgence très forte des nationalismes, qui je crois sont la menace la plus grave qui pèse sur les questions d'environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Express,
le 2 sept. 2020

 

La question des migrations et la question du climat, ou plus globalement celle de l'environnement, sont deux questions qui posent exactement les mêmes enjeux. Et cet enjeu, c'est la place que nous réservons à l'autre. Est-ce que nous considérons que celui qui se trouve à l'extérieur de nos frontières est une partie de nous-mêmes, fait humanité avec nous, ou est-ce que nous le considérons comme un étranger vis-à-vis duquel nous n'avons pas de responsabilité particulière ? Et c'est pour cela que les questions de gouvernance mondiale, de collaborations internationales et de frontières sont centrales à la fois sur la question du climat et sur la question des migrations parce que ce sont deux questions qui nous renvoient fondamentalement à notre identité collective. Et c'est là l'Anthropocène peut nous apporter des réponses : est-ce que nous allons pouvoir définir cette identité collective avant tout comme une identité de terriens et de terriennes ? »

 

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L'ESPOIR EST DU CÔTÉ DU PEUPLE

 

 

« Quand je vous dis qu’il y a de l’espoir, c’est parce que je l’ai vu. Mais il ne se trouve pas du côté des entreprises ou des gouvernements. Il se trouve du côté du peuple. »

Greta Thunberg
à la COP25, le 11 déc. 2019

Le 12 dec. 2020, l'écologiste a renouvelé son appel à l'occasion
du 5° anniversaire de l'Accord
de Paris sur le climat :
« C'est la solution. Nous sommes l'espoir, nous le peuple. »

 

LA CAUSE HUMAINE

 

 

 

Texte de
l'Appel aux consciences
,

lu à l'occasion du 70° anniversaire
de la Déclaration universelle
des droits de l'homme,
à l'hôtel de Ville de Paris
le 10 décembre 2018.

 

 

Appel aux consciences
Pour un réseau de citoyennes et citoyens planétaires

Patrick Viveret

Cet Appel aux consciences a été solennellement lancé à l'occasion
du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

 

« Nous, citoyennes et citoyens des peuples de la Terre, sommes conscients du danger mortel qui pèse sur le devenir de notre commune humanité. En effet, un double dérèglement climatique menace la vie sur notre planète.

Le premier s'exprime sur le plan écologique par le risque de voir notre Terre-Patrie (cf. Edgar Morin),
notre « Terre Mère" selon l'expression de peuples premiers, devenir une « terre-serre" inhabitable pour un nombre croissant d'êtres humains. Si l'augmentation de la température dépasse le seuil de 2 °C, les effets en chaîne seront cataclysmiques. Ce réchauffement moyen conduit à l'accentuation de phénomènes extrêmes : inondations autant que sécheresses, incendies ravageurs autant que cyclones et tempêtes.

Mais le dérèglement climatique a une autre face : la glaciation émotionnelle et relationnelle qui s'exprime
par le creusement des inégalités et le mépris des plus pauvres. Plus gravement encore, sous l'effet de la peur du déclassement, elle se traduit par la lutte des victimes entre elles : ouvriers, précaires, sans abri, migrants…
Celui qui se sent menacé dans le peu qu'il a acquis ou le peu qu’il lui reste, craint de voir plus misérable que lui
prendre sa
place. (...) »

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Dans ce monde en plein bouleversement dans lequel nous sommes entrés, l’exacerbation des rivalités peut conduire à de nouvelles régressions aussi terribles que celles de la première moitié du XXe siècle. Pourtant cet enchaînement n’est pas fatal. Derrière la face sombre de la mondialisation qui s’identifie à une globalisation financière entrée en crise sous le poids de sa propre démesure, il existe une autre approche de la mondialité centrée sur la conscience de cette communauté de destin qui lie l’humanité pour le pire mais aussi pour le meilleur. Et ce destin se joue autant à l’échelle de nos quartiers qu’à celle de notre planète.

Alors la seule cause qui vaille, la seule qui ne soit pas destructrice ou justificatrice de crimes, de domination, ou d’exploitation d’autres humains c’est la Cause même de l’Humanité, ce nouvel horizon de toute politique d’avenir digne de ce nom à laquelle il est essentiel que l’Europe et la France puissent apporter leur contribution.

 

Serment de Paris COP21

Citoyens du Peuple de la Terre :
Créons notre propre Pouvoir !

Paris le 12 décembre 2015

 

« [...] Il est temps de prendre acte que le système de représentation de la citoyenneté à travers les seuls États, et ainsi qu’à travers les organisations multilatérales constituées par les seuls États, et plus encore le pouvoir mondial de fait d’une oligarchie financière sans aucune légitimité, est au minimum insuffisant pour préserver et gérer des biens communs de l’humanité sans frontières, tels que l’air, les eaux, les océans, le sol, les forêts, dont dépend étroitement le bien vivre des peuples et de toute autre forme de vie.

Nous avons besoin d’inventer une nouvelle sphère d’action politique qui reconnait les peuples dans leur diversité, mais aussi le Peuple de la Terre dans son unité. Nous avons un besoin urgent de construire une action publique mondiale qui se donne un horizon de moyen et de long terme, capable de prendre en compte les intérêts des générations futures. Nous croyons que l’échelle planétaire et le temps de deux générations au minimum, et même sept, d’après la sagesse des peuples autochtones d’Amérique du Nord, doivent être pris en compte dans les décisions. [...] »

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________________________________

« Il faut se réapproprier le titre du programme du Conseil national de la résistance (CNR), rédigé en 1944, Les Jours heureux. Car choisir d’être heureux est un acte de résistance politique. On a réussi à identifier le fait qu’un système de domination vit de la dépression, qu’il soit économique ou politique. Le premier acte de résistance par rapport à un système de domination, c’est le fait de s’entraider pour sortir de la dépression. Sortir de la sidération. En état de sidération, même les victimes n’imaginent pas qu’il soit possible de faire autrement. »

Extrait de la conférence de Patrick Viveret sur le thème « Capitalisme vert ou sobriété heureuse », en ouverture du salon "Horizon Vert", à Villeneuve-sur-Lot en octobre 2010

Cette conférence est ici en version intégrale

 

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PLURALITÉ

 

Nation plurielle

Félix Marcel Castan
Les entretiens d'Uzeste, Radio UZ en DUB
, le 23 août 1999

 

 

Je conceptualise une nation plurielle et non unitariste. Le monde se dialectalise, c'est l'évidence. La nation prise entre les tensions extérieures qui l'intègrent à des ensembles continentaux et les tensions interieures recréant l'esprit citoyen ne sauraient échaper à l'éclatement des anciennes rigidités néolithiques. Les frontières ne sont plus des murs étanches mais des lieux de passages, des lieux aménagés d'échanges entre des systèmes législatifs contigus mais distincts, moins limites qu'organes, poumons assurant des fonctions biologiques. (...)

La pluralité culturelle, c'est la pluralité des capitales, des libres capitales où se concentrent les débats, les confrontations, les lumières interdisciplinaires, l'intensité de foyers critiques, des phares qui illuminent jusqu"aux limites de l'horizon. Ces capitales-là ne sont pas étrangères à leur environnement, elles synthétisent la créativité des villes de leur mouvance, des lieux qui s'éveillent aux problématiques de leur époque. Elles stimulent les échanges dans leur voisinage, et elles sont aptes à l'échange entre capitales de France et du Monde. (...)

Pour se sentir libre et pour assurer la liberté inprescriptible du travail intellectuel, il importe que les capitales, toutes les capitales, se sachent sans restriction citoyennes du Monde.

 

 

Chaque homme est un centre du Monde

Félix Marcel Castan, né en 1920 à Labastide-Murat (Lot)

« On n’est pas le produit d’un sol, on est le produit de l’action qu’on y mène »

Si j’étais régionaliste, cela voudrait dire que je suis enfermé et replié sur moi-même. Je dirais : je suis chez moi, dans ma région, en France, dans une France elle-même close, étrangère à l’étranger. Parler de nation et de régionalisme est suicidaire. Regardez ce qui advient en Yougoslavie, où s’exprime l’ethnisme le plus violent. Être d'une région, se sédentariser, c’est se donner les moyens de voir le monde dans sa totalité. Il ne doit pas y avoir de chauvinisme occitan.

Nous mettons au service de tout le monde nos valeurs. Ces principes doivent nous empêcher de tomber dans l’ethnisme ou dans le nationalisme. Je suis contre l’identitarisme mais pour l’identité, contre le nationalisme mais pour la nation. C’est en opposant les singularités qu’on comprend la richesse de l’universel. L’humanité n’est pas une fourmilière mais l’expression d’une diversité. La sédentarité n’est pas exclusive du mouvement. Elle est même plus universelle que le nomadisme. Le fait d’être de quelque part donne conscience que chaque homme est un centre du monde.

 

 

« Félix Castan, une pensée pionnière pour la culture et l’action collective »

Table ronde autour de Félix Castan, le 24 mai 2014 à Labastide-Murat,

avec les interventions de :
- Catherine Marlas, présidente du Parc naturel des Causses du Quercy,
- Alain Daziron, président de la Maison de la Culture de Larrazet,
- Claude Sicre, chanteur des Fabulous Trobadors et musico-ethnologue,
- Xavier Vidal, président de La Granja et de l'AMTP Quercy.

 

 

Le concept d'identité

Félix Marcel Castan (1996)

Tout projet décentralisateur qui ne prendra pas en compte le concept d'identité échouera, comme ont échoué toutes les tentatives décentralisatrices que la France a connues. Pour guérir la nation de ses maux, il ne suffit pas de rétablir l'équilibre entre Paris et la province, ni entre la campagne et la ville. La véritable maladie de la nation n'est pas simple carence, une malformation facile à corriger, mais un dysfonctionnement, un mécanisme d'autodestruction, qui refoule et élimine sur tout le territoire les forces créatrices que l'État a mission de servir et de protéger.

Identité culturelle ne signifie ni race, ni ethnie, ni nationalisme. Pas de guerre mais la paix : le lbre jeu des antithèses et des altérités, qui sont la richesse de l'humanité.

Lire aussi : Claude Sicre, "Je n'ai pas toujours eu une certaine idée de la France"
(Les Temps Modernes, 2000)

 

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MIEUX NOUS HUMANISER

 

Se dépêcher de naître et devenir humain

André Benedetto
Écrits "posés sur la toile", le 17 janvier 1997

 

Mowgli élevé par les loups, Tarzan élevé par les singes, ces petits d'hommes deviennent - par la plume de leurs auteurs - des rois de la création. Mais peut-on dire que ce sont de belles histoires ? Ces enfants-là dans la réalité, élevés vraiment par des animaux, resteraient des enfants sauvages à mi-chemin de l'homme et de la bête. Il y a eu, il y a encore des exemples.

Un humain ne devient humain, et n'apprend à parler et à rire qu'au contact des autres, des êtres humains. Privé de ce contact social, trop de facultés en lui ne s'animent pas. Il perd ses possibilités de développement. Il reste inachevé, définitivement. Peut-être que privés des contacts, des rencontres, des échanges nécessaires mais inconnus, nous restons toutes et tous en partie, pour une partie de nous-mêmes, des enfants sauvages qui auraient bien besoin d'activités d'éveil physiques, intellectuelles, artistiques pour s'épanouir pleinement ? Difficile à admettre ! Et pourtant ! Au siècle dernier, les chevaux que l'on descendait dans la mine pour les faire travailler, à force de vivre dans l'obscurité, devenaient aveugles.

Nous, en quoi sommes-nous encore aveugles, et à quoi ? Par quel manque et à quoi devenons-nous aveugles, de quelle cécité ? Quelles sont les lumières dont nous sommes privés ? Car nous avons parfois l'impression nous aussi, que nos sens et que nos perceptions, que nos intelligences et que nos sensibilités restent en sommeil et se débattent dans des ténèbres profondes. Nous aspirons à plus de connaissance, d'aisance, et d'émancipation. Nous rêvons même de plus de conscience et même d'accéder à une hyper-conscience… Si nous sommes en ces moments-là en déficit d'humanité et si nous n'y prenons pas garde, nous devenons des proies faciles pour les sectes et pour tous les marchands d'illusions et de drogues.

Comment et avec qui, par quels moyens et par quelles activités, pouvons-nous mieux nous humaniser clairement et ainsi nous émanciper les uns les autres ?

 

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À QUOI SERVENT LES ARMES

 

En pleine guerre au Yémen, la France a poursuivi ses livraisons d’armes et signé de nouveaux contrats avec l’Arabie saoudite. Des documents secret-défense révèlent l’usage massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen.

Après plusieurs mois d’enquête, Disclose démontre que ces armes sont employées contre des civils.

 

L'HOMME SUR LA LUNE

 

Non, ce ne fut pas un grand pas
en avant pour l’humanité

Alain Dubois, le 2 août 2019

 

L’alunissage de trois américains en 1969 est présenté unanimement par les médias comme « un grand pas en avant pour l’humanité ». Il ne le fut en aucune manière. Il fut principalement un grand pas en avant en faveur de la technisation de la science, responsable majeur de l’effondrement à venir de notre civilisation désormais inéluctable. (...) Aujourd’hui, malgré les panégyriques dont nous abreuvent les propagandistes de tous poils, il faut être particulièrement myope pour ne pas voir que la soi-disant « exploration de l’espace », prétendument au service de la connaissance du monde, est en fait avant tout une opération aux visées gigantesques en matières tout d’abord militaires, policières et d’espionnage, puis en second lieu commerciales. (...)

Sept mois avant l’alunissage de Neil Armstrong et de ses compagnons, le scientifique, philosophe et moraliste
Jean Rostand écrivait les lignes qui suivent, dans son discours du 24 décembre 1968 :

« (...) Tant que nous restons désarmés contre le cancer, tant que des maladies sont à vaincre qui pourraient être vaincues, tant qu’une majorité de terriens souffrent de la misère, de la faim, et restent plongés dans l’ignorance, tant que nous n’aurons pas résolu les problèmes de la surpopulation et du sous-développement, tant que des vieillards et des infirmes, partout, manqueront du nécessaire, tant que notre petit globe ne sera pas habitable pour tous, tant que règneront l’injustice sociale, la violence, le racisme et le fanatisme, dans un monde mesquinement divisé en patries, tant qu’un gouvernement mondial n’aura pas été institué qui prévienne les risques de guerre et nous garantisse contre le génocide atomique, je penserai que tourner autour de la lune est un luxe qui pouvait attendre, et que c’est là – pour parler comme Chamfort – avoir des dentelles avant d’avoir des chemises.

Aussi bien, ne nous dissimulons pas que cette sorte d’entreprises n’est pas le fruit de la seule curiosité ni même de la pure ambition humaine. Qui voudrait croire que le seul avantage de l’Homme soit ici en jeu ? Si d’aussi gigantesques moyens furent mis en œuvre, c’est qu’il s’agit de fortifier le prestige d’une nation, c’est-à-dire d’un impérialisme ou d’une idéologie. C’est qu’il s’agit d’agrandir un fragment d’humanité aux dépens d’un autre. Course à la primauté, à l’hégémonie... (...) Tant que l’homme n’aura pas su pacifier et unifier sa petite planète, nous sommes condamnés à suspecter tout ce qui lui confère un surplus de pouvoir. Les victoires de la science ne seront victoires de l’humanité que le jour où tous les hommes seront citoyens du monde. (...) »

 

Qui aujourd’hui, parmi les « scientifiques officiels », bien aimés des médias, ou parmi ceux
dont l’« excellence » justifie, nous dit-on, qu’ils dirigent la politique scientifique mondiale,
aurait le courage et la clairvoyance d’écrire de telles lignes ?

 

Alain Dubois

Lire le texte intégral

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LES GUERRES DE L'ÉTOILE

 

 

Star wars

Carl Sagan
Interview de 1989

 

Êtes-vous socialiste ? À cette question, l'astronaute Carl Sagan, répond que la responsabilité d'un gouvernement est de prendre soin de son peuple et de faire des choix dans ses priorités. "Regardez l'argent dépensé dans Star Wars, 20 millions de dollars, si ces gars-là sont autorisés à continuer, lis dépenseront un billion. Pensez à quoi tout cet argent aurait pu être utile : éduquer, aider les gens à avoir confiance en eux... "

DÉMOCRATIE CORINTHIANE

Sócrates

« Je ne suis ni Athénien, ni Grec,
mais un Citoyen du Monde »

 

Cette célèbre citation de Socrate (v. 470-v. 399 av. J.-C.) inscrite sur ce mur de métro, est ici attribuée à Sócrates, le célèbre joueur de foot Brésilien.

S'il est difficile de savoir si l’emblématique capitaine de la Seleção du début des années 80 se l'était lui-même appropriée, cette phrase porte en symbole son engagement et sa résistance face à la dictature brésilienne, qu'il a promue à travers l'expérience d'autogestion et appliquée au football, la « démocratie Corinthiane ».

 

« Gagner ou perdre,
mais toujours en démocratie. »

« Nous voulions dépasser notre condition de simples joueurs travailleurs pour participer pleinement à la stratégie d’ensemble du club, raconte Sócrates. Cela nous a amenés à revoir les rapports joueurs-dirigeants. Les points d’intérêt collectif étaient soumis à la délibération. (...)  Au départ, nous voulions changer nos conditions de travail, puis la politique sportive du pays, et enfin la politique tout court. »

 

En savoir plus

 

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L'ÉTRANGER

LUTTER CONTRE LES PRÉJUGÉS

 

Animation web proposée par La Cimade
« Lutter contre les préjugés sur les migrants »

 

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LA NOTION D'HUMAIN

 

Crise des droits de l'homme et fabrication
d'une nouvelle catégorie d'humains

Raphaëlle Nollez-Goldbach, Tumultes, 2005

 

« Le fonctionnement de la société internationale, toujours organisé autour des différentes souverainetés et marqué par l’absence d’un système juridique supra-étatique s’imposant à tous de manière contraignante, empêche les droits de l’homme de devenir efficients. Qu’est-ce en effet qu’un droit s’il ne peut être garanti ? Face au caractère contractuel de la reconnaissance internationale des droits de l’homme — laissée au libre choix des États — et à un système international toujours assujetti à la domination des souverainetés étatiques, les droits de l’homme restent privés des instruments juridiques nécessaires à leur effectivité.

La perte d’universalité des droits de l’homme, qu’on n’invoque guère plus qu’à propos des catégories humaines rejetées hors des États, a entamé la notion même d’humain et participé à la fabrication d’une nouvelle catégorie humaine, dépourvue de tout droit politique ou civil. Ces exclus et ces sans-droits ne méritent désormais plus que charité de la part de la communauté. »

 

Lire ce texte

 

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70 ANS DES CITOYENS DU MONDE

 

COLLOQUE les 18-19-20 nov. 2018 à Paris

pour les 70 ans de la Déclaration du 19 nov. 1948
proclamée par Garry Davis et Robert Sarrazac
lors de l'Assemblée générale des Nations unies
au Palais de Chaillot à Paris

 

 

 

70 ANS DES

Citoyens du Monde

19 Novembre
1948 / 2018

 

 

Voir le programme du Colloque

Lire une restitution partielle des interventions

 

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JO TOKYO NO

 

Jeux Olympiques au Japon
Lettre ouverte au CIO

 

À l’attention de Mr. Thomas Bach
Président du Comité International Olympique

 

 

Cher Monsieur,

Nous avons appris votre décision de transférer la tenue du marathon à Sapporo, Hokkaïdo, pour minimiser les risques provoqués par la chaleur éventuelle de l’été japonais sur la santé des athlètes et du public. Nous nous étonnons cependant que les risques provoqués par la radioactivité due à l’accident de la centrale de Fukushima Daï-ichi n'aient pas, à notre connaissance, été pris en compte par votre comité. Il est vrai que ceux-ci sont moins « visibles » mais sont source de danger à long terme.

En dépit de neuf années écoulées, actuellement, l'accident nucléaire de Fukushima n'est pas terminé, et fait toujours l'objet d'une déclaration d'urgence nucléaire. (...) En ne dénonçant pas la gravité de la situation, vous risqueriez de vous en rendre complice laissant ainsi croire au monde entier que l'accident de la centrale de Fukushima n'a laissé aucune trace et fait désormais partie du passé. (...)

 

Lire le texte intégral

Signez la pétition sur Change.org

Voir la réponse du CIO
sur le Facebook du Collectif ROCC
(Radioactive Olympics Critical Committee)

 

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POUR LES ENFANTS DE NOS ENFANTS

Libérer l'ONU du nucléaire
une question de survie

Forum Social Mondial Antinucléaire / Paris / 3 nov. 2017

 

Depuis le 26 avril 1986, la situation sanitaire dans les territoires les plus touchés par la catastrophe de Tchernobyl ne cesse de continuer d'empirer. Les pathologies observées sur le terrain en Belarus par les medecins de l'Institut Belrad viennent totalement invalider les schémas officiels retenus par les organismes internationaux en charge de la radioprotection.

Ces organismes de l'ONU ou affiliés orchestrent en dehors de tout contrôle démocratique le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité - jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima.

La Charte fondatrice de l'ONU débute par ces mots : « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures... ». Or il faut bien reconnaître que l'ONU déroge à ses principes pour ce qui est de la protection radiologique des peuples qu'elle est censée représenter. Les contaminations radiologiques étant transnationales, c'est bien des peuples du monde que doit venir le sursaut. Notre responsabilité est là : reprendre en main le système de radioprotection, ou sacrifier les générations futures.

 

VOIR LE DOSSIER

 

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UN ARBRE QUI POUSSE

Tchernobyl, le monde d'après

 

32 ans après, la situation sanitaire dans les territoires les plus touchés par la catastrophe de Tchernobyl continue d'empirer. La catastrophe de Tchernobyl n'est pas figée. C'est un arbre qui pousse.

Les pathologies observées sur le terrain en Belarus par les medecins de l'Institut Belrad viennent totalement invalider les schémas officiels retenus par les organismes internationaux en charge de la radioprotection. Ces organismes de l'ONU ou affiliés orchestrent en dehors de tout contrôle démocratique le déni sur les effets sanitaires de la radioactivité - jusqu'à prendre en main le contrôle de la radioprotection et de l'information en cas de catastrophe, à travers les programmes Ethos et Core, à Tchernobyl puis Fukushima.

La Charte fondatrice de l'ONU débute par ces mots : « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures... ». Or il faut bien reconnaître que l'ONU déroge à ses principes pour ce qui est de la protection radiologique des peuples qu'elle est censée représenter. Les contaminations radiologiques étant transnationales, c'est bien des peuples du monde que doit venir le sursaut. Notre responsabilité est là : reprendre en main le système de radioprotection, ou sacrifier les générations futures.

 

Lire ce texte

Cet article fait suite au travail de la table ronde « Libérer l'ONU du nucléaire »
du Forum Social Mondial Antinucléaire le 3 novembre 2017 à Paris

 

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LES PROCESSUS D'HÉGÉMONIE

 

Pourquoi les peuples laissent-ils s’accomplir
le crime nucléaire contre les prochaines générations ?

Nicole Roelens, contribution au FSM-AN, le 31 octobre 2017 

 


« (...) Le nombre de décès provoqués par l’industrie nucléaire est volontairement passé sous silence. La mortalité radio-induite n’est pas circonscrite aux environs de Tchernobyl ou de Fukushima. La radioactivité dite de « faibles doses » envahit notre environnement. On peut dresser aujourd’hui la géographie des zones contaminées. On peut aussi mesurer l’augmentation constante de la contamination mondiale. Tous les mouvements antinucléaires dénoncent la loi du silence que le lobby nucléaire a réussi à imposer sur la destruction à long terme d‘un écosystème viable pour les humains.

Cependant je voudrais aujourd’hui attirer votre attention sur une dimension encore peu appréhendée du crime nucléaire : son impact sanitaire est d’autant plus violent que l’on remonte le cours de la vie vers son origine

Ainsi il est plus violent sur les enfants qui déclenchent en grand nombre des leucémies, des maladies endocriniennes comme le diabète et qui sont prématurément épuisés. Il très dangereux pour les fœtus qui meurent ou naissent malformés, malades et handicapés à cause de mutations génétiques qui deviennent héréditaires. Il détruit la fécondité des jeunes femmes et hommes, crée des pathologies de la procréation et des stérilités. Il endommage les gonades et détruit le capital génétique des populations affectées.

En bref, il s’attaque à l’intégrité génétique de l’humanité et donc à son devenir en tant qu’espèce. L’espèce humaine c’est l’humanité envisagée dans une temporalité plus longue que notre propre existence, c’est-à-dire la temporalité intergénérationnelle. » (...)

 

Lire ce texte

Cet article est l'une des principales contribution de l'atelier « Libérer l'ONU du nucléaire »
qui s'est tenu lors du Forum Social Mondial Antinucléaire le 3 novembre 2017 à Paris, mais il n'a
malheureusement pas pu y être développé. Vous trouvez donc ici le texte intégral de cet important apport.

 

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L'OMS FAUTIVE DES LOBBYS

 

Enquête de 2016 de Jutta Pinzler et Tatjana Mischke
pour la chaîne allemande NDR, diffusée le 4 avril 2017 par Arte

 

L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) ne serait-elle pas neutre ? L’enquête « L’OMS : dans les griffes des lobbyistes ? » diffusée sur Arte montre qu’il y a en effet de quoi douter. Pour cause, au cours des trois dernières décennies, la structure internationale a perdu son indépendance financière : Aujourd’hui, ses principales ressources proviennent de plus en plus de fonds privés et d’entreprises dont les intérêts dépendent de ses décisions. De quoi laisser craindre une prise d’influence sur des questions de santé publique.

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ÉGALITÉ OU DÉVELOPPEMENT ?

 

Que la modernité choisisse...

Jean-Pierre Dupuy

« Introduction au catastrophisme éclairé »,
in La peur, Émotion, passion, raison, Anne-Marie Dillens (dir.), 2006

« Notre civilisation est aujourd'hui en crise. Crise d'une humanité qui est en train de naître à elle-même au moment même ou elle comprend que sa survie est en jeu. Le mode de développement scientifique, technique, économique et politique du monde moderne souffre d'une contradiction rédhibitoire. Il se veut, il se pense comme universel, il ne conçoit même pas qu'il pourrait ne pas l'être. L'histoire de l'humanité, va-t-il même jusqu'à croire dans ses délires les plus autistiques, ne pouvait pas ne pas mener jusqu'à lui. Il constitue la fin de l'histoire, une fin qui rachète en quelque sorte tous les tâtonnements qui l'ont péniblement précédée et par là même leur donne sens. Et pourtant il sait désormais que son universalisation, tant dans l'espace (égalité entre les peuples) que dans le temps (durabilité ou «soutenabilité» du développement), se heurte à des obstacles internes et externes inévitables, ne serait-ce que parce que l'atmosphère de notre globe ne le supporterait pas.

Des lors, il faut que la modernité choisisse ce qui lui est le plus essentiel : son exigence éthique d'égalité, qui débouche sur des principes d'universalisation, ou bien le mode de développement qu'elle s'est donné. Ou bien le monde actuellement développé s'isole, ce qui voudra dire de plus en plus qu'il se protège par des boucliers de toutes sortes contre des agressions que le ressentiment des laissés-pour-compte concevra chaque fois plus cruelles et plus abominables; ou bien s'invente un autre mode de rapport au monde, à la nature, aux choses et aux êtres, qui aura la propriété de pouvoir être universalisé à l'échelle de l'humanité. (...) »

Lire la suite

 

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DÉMOCRATISER LA MONDIALISATION

 

Démocratiser la mondialisation
avec la création d’une Assemblée
parlementaire auprès des Nations unies

« Nous devons travailler à démocratiser la mondialisation afin d'éviter qu'elle détruise les fondements de la démocratie, tant nationale qu'internationale. La création d'une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies est devenue une mesure indispensable afin d'assurer un contrôle démocratique de la mondialisation. »

Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire des Nations Unies

 

Environnement, climat, échanges commerciaux, évasion fiscale, pauvreté, droits de l’homme, migrations, paix et sécurité… à l’ère de la mondialisation, de plus en plus de questions cruciales ne peuvent trouver leur réponse qu’à travers une coopération à l’échelle mondiale. Les institutions internationales ne peuvent aujourd’hui assumer pleinement ce rôle, pourtant plus que jamais indispensable à l’heure d’une remise en cause du multilatéralisme.

Le colloque du 16 septembre 2019 a vocation à permettre la rencontre et la réflexion entre ONG, intellectuels, femmes et hommes politiques, membres de la société civile en matière de démocratisation des institutions internationales. Il vise à faire entendre des propositions en faveur de nouveaux outils démocratiques permettant de légitimer des réponses concrètes aux défis globaux. En juillet 2018, le Parlement européen a adopté une résolution relative à la réforme de l’ONU soutenant notamment la création d’une Assemblée parlementaire des Nations unies.

Article sur le site de l'Union des Fédéralistes européens : https://www.uef.fr

 

L’Union des fédéralistes européens est un mouvement consacré à la promotion d’une Europe démocratique et fédérale. Elle est membre du World Federalist Mouvement, association basée à New York qui a coordonné, notamment, la campagne pour la création de la Cour pénale internationale de La Haye. www.uef.fr

La Campagne pour une Assemblée parlementaire des Nations unies (UNPA) promeut une initiative internationale visant à démocratiser la mondialisation. En 2018, plus de 1500 parlementaires de 122 pays apportent leur soutien à la campagne, ainsi que les parlements européen, latino-américain, et panafricain. fr.unpacampaign.org/

Démocratie sans frontières (Democracy without borders, DWB) est une organisation non gouvernementale internationale basée à Berlin qui prône la démocratisation et le renforcement des Nations unies et des autres organisations internationales. www.democracywithoutborders.org/

 

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LE CONFÉDÉRALISME DU ROJAVA

 

 

Depuis le 20 janvier 2018, la Turquie a envahi le Rojava, pour tenter d’écraser ce foyer du peuple kurde. Mais ce qui risque d’être écrasé, c’est une révolution sociale communale, multiethnique, féministe et autonome : celle du « confédéralisme démocratique » théorisé par l’écologiste Murray Bookchin.

Depuis le 20 janvier 2018, l’armée turque a pénétré en Syrie pour tenter d’écraser la résistance kurde à Afrin, dans le nord-ouest du pays. Pourtant, les Kurdes de cette région, appelée Rojava, ont mené depuis des années la lutte contre Daech et la dictature syrienne. Mais l’attaque turque se déroule dans l’indifférence internationale.

C’est en fait une expérience démocratique unique au monde qui risque d’être écrasée. Depuis 2012, dans le Rojava - Kurdistan syrien - se déroule une révolution sociale multiethnique, féministe et auto-organisée inspirée par les théories de l’écologiste libertaire états-unien Murray Bookchin.

Conseils locaux et démocratie directe paritaire, égalité des genres, pluralisme ethnique et religieux, respect de l’environnement, développement d’une éducation autonome et d’une économie sociale, maisons du peuple, accès aux soins gratuits… Dans ce territoire presque aussi grand que la Belgique, les deux millions d’habitants du Rojava — renommé Fédération démocratique de Syrie Nord — fraient une « troisième voie » émancipatrice entre les dictatures nationalistes d’Assad ou d’Erdogan, et le fascisme islamiste de Daech (...).

 

Lire ce texte

« Au Rojava, la Turquie menace une révolution inspirée par l’écologiste Murray Bookchin »
Reporterre, le 27 janvier 2018

 

Voir la vidéo de la Conférence « Le municipalisme libertaire au Rojava »
organisé par le mouvement Utopia et France Libertés,
le Mardi 12 mars 2019 à La Maison des Sciences économiques à Paris

avec Baker Al Kadro, représentant du Rojava en France,
Élise Monge de l'AITEC (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs)
Jérémie Chomette, directeur général de France Libertés, le 16 avril 2019

 

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DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME

 


(cliquez sur l'image pour lire la bande dessinée)

 

L'espoir malgré tout

 

« L'ONU est un projet magnifique, qu'il faut à tout prix poursuivre, pour qu'on ne connaisse plus jamais les atrocités d'une guerre mondiale. Pour moi, l'évolution de l'homme devrait le conduire à ce qu'il n'y ait plus de pays, et donc plus de nationalismes, rien qu'une volonté commune de protéger l'Humanité et la planète. C'est en éduquant les gens qu'on y parviendra, et c'est ce que cherche à faire l'ONU via l'UNESCO, par exemple. Quel dommage que de nombreux pays ne payent plus leur cotisation... Le problème, c'est que pour l'instant, comme c'est l'économie qui domine le monde, l'ONU a moins de poids que des institutions comme le FMI ! ».

Émile Bravo, Spirou n° 4200, 10 octobre 2018 - exposition à télécharger

 

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IL Y A 50 ANS : MAI 68

 

Espoir sans frontières

« On laisse la mondialisation à l'argent et à la finance.

En mai 68, je me rappelle une manifestation où nous étions 50.000 dans la rue, pareil dans les autres grandes villes du monde, à crier « Rome, Berlin, Varsovie, Paris, Tokyo, Mexico, Berkley etc ».

Il y avait donc une mondialisation d'un espoir de révolte mondiale de toute la jeunesse, et aujourd'hui, ce serait bien qu'elle se révolte à nouveau pour une mondialisation, disons, du cœur.

Quand je vois tous les soirs, ça devient, c'est le mot, « bateau » de le dire, mais on les voit tous les soirs à la TV, et je les vois beaucoup en Italie, ces émigrés qui meurent tous les jours sous nos yeux dans la méditerranée.

Et alors, si on pouvait crier, au lieu des hongrois qui se battent contre les allemands, qui se battent contre les français sur l'immigration, sur les frontières, il n'y a plus d'Europe, il n'y a plus rien, si la jeunesse d'aujourd'hui re-criait le nom de ces capitales mondiales avec une espèce d'unité pour arrêter les horreurs que nous voyons, ce serait formidable ».

Gérard Fromanger, « Mai 68 - Le Grand soir », France Inter, le 23 mars 2018

 

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CITOYENNETÉ UNIVERSELLE

 

Défendre un plaidoyer commun
pour la citoyenneté universelle
et la liberté de circulation et d’installation

« C’est à partir d’un monde commun où tous les êtres humains doivent être considérés comme des ayants droits qu’il convient de revenir à la libre circulation des personnes comme fondement des politiques migratoires. L’exercice des droits pour chacun-e, la capacité de mener une existence digne n’est possible que si l’exercice de cette liberté est lui aussi possible. Dans un monde d’interdépendance et de communication, la frontière ne peut plus être une barrière, une clôture et encore moins un cimetière où l’on perd la vie, mais un espace de rencontre, d’échanges et d’ouverture à la réalisation de soi-même. »

 

Le 23 mai 2013 à l’UNESCO, lors de la Journée Internationale de la liberté de circulation et d’installation des personnes, l'Organisation pour une citoyenneté universelle a remis ses premiers Passeports de Citoyenneté Universelle à des personnalités du monde politique, intellectuel, socio-économique, sportif et artistique, issues de tous les continents, qui se sont engagés en leur faveur .

Le Passeport de Citoyenneté Universelle délivré par l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle, est un acte à la fois symbolique, politique et pédagogique. Il a été remis à des personnalités prêtes à soutenir l’initiative de ce passeport et à des migrant-es qui se battent pour leurs droits et pour la liberté de circulation et d’installation. L’O.C.U. a pour ambition de pousser les États à s’approprier le concept et la démarche, ainsi que des organisations et citoyen-nes qui s’engagent en faveur d’une citoyenneté universelle.

Les États qui reconnaîtront la validité du Passeport de Citoyenneté Universelle permettront à leurs détenteurs et détentrices de franchir leur frontière sans visas et de s’installer librement sur leur territoire. Le P.C.U. est un document de voyage. Il n’est pas une pièce d’identité. A ce jour, à l’occasion du lancement de l’O.C.U. en 2013 puis lors de divers évènements, plus de soixante Passeports de Citoyenneté Universelle ont été remis à des personnalités (intellectuel-les, politiques, artistes…) issues de tous les continents, qui défendent la liberté de circulation et d’installation.

Voir ce plaidoyer

 

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LE PRODIGIEUX POUVOIR

 

Vers l’unité politique de la planète

 


 

 

L’organisation politique de la planète repose actuellement sur 197 États-nations qui se déclarent tous souverains et indépendants, disposant seulement d’un « club de concertation » sans réel pouvoir et sans moyens propres, l’ONU de 1945.

Cet état des choses ne permet pas à la communauté mondiale, qui est devenue aujourd’hui une réalité, de faire face efficacement aux défis planétaires de notre époque : la préservation de l’environnement et de la biodiversité, la neutralisation des conflits régionaux et la réduction des armements, la régulation des échanges économiques et commerciaux au niveau mondial, la réduction des inégalités structurelles entre les différentes régions du globe et les migrations massives de populations, le respect des droits humains fondamentaux et la lutte contre les pandémies.

Ayant conscience de cette situation, La Marche des Citoyens du Monde vers l’unité politique de la planète rassemble dans un mouvement civique mondial tous les hommes et toutes les femmes de notre temps qui sont résolus à amener les représentants de leur pays à signer une Nouvelle Charte des Nations unies, celle qui donnera naissance à La Fédération Mondiale des Nations, seule capable de doter la communauté mondiale des trois composantes institutionnelles sans lesquelles aucune communauté humaine ne peut survivre et se développer sainement :

- des Règles observées par tous,
- une Autorité qui veille au respect des Règles et oeuvre au bien commun,
- une Représentation élue de la population qui édicte les Règles, et qui mandate et contrôle l’Autorité.
C’est la Démocratie.

Tous les habitants de la planète qui ont conscience d’être des citoyens du monde sont donc invités à exerer pleinement leurs droits et leurs responsabilités en rejoignant La Marche des Citoyens du Monde vers l’unité politique de la planète.

http://www.worldcitizensmarch.org

 

 

Le prodigieux pouvoir des Citoyens du Monde

 

Olivier d'Argenlieu, Le prodigieux pouvoir
des Citoyens du Monde
, Le Manuscrit, 2010

 

Voir dans Le Monde diplomatique (oct. 2012), la critique du livre :
https://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/MERCIER/48266.

(...) « Comme chaque « État-nation n’a plus prise maintenant que très partiellement sur son économie » et que « la souveraineté nationale (...) n’est peut-être déjà plus qu’une illusion », la création d’une « Assemblée mondiale de représentants de citoyens », pour un « gouvernement du monde », plus souple que les Nations unies, serait alors la clé de voûte d’une nouvelle démocratie, « planétaire ».

 

Extraits sur Google books
on ne sait pas si c'est avec l'autorisation de l'auteur et de l'éditeur...

 

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LE VOYAGE

Exposition André Breton au Musée Henri Martin de Cahors, salle Cahors-Mundi, fin 2014 – photo Michel Lablanquie

 

Gramat, les 6-9 août 2015

Pour le 70° anniversaire des bombardements tragiques d'Hiroshima et Nagasaki, le Collectif « Route sans frontières » * proposait à Gramat un événement militant et culturel articulé autour de la projection du film LE VOYAGE de Peter Watkins. À cette occasion, le texte « Il y a 65 ans, Cahors et le département du Lot se déclaraient "Territoire mondial" » faisait lien entre l'événement du Voyage et la Route mondiale "sans frontières" initiée à Cahors en 1950.

 

 

Il y a 65 ans, Cahors et le département du Lot se déclaraient « Territoire mondial »

L'anniversaire des 65 ans de la Mondialisation du Lot est largement ignoré de la plupart des lotois – juste salué par l'exposition que lui consacre la Mairie de Cahors à la Maison de l'eau, autour des photos de Jean Dieuzaide – comme si la mondialisation économique globalisée qui prévaut de nos jours avait définitivement effacé tout espoir de construire la mondialisation des peuples, prémisse de la société humaine solidaire qui avait alors été rêvée.

La “Mondialisation” telle que la rêvaient nos communes à la sortie de la guerre était celle de la fraternité humaine et du partage. Elle visait à créer une instance gouvernementale mondiale et souveraine, au dessus des États, pour faire face aux défis et menaces qui pesaient sur l’humanité : la guerre comme celle qui venait de se clore, mais aussi l’environnement, les matières premières, ou l’énergie – en atteste la Déclaration Mondiale des élus au Congrès des Peuples, "Énergie et Matières premières", lancée à Rocamadour le 2 juin 1974 (voir : http://www.recim.org/amip/010-fr.htm)

Aujourd’hui, à l’heure ou les menaces climatiques et environnementales, l’exploitation des ressources, de la flore, de la faune et des populations, les pollutions de toutes sortes, les menaces de guerres, la peur et la misère n’ont jamais été aussi présentes, ces aspirations sont plus que jamais d’actualité. À nous maintenant de poursuivre la voie tracée par nos sages et d’ouvrir les yeux sur la modernité d’un message qui peut aujourd’hui éclairer nos consciences. (...)

 

VOIR LE DOSSIER

 

* Le Collectif « Route sans frontières » : Groupe Sortir du Nucléaire Lot, Le Lot en action, La Parole a le geste, Conseil des Territoires Citoyens du Monde, Assemblée des Citoyens du Monde, le GADEL, La Conf du Lot, ATTAC Lot, Groupe Palestine Figeac, LDH Martel, Pour une Terre vivante, Écoles Tiers-Monde 46, Kinomad, Le Droit à la paresse, Vigilance OGM 46, Collectif SDN corrézien, SDN 82, Ende Doman, Bien profond et VITES. Le nom du Collectif fait référence à la première route mondiale destinée à faire le tour de la planète, dont la portion Cahors / Saint-Cirq Lapopie a été inaugurée le 25 juin 1950 par Lord Boyd Orr, directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de 1945 à 1948 et prix Nobel de la Paix 1949.

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LES MAIRES POUR LA PAIX

 

NOS VILLES NE SONT PAS DES CIBLES

 

M. MATSUI Kazumi, Maire d'Hiroshima et président des Maires pour la Paix, adressait en juin 2011 une « requête au sujet de l'affiliation au réseau des maires pour la Paix » aux communes du monde :

« À tous les dirigeants de municipalités (...)
La participation en nombre au réseau des Maires pour la Paix, donnera un élan augmentant de plus en plus les chances de réussite du désir de paix et de l'abolition des armes nucléaires. Pour le futur de l'humanité, pour protéger la paisibilité de la vie des citoyens, pour se tourner vers la réalisation de la paix perpétuelle dans le monde, nous souhaitons de tout cœur votre mobilisation.»

Les villes d’Oradour-sur-Glane et de Tulle ont rejoint les Maires pour la Paix (en janvier et juin 2004), et avec elles une centaine de communes en France et plus de 3.000 dans le monde.

Votre commune peut rejoindre cette initiative, comme l'encourage M. le Maire d'Hiroshima :
« Tous, ainsi que les villes de Hiroshima et Nagasaki, espèrent obtenir votre affiliation au réseau des Maires pour la Paix, afin d'œuvrer pour l'objectif de suppression de l'armement nucléaire. »

TOUTES les informations sur le site des Maires pour la Paix

 

Le Conseil des Territoires Citoyens du Monde, réuni à Lomé le 3 septembre 2010, a décidé de soutenir la campagne de "Maires pour la Paix" visant à demander le démantèlement de toutes les armes nucléaires avant 2020 dans le cadre de la décennie 2010 - 2020 des Nations unies pour le Désarmement nucléaire.

Le Conseil invite chacun des Territoires Citoyens du Monde à faire cette même démarche.

L’AFCDRP - Maires pour la Paix France a été créée en 1997 par et pour les collectivités locales. En 2012, elle comptait plus d’une centaine de membres dont : Aubagne, Arradon, Bègles, Carrières-sous-Poissy, Châlette-sur-Loing, Cordes-sur-Ciel, Dijon, La Rochelle, Maillé, Malakoff, Nanterre, Oradour-sur-Glane, Saint-Denis, Sanary-sur-Mer, Tours, Vitry-sur-Seine...

L’AFCDRP est l'antenne française du réseau international Maires pour la Paix (Mayors for Peace), créé en 1982 et qui regroupe maintenant plus de 5.300 villes et collectivités dans 153 pays et régions.

AFCDRP - Maires pour la Paix France
Hôtel de Ville - Place du 11 Novembre 92240 Malakoff

Site internet : www.afcdrp.com
Blog : http://afcdrp.blogspot.fr/
Facebook : http://www.facebook.com/afcdrp
Twitter : http://twitter.com/AFCDRP 
Tél : 01.47.46.75.32 / infos@afcdrp.com

 

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ACCORD DES PEUPLES DE COCHABAMBA

 

RÉFÉRENDUM MONDIAL
pour une consultation des peuples de la terre
à l'initiative du président bolivien Evo Morales

 


Les divergences des présidents des États-nations sont trop importantes et semblent insurmontables en ce qui concerne la volonté politique d'assurer la survie de l'humanité et la préservation de notre planète. Pensant que les peuples sont plus sages que ceux qui les dirigent, le président bolivien Evo Morales a lancé l'initiative d'un référendum mondial pour une consultation des peuples de la terre.

 

ACCORD DES PEUPLES
Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre- Mère
le 22 avril 2010 à Cochabamba, Bolivie

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Lire le texte de Houtart François, « La conférence mondiale des peuples sur le changement
climatiques et les droits de la Terre-Mère
 », Mouvements, 2010/3 (n° 63), p. 82-87

 

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LE CILAME

 

Conseil International de Liaison
pour une Autorité Mondiale de l'Environnement

Le 11 mars 1989 à La Haye, les Premiers Ministres de France, des Pays-Bas et de Suède ont lancé un APPEL inspiré des thèses mondialistes qui préconisent des délégations de souveraineté à une instance supranationale. 43 pays ont déjà signé cet Appel.

Le 7 février 1991, a été créé lors d'une réunion au Sénat de la République Française, le Conseil International de Liaison pour une Autorité Mondiale de l'Environnement (CILAME), à la suite d'une conférence qui avait eu lieu sur le thème de l'écologie mondiale le 2 décembre 1989.

Lien vers le CILAME

 

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FOROM DES LANGUES DU MONDE

 

 

 

 

 

 

« Les cultures et les langues
sont égales entre elles, comme
les citoyens d'une même république »

Félix Castan


À Toulouse, le Forum des Langues du Monde ouvre au débat deux propositions :

- Nationalisation des langues et des cultures de France
- Déclaration sur les Devoirs envers les Langues et le Langage

 

Ce projet, réalisé avec le Carrefour Arnaud Bernard, vise à poser en pratique comme en théorie l'égalité culturelle de fait de toutes les langues du Monde : plus de dialectes, plus de patois, plus de "petites" langues opposées à de "grandes", plus de non-sens linguistiques dictés par le politique.

Ruinant ainsi les fondements idéologiques de tous les nationalismes, ethnocentrismes, ou racismes ; et contribuant par là même à construire cette philosophie radicale de la pluralité culturelle qui est, comme l'écrit Félix Castan, « le seul message pouvant être accepté et repris par toutes les cultures du monde ».

Lien vers le FOROM DES LANGUES

 

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LE « MOIS DE L'AMITIÉ »

 

LES RENCONTRES INTERNATIONALES
DE LA JEUNESSE À SAINT-CÉRÉ
1956 / 1967

 

 

QUAND SAINT-CÉRÉ ACCUEILLAIT LES JEUNES DU MONDE

Cela se passait à Saint-Céré entre les années 1956 et 1967 : Les Rencontres Internationales Universitaires de Saint-Céré, sous l’égide de l’UNESCO et des Amis de la République française, accueillait chaque mois de juillet dans la “petite Venise” une soixantaine de jeunes de tous pays, réunis pour partager le plus formidable appel à l’amitié et la fraternité mondiale que ne puisse jamais rêver aucun gouvernement.

« Ces soirées de l’amitié, véritables symboles de fraternité humaine, prouvent qu’un même coeur bât dans toutes les poitrines, sur toute la surface de la planète. Que la couleur de la peau soit noire, jaune ou blanche, qu’il se réclame de Dieu, de Mahomet ou de Bouddha, l’homme au contact de l’homme, s’aperçoit que les préjugés raciaux ou religieux ne résistent pas aux élans du coeur engendrés par l’amitié. » (...)

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LA JOIE DE VIVRE

 

LE CHANT DU MONDE de Jean Lurçat
1957 / 1966


La grande menace, 1957

« C'est l'aube d'un temps nouveau où l'homme ne sera plus un loup pour l'homme. »

Texte de Jean Lurçat
gravé sur son épée d'académicien

 

Le Chant du Monde a été réalisé par Jean Lurçat entre 1957 et 1966. Cette série monumentale de dix tapisseries de 500 m2 (la plus grande série de tapisseries contemporaines du monde) est exposée à Angers, à l'ancien Hôpital Saint-Jean. Elle lui a été inspirée pour donner une version moderne à la tenture de l'Apocalypse du 14° siècle, également exposée à Angers.

Dans Le Chant du Monde, Lurçat montre, dans ses quatre premiers panneaux, la menace que fait peser sur le monde la bombe atomique. Il a été exposé en 1999 à Hiroshima au Japon. Un symbole pour cette oeuvre, apocalypse des temps modernes, qui, tout au long des 10 éléments tissés qui la constitue, dénonce les dangers encourus face à la grande menace de la guerre nucléaire, et célèbre l’Homme en gloire dans la Paix. (...)

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LE LOT DU MONDE

 

LE 24 JUIN 2011

En 1950, Cahors fit valoir au Monde une utopie salvatrice en posant les premières pierres d’un Gouvernement mondial des peuples, seul apte à faire face à la menace atomique alors imposée durant la Guerre froide par les deux blocs américain et russe.



Alors que l'humanité était encore secouée par les horreurs de la dernière guerre et par le spectre d'Hiroshima, Cahors fut la première ville à signer la Charte de la Mondialisation, adoptée le 30 juillet 1949 grâce à l'adhésion de ses habitants, de ses élus communaux, et au soutien de personnalités nationales et internationales - dont Albert Camus, André Breton, l’Abbé Pierre... La ville prit la résolution d’ajouter à son nom le mot Mundi (du monde), pour s’appeler Cahors-Mundi.

Les mois suivants, 239 communes du Lot sur les 330 que compte le département, puis le département lui-même à travers son Conseil général, s'enflammaient pour le projet d'une planète sans frontières régie par une Loi mondiale... et à leur suite, un millier de communes ou de villes dans 10 pays et sur 4 continents, dont les villes d’Hiroshima (le 18 mars 1959), Nagasaki (le 17 mars 1960) et Fukushima (le 24 février 1971). Cahors organisa les 24 et 25 juin 1950 les grandes cérémonies qui consacrèrent la Mondialisation du Lot.

L’appel de Cahors était un acte de résistance face à la folie meurtrière des hommes, un élan de solidarité entre les peuples, posé en réaction à la barbarie des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Les citoyens de Cahors ont fait corps pour opposer à la force brute l’utopie d’une nouvelle fraternité humaine. Ils ont pu ensemble affirmer la nécessité d’un ordre supra-national qui pourrait permettre l’organisation d’une communauté mondiale où règnerait la paix et l’abondance, et où les libertés fondamentales seraient garanties aux individus. (...)


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